[geolllibre] Re: Developpement 3D vs QGIS

  • From: vblanchard@xxxxxxxxxxxxxxx
  • To: geolllibre@xxxxxxxxxxxxx
  • Date: Sat, 6 May 2017 02:50:13 +0200 (CEST)

A beautiful place & the right time to introduce Albion? :

http://blog.qgis.org/2017/05/01/call-for-presentations-and-workshop-proposals-qgis-conference-2017/

Cordialement
Vincent

...................................
Vincent BLANCHARD
Géologue d'exploration
+ 33 (0) 760 80 50 27
6, rue Simone Signoret - 38550 Saint-Maurice-l'Exil - FRANCE
https://www.linkedin.com/in/vincentblanchardgeolog
http://www.viadeo.com/fr/profile/vincent.blanchard.geolog

De : DUGUEY Emmanuel (AREVA) <emmanuel.duguey@xxxxxxxxx>
À : geolllibre@xxxxxxxxxxxxx <geolllibre@xxxxxxxxxxxxx>
Objet : [geolllibre] Re: Developpement 3D vs QGIS
Date : 18/04/2017 08:33:23 CEST

Bonjour,

Dans le monde minier, les prix bas des principaux métaux, des matières 
premières, les réductions d’effectif, conduisent à une remise en question des 
outils, cela passe par nos logiciels qui sont à 99% des logiciels du marché 
souvent onéreux (le 1% restant dans l’entreprise où je travaille correspond à 
un logiciel maison fait dans les années 80, qui n’a pas su évolué), et par nos 
méthodes de travail qui ne sont plus adaptée à la technologie d’aujourd’hui, 
qui elle, a terriblement progressée sans impacter notre manière de travailler. 
Donc Oui, cela bouge, mais on ne peut pas dire que le logiciel libre est en 
voie de devenir une norme, on s’y intéresse d’une manière sporadique, c’est 
d’abord vue comme un test, une expérience qui doit faire ses preuves et surtout 
convaincre les managers mais aussi certains utilisateurs très attachés au 
logiciel privatif avec lequel ils possèdent un savoir-faire et ont fait leur 
carrière.
C’est dans ce contexte qu’est né Albion, orienté SIG, car nos gisements sont 
près de la surface, la carte géologique et les informations de surface sont 
fondamentales pour la construction 3D d’un gisement (arguments trop souvent 
négligés par les constructeurs de modeleur 3D). Jusqu’à aujourd’hui le retour 
des utilisateurs d’Albion est positif mais les managers loin des problématiques 
rencontrés par les géologues sur site, sont loin d’être convaincus, le logiciel 
à l’heure actuel doit faire ses preuves et j’ai idée que si d’autres 
utilisateurs à l’extérieur de l’entreprise l’utilisent cela pourra aider à 
convaincre en interne, et démontrer ainsi l’intérêt du logiciel libre. Dans 
cette optique je vais trouver le temps de réaliser une notice d’Albion et de le 
présenter à l’extérieur le soft dans des conférences. Il serait aussi 
souhaitable aussi de « brancher » Albion (via un export de fichiers) vers 
d’autres logiciels libres : QGIS ayant ses limites il faudra aller chercher 
ailleurs : 
- la possibilité d’une représentation esthétique d’une coupe 
- une visualisation 3D des volumes créés avec coupes et sondages via un autre 
modeleur 3D libre (QGIS étant dans l’état actuel assez limité dans sa 
visualisation 3D)
Dans ces souhaits de communication à l’extérieur, et afin de garder une 
certaine homogénéité entre les différents logiciels libres tournant autour de 
la géologie 3D, il me semble important de mener une réflexion sur les formats 
de fichiers échangés, et aussi lister les modeleurs 3D libres déjà existants en 
ayant un rapide aperçu de leur fonctionnalité et leur état d’avancement.
Voilà un rapide résumé de mes réflexions, suite aux échanges passionnants sur 
la 3D de ces derniers jours, en bref, je ne crois pas à la réalisation d’un 
logiciel libre unique permettant de faire de la 3D à partir de données 
pétrolière, minières et géotechniques et crois d’avantage à la pluralité de 
logiciels libres autour de la 3D, à nous de les rendre compatible entre eux. 


Emmanuel


-----Message d'origine-----
De : geolllibre-bounce@xxxxxxxxxxxxx [mailto:geolllibre-bounce@xxxxxxxxxxxxx] ;
De la part de Philippe Verney
Envoyé : vendredi 14 avril 2017 16:01
À : geolllibre@xxxxxxxxxxxxx
Objet : [geolllibre] Re: Developpement 3D vs QGIS

Bonjour à tous,

Histoire de rajouter un peu de questions à tous ces mails qui en contiennent 
beaucoup, je rajouterais : est-ce qu'on parle bien tous de la meme chose quand 
on parle de geomodeleur?
Dans mon travail (cote explo petrolière) ca a un sens assez clair et que je ne 
retrouve pas vraiment au travers des *logiciels* énoncés dans les premiers 
emails.
ArcGis et Qgis etc sont du cote GIS, assez différent du cote géomodélisation. 
Attention, pas indépendant mais différent, j'insiste sur ce point. C'est 
simplement que le public du domaine du geomodeling n'est pas le même que celui 
des GIS dans mon domaine.
Dans le domaine de la géomodélisation, on retrouvera bien plus des softs tels 
que Petrel, Gocad, Roxar, etc...
Loin de moi l'idée de dire que tel terme a telle définition. Je souhaite 
simplement apporter un avis comme quoi la différence de vocabulaire oeuvre pour 
une segmentation des communautés. Et une communauté fragmentée travaille moins 
bien/vite qu'une communauté soudée.

Ceci étant dit, j'observe que ca bouge pas mal cote explo petrolière pour tout 
avouer.
Dans ma boite on développpe un API 100% open source pour des entrées sorties 
Resqml (standard d'échange de données reservoir). On développe aussi le viewer 
3D sous forme de plugin pour Paraview (open source
aussi) et enfin l'université de Nancy (Gocad) développe de manière indépendante 
la partie algorithmique via RingMesh (100% open source) : 
http://www.ring-team.org/software/ringmesh.
Honnêtement avec les algos, la partie io et la partie visu, si on arrive à 
connecter cela, ca devrait donner un truc assez sympa et 100% open source...
Quand je vois aussi l'initiative d'Albion, je me dis que les choses sont 
clairement en marche mais encore de façon segmentée.... Le bon côté de la 
segmentation, c'est qu'on a différents angles de vue d'un même problème ce qui 
généralement est bon sur le long terme.

Bref, je me sens bien plus optimiste sur l'état actuel des choses concernant le 
geomodeling libre sur les 5 à 10 ans à venir. C'est juste la segmentation de la 
communauté qui me fait un peu peur entre tous les différents sous domaines et 
applications liés à la géologie (numérique).

En résumé car j'écris toujours trop pour peu d'infos importantes au final:
- il existe des initiatives (pas assez connues certes) et qui sont 
financées/soutenues par l'industrie (au moins pétrolière), la région (au moins 
Nouvelle Aquitaine) et des universités (au moins Nancy)
- est-ce qu'on arrivera à fusionner les besoins (ou plutôt manières de
travailler) des géologues des mines, de geotechnique, de reservoir, GIS etc... 
au sein d'une seule communauté, j'en doute un peu pour le moment.

En espérant que ce mail ne soit pas trop hors sujet....
Bien à vous tous
Philippe

Le 14/04/2017 à 15:24, Pierre Chevalier Géologue a écrit :

Le 14/04/2017 à 10:25, vblanchard@xxxxxxxxxxxxxxx a écrit :
---- Message d'origine ----
De : Jean-François Moyen <jfmoyen@xxxxxxxxx> Objet : [geolllibre] Re: 
Developpement 3D vs QGIS Date : 12/04/2017 11:13:35 CEST

Le 12/04/2017 à 10:39, Pierre Chevalier Géologue a écrit :

... Enfin,
pourquoi rester prisonnier de solutions commerciales, aux coûts 
exorbitants, dont nous n'utilisons généralement que le dixième des 
fonctionnalités ?

Très bonnes questions que voilà...

Une réponse partielle, sans vouloir tomber dans le troll : parce que 
en général, les solutions commerciales sont faites en pensant à 
l'utilisateur (qu'il faut bien convaincre de se séparer de sommes 
rondelettes), en essayant de penser à ce que l'utilisateur voudra 
faire; alors que les solutions libres -- à quelques brillantes 
exceptions près, comme Firefox ou QGIS -- sont généralement pensées 
par le développeur, et pour ses besoins particuliers.

JF

Serait-ce donc aux universitaires de prendre l'initiative? Il n'est 
pas logique que l'enseignement publique soit dépendant de solutions 
commerciales. Un exemple est d'ailleurs troublant : pourquoi les 
universitaires sont-ils si dépendant d'Adobe Illustrator quand 
Inkscape et Gimp peuvent aisément faire le travail? Question de culture?
Lobbying?

De ma petite expérience avec les universitaires, je dirais culture. Je 
ne connais aucun autre milieu où Illustrator soit utilisé que les 
milieux de recherches et universitaires.
Le lobbying, je ne sais pas du tout. Ce qui est sûr, c'est que quand 
on paye soi-même une licence, on se pose des questions et on utilise à 
dessein (pardon ...). Quand on ne paye pas (votre employeur ou votre 
ministère paye pour vous, de sorte que cela vous est transparent), on 
ne réfléchit pas forcément à regarder la "concurrence".

Ce qui est certain, c'est que je préfère mil fois utiliser inkscape à 
illustrator. À chaque fois que j'ai utilisé ce dernier, il m'a fallu 
un bon moment avant de retrouver les "réflexes" qui sont inhérents à 
ce programme, et qui, aussi efficaces soient-ils, ne sont pas vraiment 
intuitifs. Inkscape, en revanche, est très ergonomique, il s'est 
adapté, au fil du temps, à mes réflexes (si, si), et même si je ne 
l'utilise pas pendant 6 mois, je suis tout de suite opérationnel dès 
que je le reprends en main.


En animation 3D, Blender (précédemment rappelé par PC,
https://www.blender.org/) est un exemple performant qui permet, entre 
autre, d'aller jusqu'au montage vidéo. Cette solution m'a été 
présentée par deux étudiants universitaires de Lyon (journées du libre).

De mon expérience, il en va pour Blender de même que pour Illustrator: 
à chaque fois que je m'y mets, il me faut un gros-gros moment pour me 
remettre à son ergonomie très étrange, bien que très efficace aussi.
Blender est géant, mais si on ne le pratique pas pendant plus d'une 
semaine, il faut se re-apprendre les réflexes...


S'il est vrai qu'un gisement se dessine et se comprend avant tout en 
coupes 2D, alors sans même parler de 3D, il est étonnant qu'une 
solution libre pour réaliser des coupes géo-référencées n'est pas 
émergée auparavant (ignorance de ma part?). Tout du moins, il est 
absurde que les géologues juniors que j'encadre quotidiennement n'ai 
d'autre connaissance que l'illustre produit d'Adobe...
Dessiner une coupe papier est un exercice formateur. En revanche, la 
numériser dans un logiciel DAO, est une tâche esthétique et ingrate 
qui n'apporte rien aux géosciences si ce n'est la communicabilité du 
produit final (encore qu'un simple scan pourrait suffire). La 
numérisation d'une coupe est en effet guidée par une logique 
graphique totalement déconnectée d'une quelconque réflexion géologique.

Toutafé. Comme disait l'un de mes patrons "ton crayon, c'est ton 
esprit". Ce qui voulait dire que quand on dessinait une coupe à l'aide 
d'un crayon, il y avait une connexion directe entre le cerveau et le 
bout du crayon; par opposition à l'emploi d'un ordi quelconque, où, 
pour dessiner, il y a bien plus de connexions intermédiaires, qui in 
fine nuisent à la concrétisation de l'idée.
Ceci faisait écho à la mocheté incroyables de coupes horribles faites 
par des collègues en prenant des semaines à l'ordi, sous prétexte de 
faire quelque chose de beau et léché, alors qu'ils dessinaient la même 
coupe fort bien, à l'instinct, sur le carnet de terrain.


Pour conclure, ne devrait-on pas pousser la chose du coté des 
universités publiques? Dans le vivier européen, n'y-a-il pas un 
groupement universitaire capable de poursuivre Albion jusqu'à 
"geoblender"?

Un obstacle que j'entrevois est que l'universitaire n'est bien souvent 
pas confronté à des problématiques de type "sondage". Contrairement à 
l'industriel, en particulier dans le domaine des ressources 
naturelles, où le sondage est la base de tout (ou presque): du coup, 
m'est avis que ce n'est pas tellement du côté de l'université qu'on 
devrait attendre des efforts spontanés pour des outils concernant les 
données de sondages.


Facile à dire, mais savons-nous concrétiser cette idée?

Yaka. Ça fait un moment qu'on en cause, et que pas grand'chose ne se 
fait.

À+
Pierre



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