ouff, merci Jérôme - et Samuel c'est un bon pavé, auquel je répondrai dès que possible - nos déboires en région continuant.... best sjn -----Message d'origine----- De : jerome joy <joy@xxxxxxxxx> À : cedar@xxxxxxxxxxxxx <cedar@xxxxxxxxxxxxx> Date : mercredi 21 mars 2001 22:34 Objet : [cedar] Re: Renater : reponse de George-albert Kisfaludi > > > >Bonjour à tous > >je renvoie sur la liste le texte de George-albert Kisfaludi transmis par Samuel >sans les caractères "exotiques" afin de faciliter la lecture! > > > > >--------------------------------------------------------------------------- >Sur les échanges concernant Renater 2 que tu me transmets pour >éclaircissements, je vois plusieurs réponses à apporter, et quelques idées >reçues à corriger. > > >D'abord, le projet de raccordement de l'ensemble des organismes artistiques, >à commencer par les écoles d'art, puis les FRAC et les Centres d'Art, au >réseau haut débit Renater est parti de la prise de conscience d'une >conjonction historique, dans laquelle Don et moi avons joué le rôle de >détonateur : >ce réseau Renater, dans sa première forme loin d'être haut débit et >réellement efficace, fait en ce moment sa mutation vers une infrastructure, >une capacité en débit et une qualité de service sans équivalents, sinon dans >les réseaux institutionnels étrangers de la recherche, ses pendants auxquels >il est évidemment raccordé. Cette mutation se fait grâce au soutien très >affirmé de l'Etat (essentiellement le Ministère de l'Education, de >l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) des Régions et parfois, de >métropoles; et les établissements culturels et artistiques peuvent profiter >de cette dynamique politique et effective d'implantation des réseaux pour >s'y raccorder à moindres frais. Pour schématiser, on peut estimer que >l'économie qui en résultera serait de une à plusieurs centaines de milliers >de francs par établissement. Je parle bien ici de réseaux vraiment hauts >débits, symétriques dans leur fonctionnement (permettant au récepteur d'être >à l'identique émetteur, et vice-versa) et présentant une véritable >continuité au niveau international, ce qu'aucun réseau commercial actuel >n'est capable d'offrir, mème sous leurs appellations de pseudo haut débit >(cf. ADSL). De plus, prendre pied sur Renater 2bis puis 3, etc. se fait >maintenant, le plus souvent, avec une technologie (la fibre optique) qui >offre une grande réserve de capacité et donc une future montée en puissance >très simplifiée. Mais tout cela, je pense que tu le savais déjà > >Marc Partouche a compris toutes ces opportunités et engagé la DAP dans une >politique d'information et de motivation des établissements à agir pour leur >raccordement à Renater. Dans le cadre d'une mission à ses côtés où >j'interviens jusqu'à maintenant à titre individuel et bénévole (surpris ?), >j'ai mené des négociations avec la direction de Renater national (le GIP >Renater) pour aboutir à un accord GIP Renater/Ministère de la Culture >particulièrement avantageux en termes de tarification et plus encore. Mais >Renater, c'est aussi un ensemble de réseaux régionaux, qui présente de >fortes disparités : les stratégies politiques, les délais (de toute de suite >à plus de deux ans !), les investissements financiers et autres mécanismes >de subventionnement directs des établissements, l'offre technique et >tarifaire, diffèrent assez fortement. A cela deux raisons essentielles : le >GIP Renater s'interdit d'agir en région, donc n'assure qu'une coordination >en aval, et les Conseils Régionaux ont des degrés très divers de prise de >conscience des besoins futurs (et parfois actuels) en réseaux hauts débits. >Idem pour les métropoles qui ne développent pas toutes une infrastructure en >fibre optique, apte à simplifier grandement la mise en place du tronçon >final et local de raccordement à Renater, comme c'est le cas à Nancy, pour >citer le meilleur exemple. > > >Par conséquent, les établissements artistiques et culturels en voie de >raccordement ont trois actions à mener : > >- contacter les responsables régionaux de l'infrastructure Renater, le plus >souvent des universitaires qui gèrent cette activité en bénévoles, et font >l'interface à la fois avec le GIP Renater et les Conseils Régionaux. Ce >sont eux qui, par concertation, spécifient la forme du réseau Renater dans >leur région, son devenir et son tarif, par le truchement de négociations >avec les Conseils Régionaux et avec les opérateurs de leur réseau (s'ils ne >l'opèrent pas eux-mèmes en direct, ce qui est de plus en plus rare) qu'ils >sollicitent sous forme d'appels d'offres. Ils lancent aussi les études >prospectives et d'ingénierie déterminantes pour l'analyse de la demande. Il >convient donc aux établissements concernés d'ètre pris en compte dans ces >études. Enfin, ils réalisent les démarches vis à vis de l'ART (création de >Groupement Fermés d'Utilisateurs - GFU), où là aussi tous les établissements >concernés doivent ètre pris en compte (sauf dans certaines régions passant >outre la création de GFU). A noter que récemment, l'ART vient d'alléger les >modalités d'adhésion et le coût de création d'un GFU, ce qui nous arrange >grandement car permet de temporiser là où c'est préférable. >Bref, c'est ce contact IMPERATIF sur le terrain, avec les responsables >régionaux de l'infrastructure Renater, qui permettra d'aller à la vrai >sources des informations, pour dissiper toutes les rumeurs erronées et >conna=EEtre les véritables délais et coûts. Par exemple, pour l'Ecole >Régionale des Beaux Arts de Nantes dont je m'occupe, la connexion à Renater >ne pourra intervenir qu'en septembre 2002 et à des coûts équivalents à la >ligne Numéris actuelle; entre temps, ce serait trop cher, alors nous passons >sur de l'ADSL. >Ce contact terrain amène les représentants de nos établissements à >participer localement aux réunions des GFU enseignement supérieur et >recherche, et éventuellement aussi, quand ils existent, collectivités >locales (pour les écoles municipales) et culture. C'est SEULEMENT en >connaissance de ces éléments que des décisions peuvent ètre prises : est-ce >rentable de se raccorder actuellement à Renater? à quel débit ? selon >quelle qualité de services (débit fixe ou variant dynamiquement (bursts au >dépassements autorisés, comme à Nancy), création de réseaux privés virtuels >à débit garanti (VPN), transmission audiovisuelle en multipoints, pour >sessions interactives de conférences/débats par exemple (multicast, >participation au groupe visio de Renater, centralisé à Nancy d'ailleurs) ? >Quelle évolution du réseau interne de l'établissement, de ses équipements, >et bien s=FBr de la pédagogie ? Quand ? Quelle adéquation à une vision >prospective des besoins de l'établissement ? >Je tiens à souligner que l'accélération considérable des capacités des >techniques réseaux, et parallèlement du besoin exprimé de nos étudiants et >intervenants, a pris de court pas mal d'analystes; dans de nombreux >établissements, il s'agit bien souvent de rattraper un temps perdu afin de >rester dans le mouvement; il convient néanmoins d'aller plus loin et de >tenter de bâtir un projet d'avenir, au centre duquel les réseaux peuvent >ètre abordés comme nouveaux et véritables territoires de la création, sans >limiter leur usage à une super consommation unilatérale de l'information. >Mais je prêche là un convaincu > >- engager des négociations directes avec les Conseils régionaux et surtout, >avec les services culturels en rapport, au moins théorique, avec nos >établissements. Il arrive assez fréquemment que ce soit un autre service du >Conseil Régional (Recherche ou Société de l'Information, par exemple) qui >gère la question des réseaux, mais ils ne se sont pas forcément sentis >jusque là très concernés par des établissements du champ artistique et >culturel (et réciproquement). Passer par les services culturels a le >mérite de pouvoir potentiellement apporter des pressions en vue d'obtenir >des aides spécifiques de la Région (subventions, tarifs particuliers, >etc.)même s'ils n'ont le plus souvent jamais pris en compte cette question. >Et cela peut jouer en notre faveur, car tout est à inventer et la >spécificité des établissements artistiques et culturels est plus facilement >reconnue et suivie d'effets, à l'image de la prise en compte particulière >(et des tarifs spécifiques) qui a été réalisée au niveau du GIF Renater. >L'expérience me l'a jusqu'à maintenant prouvé=8A mais ce n'est jamais gagné >d'avance ! > >- enfin, quand la ville où se situe l'établissement développe elle aussi une >infrastructure réseau, il convient aussi d'entrer en contact avec le service >chargé de cette question en général très politique. Nos établissements sont >le plus souvent perçus, parfois à tort, comme développeurs et porteurs de >contenus visibles, donc aptes à permettre l'illustration de l'usage des >nouveaux réseaux; du coup, cela repositionne stratégiquement en première >ligne l'art et la culture, et il convient évidemment de saisir cette >opportunité (de nombreux appels à projets en ligne, initiés en général par >les Régions, nous tendent la main). Mais les réseaux métropolitains peuvent >se révéler de niveau qualitatif insuffisant pour nos usages, ou tout >simplement de coût d'utilisation trop onéreux en comparaison d'un >raccordement direct au réseau régional. Donc la question est à étudier à la >loupe, pour ne pas rater l'opportunité du raccordement à Renater le plus >pertinent. Avantage principal du raccordement via le réseau métropolitain : >en général, la prise en charge des frais de raccordement et d'utilisation, >par la Ville elle-mème, comme elle le fait déjà des frais de communication >téléphoniques des établissements. > >Les cas de figure abordés ici sont bien entendu à confronter à la réalité du >terrain, où toutes les variantes sont possibles : par exemple, les réseaux >régionaux ou métropolitains, ou les opérateurs de ces réseaux, peuvent >offrir une offre apparemment concurrente à celle de Renater, souvent sous la >forme d'un accès vers Internet partagé entre tous les utilisateurs du >réseau. Je dis apparemment, car il s'agit toujours d'un débit limité et >plafonné, et d'une qualité de service réduite (voir plus haut), sans parler >du relais national et international sans amélioration notoire. Mais comme >solution d'attente, cette alternative peut se révéler très valable. > > >En conclusion, le message du Ministère et de la DAP doit ètre clairement >compris comme une forte incitation à PRENDRE POSITION sans tarder pour un >futur raccordement à Renater, et donc à étudier la question avec des >INFORMATIONS PRECISES ET FIABLES. Cela entraîne d'entrer en contact avec >TOUS les acteurs, aussi bien PRATIQUES que POLITIQUES de la question aux >niveaux local ET régional. Pour ce faire, il convient d'identifier deux >compétences dans nos établissements : un responsable décisionnaire, apte à >engager l'établissement face aux responsables "terrain" et politiques; et un >chargé de la question technique et pédagogique. Bien entendu, un ou >plusieurs intervenants peuvent ètre mandatés pour couvrir ces besoins . >Il ne faut pas non plus négliger le rôle déterminant que peuvent jouer >auprès des établissements concernés les DRAC, dans les négociations >régionales et dans le relais des aides nationales. Enfin, Marc Partouche >continue d'agir comme ressource et soutien, et reste "sollicitable". >A sa demande, j'apporte mes compétences et ma connaissance du dossier. Mais >mon action, face entre autres aux demandes directes que je reçois, devrait >se cristalliser plus particulièrement sur quelques régions ou >établissements. Cette évolution est discutée en ce moment et devrait ètre >décidée avant la fin du mois. Mais elle n'occultera pas le besoin d'une >action par l'établissement lui-même, à laquelle j'apporterai une démarche >complémentaire et convergente. Et mon action, dans le cadre de ma mission >auprès de Marc Partouche, se limitera à la question du raccordement à >Renater. Si je reçois des sollicitations qui dépassent cette question, en >prenant en compte plus précisément le contexte interne de l'établissement >(réseau, matériel, compétences, pédagogie, projets participatifs) je peux y >répondre à titre individuel mais sans vouloir me substituer aux structures >compétentes comme le CEDAR ou l'IGEA, par exemple. > >Voilà quelques éléments de réponse Samuel. J'ai été assez long, mais je >n'ai de loin pas couvert toute la question. > >Par exemple, je suis bien allé avec Marc à deux réunions, le première à >Poitiers (remarque : ce site commun avec Angoulème est juste raccordé à >Renater 1, d'où ses déboires sur réseau citées dans leur message) où étaient >présentes plusieurs écoles du grand sud ouest, et la seconde à Villeneuve >d'Avignon, pour rencontrer cette fois les 14 écoles et DRAC de Rhône-Alpes, >PACA, Languedoc-Roussillon. Entre les deux réunions, l'évolution de Renater >vers Renater 2bis s'est faite à grands pas, et j'ai participé à la réunion >nationale des responsables régionaux de Renater, ce qui me donne encore plus >une vision d'ensemble. C'est un sujet en pleine évolution et il convient de >la suivre. L'étude de l'IDATE, réalisée pour Rhône-Alpes, PACA, >Languedoc-Roussillon et à laquelle il est fait référence dans les messages >que tu me transmets, présentait une lacune dans cette mise à jour en ne >disposant pas des tarifs et évolutions en débits récents, brouillait les >pistes en comparant des données chiffrées de natures différentes sans >l'indiquer (des tarifs basés d'un côté sur des débits fixes et plafonnés, et >d'autre part, des tarifs basés sur des débits moyens et variables), et >construisait des statistiques et conclusions sur des réponses trop >disparates à leur questionnaire, pièce centrale de leur étude. D'ailleurs >le rapporteur de l'étude de l'IDATE m'a demandé de pouvoir rester en contact >avec moi afin de compléter son étude, mais à ce jour, il ne l'a toujours pas >fait. > >Pour finir, je prends un paragraphe extrait d'un des messages que tu m'as >envoyé pour y répondre plus précisément : > >>> Il semble difficile de refuser aujourd'hui l'accès à Renater2 et >>> d'argumenter à l'encontre de cette décision. Un point de vue serait de >>> laisser faire les choses, ce qui prendra tout de mème pas mal de temps, >>> puisque ne sont pas résolues diverses questions et non les moindres (qui >>> paie les frais annuels de fonctionnement? comment réaliser les connexions >>> physiques et les relais avec les Universités? quelle gestion des contenus? >>> etc.). Il serait possible que d'ici là les écoles auront trouvé des >>> solutions plus adaptées par ailleurs (ADSLpro, etc.) selon les évolutions >>> technologiques (satellite, hertzien, etc.) qui risquent d'avoir des débits >>> et une efficacité plus probante que Renater2 au moment où les écoles y >>> auront accès. > >Il est vrai que l'incitation de la DAP se traduit matériellement par un >soutien financier à la connexion aux réseaux hauts débits (concentré sur >l'aspect équipements), exclusivement réservé à ceux qui opteront pour >Renater. Néanmoins, chacun reste libre de ses choix et d'argumenter : à ce >jour, je ne connais pas de vrais arguments, basés sur une prise en compte >exacte de tous les aspects, qui puissent mettre en difficulté le choix de >Renater, DANS LA MESURE où on tienne compte seulement de Renater 2bis et >plus. Et autant il est nécessaire de prendre position dès maintenant vis à >vis du passage sur ce réseau POUR CEUX QUI LE CHOISSISSENT, il est >nécessaire d'attendre, le cas échéant, les conditions favorables et >rentables de ce passage. Je suis tout a fait d'accord avec l'appréciation : >"ce qui prendra tout de même pas mal de temps", mais pas partout (regarde à >Nancy). Les questions posées trouveront leurs réponses dans les >négociations locales et régionales, telles que je les aies suggérées. A >souligner qu'il ne s'agira pas forcément (et même assez rarement) de >"relais" ou cascades derrière les universités : leur usage du haut débit, >très différent du nôtre, s'accommode assez mal de ce type d'infrastructure, >mais elle reste possible moyennant un supplément d'équipements adaptés. >D'accord bien entendu avec l'adoption de solutions transitoires (de type >ADSL, etc.) là où les vrais hauts débits ne sont pas encore (réalistement) >disponibles, mais je suis en désaccord avec le raisonnement qui laisse >supposer que cette technique et d'autres à venir seront plus performantes >que Renater : évidemment, Renater évolue également lui aussi, et nettement >plus vite que les réseaux privés, puisqu'il joue le rôle de moteur en France >: pour ne citer que trois exemples, c'est Renater qui met en place une >boucle de contenus (INA, RMN, TGB, Beaubourg, etc.) à très haut débit à >Paris; Renater réalise son nouveau réseau selon une architecture en boucles >sur le territoire français et non en étoile, ce qui augmente >considérablement sa sécurité de fonctionnement (ce que les réseaux privés ne >font pas ou peu à cette échelle); enfin, pour les initiés, c'est sur Renater >que le réseau parallèle multimédia Akamai (diffusion des contenus >audiovisuels) choisit d'installer à sa demande ses puissants serveurs >miroirs (négociation en cours), que les adhérents de Renater, donc nos >établissements, pourront d'ailleurs utiliser gratuitement, ce qui est assez >unique pour ètre signalé (Akamai a mème proposé en échange de réaliser un >gigantesque cache de Renater par rapport au trafic USA; et ça, c'est un >signe qui ne trompe pas !!) > >Bon, j'arrête là ce tour d'horizon, espérant apporter des éléments de >réponse. Des réponses plus précises et localisées seront à trouver sur le >terrain. > > > > >