[jjr69] War or Peace?

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  • Date: Thu, 9 Jan 2003 03:18:53 EST

Dear friends,

"Peace" seems such a strange (or is it rather "estranged"?) word anymore, 
because the drumbeats of war have drowned out all expressions of fear, all 
warning words of wisdom to leave only a vision of utter destruction of this 
world where we live and which we propose as legacy to our children.  

Is any nation's interest, or any individual's belief worth the suffering and 
grief of any human being?  The answer is a resounding no in my book!

Van

    
    
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â?¢ LE MONDE | 07.01.03 | 13h09

L'ONU s'attend à devoir aider 500 000  victimes en cas de guerre en Irak
New York (Nations Unies) de notre correspondante

Un rapport confidentiel de l'ONU offre pour la première fois une vision de ce 
que seraient les conséquences humanitaires d'une guerre en Irak. Daté du 
10 décembre, il émane d'un "groupe de travail interagences sur l'Irak", 
créé 
par le secrétariat général des Nations unies pour se préparer à un 
éventuel 
conflit, et supervisé par la vice-secrétaire générale, la Canadienne Louise 
Fréchette. Titré "Les probables scénarios humanitaires" - qui 
accompagneraient une attaque contre l'Irak -, ce document de 13 pages 
anticipe des destructions majeures d'infrastructures et évalue à 500 000 le 
nombre de victimes "directes et indirectes" qui nécessiteraient des soins.

Le document a été diffusé, lundi 6 janvier, sur le site web d'un groupe de 
l'université britannique de Cambridge (www.casi.org.uk) opposé aux sanctions 
contre l'Irak, intitulé Campaign Against Sanctions on Iraq. Une source 
autorisée à l'ONU en a confirmé l'authenticité. 

Les auteurs soulignent d'emblée que l'existence de ce texte ne doit pas 
donner à penser que la guerre est inévitable aux yeux de l'ONU. Il ne s'agit 
que de planification. "Nous serions irresponsable si nous n'étions pas en 
train de prévoir ce qui pourrait se passer", explique un responsable de 
l'organisation. 

Le document se place dans l'hypothèse d'une intervention militaire 
déclenchée 
"simultanément depuis le nord et le sud". A la différence de l'intervention 
militaire de 1991, poursuit le texte, "il est probable qu'une future 
confrontation aille au-delà de la série de bombardements préparatoires et 
relativement courts d'infrastructures et de villes, pour se développer en une 
offensive terrestre longue et de grande ampleur, soutenue par des 
bombardements aériens et conventionnels. Les dévastations qui en 
résulteraient seraient sans nul doute grandes. Initialement, l'accès aux 
personnes dans le besoin serait ou bien interdit par l'un des protagonistes 
ou sévèrement limité par des impératifs de sécurité". De plus, "la 
logistique, et particulièrement l'aptitude à se déplacer librement, sera une 
contrainte majeure". 

MISES EN GARDE

Les experts de l'ONU mettent en garde contre deux erreurs d'appréciation. "Il 
y a une tentation dans certains milieux de mettre en parallèle la situation 
qui suivrait toute éventuelle intervention en Irak avec l'aptitude de la 
population à s'organiser à la fin du conflit de 1991. De telles comparaisons 
ne sont pas valides, compte tenu du fait qu'avant les événements de 1991, une 
partie substantielle de la population avait un emploi, de l'argent liquide et 
des biens matériels lui permettant de faire face à la crise. Maintenant, 
outre le fait qu'ils n'ont pas été employés depuis un certain temps, tous, 
sauf les privilégiés, ont totalement épuisé leurs réserves d'argent et 
aussi, 
dans la plupart des cas, se sont défaits de leurs biens matériels. La plus 
grande partie de la population est maintenant totalement dépendante du 
gouvernement de l'Irak pour une majorité, sinon l'ensemble, de ses besoins de 
première nécessité". 

Autre comparaison fallacieuse, selon le texte : l'Afghanistan. "La 
population, en Afghanistan, est à prédominance rurale. En plus, au fil du 
temps, elle a appris à dépendre moins de l'Etat et les Afghans sont devenus 
plus autonomes. La situation en Irak a été l'inverse : une population 
relativement urbanisée avec un Etat assurant les besoins primaires. Les 
foyers se sont appauvris pendant le régime des sanctions et les Irakiens sont 
devenus encore plus dépendants de l'Etat pour assurer leurs besoins. De plus, 
les Irakiens ont des besoins relativement sophistiqués. Ils ont été 
habitués 
à un niveau de services raisonnable. Avec la dégradation des infrastructures 
en général et de l'électricité en particulier, nombre de ces services ne 
seront probablement pas disponibles après un conflit." 

Le groupe de travail estime probable que le réseau électrique sera 
sérieusement endommagé, avec de sévères conséquences sur le pompage de 
l'eau. 
L'Unicef a évalué qu'il faudra fournir de l'eau potable à 39 % de la 
population, indique le texte. Le port d'Oum Qasr sera "largement 
impraticable" pour un usage humanitaire. Le système ferroviaire, les 
véhicules seront endommagés. Les ponts ayant été détruits, les mouvements 
est-ouest de biens et de population seront "restreints". Il n'existe 
pratiquement pas de ferries, souligne le document, et le Tigre et l'Euphrate 
sont trop profonds pour passer à gué. La production et l'exportation de 
pétrole auront cessé et les réserves auront été endommagées de manière 
significative, souligne encore l'ONU. Concernant les médicaments, l'Irak 
compterait quatre mois de stocks.

L'ONU estime à 1,4 million le nombre de réfugiés qui auront besoin 
d'assistance ; 900 000 dans les pays voisins et 500 000 le long des 
frontières, mais en Irak. Elle s'inquiète de ce qu'il faudra fournir en 
urgence des structures de pont, des véhicules et de la nourriture pour 
5,4 millions de personnes. Dans la période suivante, "pour une longue 
période, certainement plus d'un an", elle prévoit de devoir aider, pour leur 
alimentation, 23 millions de personnes. Enfin, le rapport plaide pour la 
préparation d'un plan B : "Quel serait le rôle de l'ONU vis-à-vis de 
l'Irak 
si le conflit est évité et si les sanctions sont suspendues ?"

Corine Lesnes

D'indispensables relations avec les militaires



Le groupe de travail des Nations unies sur les conséquences d'un conflit avec 
l'Irak précise, dans une section spéciale, que les agences humanitaires de 
l'ONU auront besoin d'entretenir des relations avec les militaires présents 
sur le terrain. "De telles interactions devront avoir lieu, que l'attaque ait 
été sanctionnée par le Conseil de sécurité ou pas, indique le rapport, 
même 
si les circonstances affecteront de toute évidence la relation." Ces contacts 
seront "de préférence établis avant le début du conflit et ne devraient pas 
être confinés aux questions relatives aux coordonnées des sites humanitaires 
opérationnels".

Le paragraphe suivant mentionne que, dans le cadre du "débat sur les forces 
armées post-modernes", les militaires ont souvent tenté de s'occuper 
eux-mêmes de la distribution directe d'assistance humanitaire, le Pentagone 
étant "l'institution militaire la plus active dans la poursuite d'un tel rôle 
- se référer à l'utilisation extensive de personnel des affaires 
civiles/militaires en Afghanistan." - (Corresp.)

â?¢ ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 08.01.03

    




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