En réponse à Antoine Moreau <antomoro@xxxxxxx>: > Cette histoire de SCAN bridé et réduit à portion congrue est > symptomatique de la considération dans la quelle on tient la > recherche en art dans les écoles (et ailleurs aussi). L'étau se > ressert, serrons nous les coudes pour faire front et montrer qu'il > existe une culture réellement politique et qui ne singe pas la > politique contemporaine dont la culture est plus que lacunaire et la > "politique" soumise à ce qui fait force de loi. Oui, et je rajouterai que cette histoire de Scan est également symptomatique de la vision des pratiques artistiques liées aux outils numériques qu'ont beaucoup d'acteurs des milieux institutionnels et artistiques. Il semble difficile de faire valoir que ces pratiques sont plus qu'un rassemblement d'équipements, mais qu'elles impliquent une nouvelle pensée, de nouveaux modes de travail et de nouvelles "formes". Et donc, que dans le cadre d'une école, cela passe aussi, et surtout, par une réflexion et une organisation pédagogiques nouvelles. Egalement, ces pratiques sont souvent perçues par ces mêmes personnes comme "à part". Le nombre de fois où j'ai entendu un membre de jury déclarer "je n'y connais rien aux ordinateurs" et refuser de regarder de plus près un travail d'étudiant... et ceci en situation de diplôme ! Quel scandale. A-t-on besoin de s'y connaitre en chimie pour juger de la peinture ? Et en géologie pour la sculpture sur pierre ? Une majorité d'écoles en France se sont équipées d'outils numériques sans même qu'il y ait un enseignement associé. Souvent ces équipements sont réalisés plus pour des raisons politiques et d'image de marque que par réel souci de creuser le territoire de l'art dans cette direction. Et il ne ressort rien de ces écoles, ou alors, un peu par hasard, des pratiques "sauvages" de la part d'étudiants isolés. Il est vraiment dommage, et très triste, que la Villa Arson suive cette voie du conformisme et de la frilosité, alors qu'elle a fait partie de ces écoles d'art en France qui ont mené une vraie réflexion sur les outils numériques (sans qu'on lui ait toujours donné les moyens ou accordé la confiance nécessaire).