[OLplus] /PRESSE/Sa fierté ? Toujours chanter. (Planète Lyon)

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  • Date: Sun, 1 Nov 2020 15:09:58 +0100 (CET)

Sa fierté ? Toujours chanter.
Se battant seul contre tous pour qu’une autre décision que l’arrêt du 
championnat 2019-2020 à la 28ème journée soit prise, Jean-Michel Aulas et l’OL 
ont fini par se faire isoler par les présidents des autres clubs, avec une 
volonté non dissimulée de punir le président rhodanien pour ses positions 
jugées beaucoup trop favorables à son club.
Victor Levarlet

Si la suite des évènements a donné raison au président lyonnais (la Ligue 1 est 
l’un des seuls championnats européens à ne pas avoir repris au cours de l’été), 
ses sorties médiatiques ont réveillé de vieux réflexes à l’égard de l’Olympique 
lyonnais : ce club dérange et c’est avec un plaisir manifeste que les 
supporters des autres équipes ont savouré la première non qualification 
européenne du club rhodanien depuis 1997. Mais d’où vient cette défiance des 
Français à l’égard de l’OL ? On tente d’apporter des éléments de réponses.

L’omniprésident Aulas

S’il est le symbole de la montée en puissance d’un OL construit méthodiquement 
année après année depuis 33 ans, Jean-Michel Aulas est également l’explication 
principale du désamour de beaucoup de Français pour son club. Depuis qu’il est 
en fonction, le président rhodanien a choisi d’assumer un rôle de paratonnerre, 
avec pour objectif principal la protection de ses joueurs et entraîneurs. Bien 
que cette stratégie ait largement fait ses preuves sur la durée, elle 
correspond également à une exposition médiatique totale, où le président Aulas 
ne craint pas d’écorner son image, du moment que cela sert la seule cause 
importante à ses yeux : défendre les intérêts de son club, envers et contre 
tous.

« Jean-Michel est un très bon président, on ne va pas refaire son CV, on le 
connaît tous. Il est très proche de ses joueurs, il essaie de défendre son 
club. Le problème, c’est qu’aujourd’hui Lyon n’est pas autant aimé qu’il 
devrait l’être. Pourquoi ? Parce que parfois les gens peuvent être agacés par 
le président, par ses sorties médiatiques. » abondait Mathieu Valbuena au sujet 
de son ancien patron (2015-2017) sur l’antenne de RMC en mai 2020, alors que ce 
dernier bataillait pour ne pas rester figé à la septième place qui lui était 
réservé suite à l’arrêt prématuré du championnat en raison de la pandémie du 
coronavirus. Il faut dire qu’avec Jean-Michel Aulas, la sulfateuse est de 
sortie pour quiconque ose se mettre en travers de son club de toujours.

Une décision arbitrale défavorable ? «L’arbitre de touche s’en veut pour le but 
refusé, je l’ai aperçu pleurer sous la douche». Un papier négatif dans le plus 
quotidien sportif national ? « Il y a un climat pervers autour de l’Olympique 
lyonnais. Ce qui a été écrit dans le quotidien « L’Equipe », dimanche, est 
inadmissible et si j’étais directeur de la rédaction de ce journal, je 
prendrais des sanctions. C’est une faute professionnelle grave qui ne 
correspond pas à l’esprit de ce que l’on doit faire lorsque l’on est 
journaliste » pestait-il suite à un article de septembre 2007 relatant les 
difficultés rencontrées par Alain Perrin en tant que coach de l’OL.

La LFP qui prend une décision favorisant un stage hivernal du PSG au Qatar et 
entraînant le report d’un match en 2019 ? « Quillot se prend en otage tout seul 
quand il autorise au conseil d’administration de la LFP de laisser Paris aller 
faire un certain nombre de prospections au Qatar. » Son avis sur le PSG version 
QSI ? « Ou vous avez la chance d’avoir du pétrole et du gaz sous les pieds et 
vous pouvez vous payer tout ce que vous voulez, ou vous ne les avez pas, et 
dans ce cas-là, vous êtes obligés de combattre pied à pied pour avoir les deux 
places européennes qui rapportent de l’argent ». Et sur son collègue Vincent 
Labrune, président de l’OM de 2011 à 2016 ? « Si tu te fies à Vincent Labrune 
pour faire ta vie, tu n’es pas prêt d’arriver à l’arrivée. »

Jugé provocateur, arrogant, vindicatif ou paranoïaque pour beaucoup de 
non-supporters lyonnais, le Président Aulas résumait sa vision en mai 2008, 
juste après le 7ème titre consécutif glané par l’OL : « La relation 
qu’entretient Lyon avec le foot français, c’est un contre tous. ». Une position 
qu’il aime entretenir et de laquelle il sait tirer parti.

Un club ni « populaire », ni « familial »

Cette propension à défendre les intérêts de son entité avec les dents vient 
notamment de la fibre entrepreneuriale de Jean-Michel Aulas. De la même manière 
qu’il a créé son entreprise Cegid en 1983 pour en faire une référence dans le 
domaine du progiciel comptable, JMA a vu grand dès sa prise de pouvoir à 
l’Olympique lyonnais en 1987 : alors que l’OL végète en D2, le natif de 
l’Arbresle présente immédiatement un ambitieux plan « OL-Europe » promettant 
une remontée rapide en D1 et une participation à une coupe d’Europe dans les 
quatre années à venir. Malheureusement pour lui, l’ambition et le libéralisme 
ne sont pas des valeurs particulièrement appréciées en France. Les amateurs de 
foot hexagonal sont beaucoup plus friands des présidents « franchouillards » 
style Loulou Nicollin (président du Montpellier Hérault Sport Club de 1974 à 
2017) et autres Gervais Martel (président du Racing Club de Lens de 1988 à 2012 
puis de 2013 à 2017). Rég
 ulièrement moqué sur les réseaux sociaux lorsqu’il évoque l’EBITDA (bénéfice 
avant impôts et intérêts) généré par OL Groupe, JMA dispose néanmoins d’un 
style adapté à la ville que son club représente. « Lyon la bourgeoise, 
Saint-Étienne la populaire ». L’adage est connu, et le président lyonnais a 
adopté une stratégie en adéquation avec le profil des habitants de la capitale 
des Gaules.

Premier club français à faire son entrée en Bourse en 2007 et à être totalement 
propriétaire de son stade depuis 2017, mise en place d’un centre de formation 
ultra performant, promoteur du football féminin en France… Les qualités de 
visionnaire de Jean-Michel Aulas ont toujours permis à l’OL d’être un club à la 
pointe de la modernité. Et malgré un palmarès européen totalement vierge pour 
l’équipe masculine, le président lyonnais a toujours su se faire entendre, même 
à la table des grands : en 2007, il se fait par exemple élire à la tête du G14, 
association regroupant les clubs les plus riches d’Europe. La vision élitiste 
du football, le président Aulas l’assume pleinement : toujours en 2007, il 
n’avait pas hésité à créer l’association Football Avenir Professionnel (FAP) 
qui réunissait les sept clubs les plus riches de France de l’époque, en vue de 
l’obtention d’une répartition des droits télé largement favorable au haut du 
pani
 er de la Ligue 1. Forcément, ça n’avait pas plu aux « petits » clubs exclus de 
la manœuvre et l’association avait finalement annoncé sa dissolution un an plus 
tard…

« Un tramway fait votre fierté ? Ça vous change des chariots de la mine ! ». En 
adéquation avec les valeurs lyonnaises, cette banderole, exposée par les Bad 
Gones à Gerland un soir de derby en avril 2015, illustre une autre raison pour 
laquelle les supporters des autres clubs adorent détester l’OL : la supposée 
arrogance à la lyonnaise.

Le règne des années 2000 jamais digéré

Et il faut bien le reconnaître, au cours de la décennie 2000-2010, le supporter 
lyonnais avait de quoi faire le coq : avec une Coupe de la Ligue (2001), une 
Coupe de France (2008) et sept titres de champions consécutifs (2002-2008), 
l’Olympique lyonnais dominait alors outrageusement le football français et se 
surprenait même à rêver de soulever rapidement la Coupe aux grandes oreilles 
(il y avait penalty sur Nilmar !). Sans réel concurrent au niveau national, 
Lyon était alors l’équipe à battre et venait titiller une autre spécificité 
nationale : l’aversion française pour ceux qui gagnent. Ce trait de caractère 
qui n’est pas le sien, JMA éprouve un malin plaisir à venir le chatouiller de 
temps à autre, sans se soucier des conséquences sur sa popularité : « Dans la 
vie, il y a ceux qui gagnent… Et il y a les autres. » rédigeait-il par exemple 
sur un tableau blanc en 2014, pour motiver ses troupes, avant une demi-finale 
de Coupe de la Ligue face à Troye
 s (2-1).

Sauf que depuis 2012 et la victoire en Coupe de France face à Quevilly (1-0, 
but de Lisandro), Lyon n’a plus rien gagné. Alors forcément, voir Jean-Michel 
Aulas et les jeunes issus du centre de formation (Gonalons, Lacazette, Lopes, 
Fekir, Tolisso, Umtiti…), bercés par les exploits de leurs aînés, continuer à 
jouer les cadors passe mal auprès de certains (on se souvient tous du mémorable 
“Emmenez-moi à Geoffroy Guichard !” lancés par Lacazette et Umtiti depuis le 
balcon de l’Hôtel de Ville après la dernière victoire en Coupe de France), et 
les procès en arrogance se multiplient. La niaque de Lopes devient de la 
violence malintentionnée, le génie de Fekir est considéré comme de 
l’impertinence et le sens du but de Lacazette ne serait dû qu’à un surrégime 
passager. Même si la plupart de ces joueurs signeront plus tard au sein des 
plus grands clubs européens, personne ne veut croire à un retour des Lyonnais 
au premier plan : le roi est tombé et ne 
 comptez pas sur les Français pour l’aider à retrouver son trône.

Un club qui a tout pour être aimé

Néanmoins, il ne faut pas se méprendre : l’OL n’est pas aussi impopulaire qu’il 
en a l’air. Dans une enquête commandée par la LFP et le syndicat Première Ligue 
et parue en avril 2020, Lyon apparaît comme le 3ème club préféré des Français. 
L’OL est également le quatrième club français le plus populaire sur les réseaux 
sociaux. La période dorée des années 2000 a engendré une génération de 
supporters de l’OL, même au-delà des murs de la cité rhodanienne. De son côté, 
à force de travail et d’acharnement, Jean-Michel Aulas a su placer Lyon sur les 
cartes nationale et européenne du football et ses qualités de président sont 
unanimement saluées. «<Je le dis en toute humilité, si j’avais un modèle à 
copier en tant que président d’un club de football ce serait le sien », 
confiait par exemple le président d’Amiens Bernard Joannin en 2019, pour les 70 
ans du président lyonnais. « M. Aulas a été un excellent président de Lyon, 
superv
 isant des progrès sportifs significatifs et améliorant les installations avec 
le stade, tout en maintenant la stabilité économique », louait également Daniel 
Levy, président du club anglais de Tottenham.

Avec le modèle instauré par Aulas, Lyon a tous les atouts pour rester en haut 
de l’affiche de nombreuses années, et sans avoir à compter sur des 
investisseurs étrangers. En gagnant à nouveau des trophées, il ne fait guère de 
doute qu’une nouvelle génération de fans de l’OL émergera, prête à défendre ce 
club face à la France entière… Car on a tous quelque chose de Jean-Michel Aulas 
en nous !

Source Planète Lyon : 
https://olplus.fr/m4iWr
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