[OLplus] /PRESSE/Florian Maurice : couper le cordon pour tenir les rênes d'une direction sportive (Ultimo Diez)

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  • Date: Fri, 17 Apr 2020 12:43:52 +0200 (CEST)

Florian Maurice : couper le cordon pour tenir les rênes d’une direction sportive
Rafik


Depuis plusieurs semaines et profitant de la pandémie qui paralyse le monde, 
certains dirigeants de clubs réussissent à planifier l’avenir de leurs 
structures bien mieux que ceux qui nous gouvernent gèrent cette crise sanitaire 
inédite. Avec malice, ambition et opiniâtreté, les dirigeants du Stade Rennais 
ont réussi à attirer dans leur filet un gros poisson : Florian Maurice. Ce 
dernier ne sera pas là pour empiler les buts et les passes décisives mais aura 
pour mission de trouver les joueurs qui devront s’acquitter de cette lourde 
tâche. Après près de 16 ans de bons et loyaux services à l’OL, l’ancien buteur 
décide de sortir de sa zone de confort et accepte d’endosser un costume qu’il 
aurait aimé revêtir entre Rhône et Saône. 

Nul n’est prophète en son pays

Après une carrière honorable débutée dans le club phare de sa région d’origine, 
Florian Maurice a porté les maillots du fameux PLM cher à Frédéric Antonetti. 
Il raccroche les crampons en 2005 dans l’Indre et profite de sa retraite, puis 
reprend du service sur ses terres natales. Son ex-futur président, toujours 
enclin à trouver une place dans son OL à ses anciennes gloires, lui propose 
d’intégrer en 2009 la cellule de recrutement. Pour ses débuts, on peut dire 
qu’il a gardé son flaire et sa justesse, puis qu’il participe au recrutement de 
Lisandro Lopez afin de succéder à Benzema, parti enfiler un autre maillot blanc 
mythique : celui du Real Madrid. Pendant que le club traverse non sans encombre 
la période Puel, d’autres recrues sont à mettre en partie à son actif, avec par 
exemple Bafétimbi Gomis ou encore Dejan Lovren.

Malgré ces années difficiles, Florian s’investit pleinement dans ses nouvelles 
missions et ne se repose pas sur ses lauriers, bien au contraire. Attaché au 
travail bien fait, il ne compte pas ses heures ni les kilomètres parcourus pour 
dénicher les profils les plus intéressants afin de compléter l’effectif de 
l’équipe première, principalement abreuvé par le réservoir intarissable de 
jeunes pépites du centre de formation. Effectivement, depuis l’officialisation 
du projet du départ de Gerland pour l’OL Land rêvé par son président, le 
business plan a changé. Face à un marché des transferts pris dans une spirale 
inflationniste, des moyens financiers limités pour investir massivement dans 
son nouvel écrin, l’heure est venue de faire fructifier ses ressources internes 
et limiter les renforts exogènes. Avec cet ajustement stratégique, les 
recruteurs sont mis sous pression puisqu’ils ne peuvent plus se permettre des 
accidents industriels, comme celui de Y
 oann Gourcuff. Ils doivent trouver, avec une enveloppe réduite, des joueurs à 
fort potentiel et capable de s’intégrer au vestiaire lyonnais, pas réputé pour 
être le plus accueillant de l’hexagone.

Des pépites à la pelle

C’est dans les moments difficiles et face à l’adversité que les talents se 
révèlent. Celui de l’ancien attaquant saute aux yeux de Bernard Lacombe, aka 
l’homme qui murmurait aux oreilles de JMA. Cinq ans après avoir intégré la 
cellule de recrutement, Florian Maurice en prend sa direction. Ce changement de 
statut n’influe pas sur son tempérament et ne tombe pas dans un excès 
d’arrogance. Il sait que ses qualités de patience, son investissement et son 
éthique de travail lui ont permis d’en arriver là où il en est aujourd’hui. Par 
conséquent, il continue son œuvre et, avec ses hommes, ils arrivent à faire de 
la capitale des Gaules une destination de nouveau sexy pour les meilleurs 
espoirs français. Grâce à lui, l’OL a réalisé récemment d’énormes plus-values 
avec les transferts de Mendy, Tousart et Ndombélé. D’autres cessions devront 
permettre de préserver l’EBITDA si cher à son ancien boss. Avec ces bons 
résultats et des qualités reco
 nnues par l’ensemble du milieu du football, «Flo», comme on le surnomme dans 
le milieu, lorgnait secrètement sur le poste de directeur sportif vacant et 
qu’il occupait officieusement. Malheureusement pour lui, il fut victime de 
l’ingéniosité politique de JMA qui pour sauver la mise face à la vindicte 
populaire il sacrifie Bruno Génésio et confie la direction sportif à l’ancien 
idole de Gerland : Juninho.

Conscient qu’avec cette nomination l’un de ses plus fervents soldats accuse le 
coup, le GodFather lyonnais réévalue les émoluments de son responsable de 
recrutement. L’argent ne fait pas tout et les débuts de la coopération 
Maurice/Juni ne sont pas idylliques. Arrivé avec les pleins pouvoirs, le 
nouveau DS tente de marquer son territoire avec la nomination du coach, un 
discours ambitieux et, au passage, une sortie au napalm à l’égard de Tousart. 
Les pistes proposées par Maurice sont moins écoutées et une ambiance bizarre 
traverse les couloirs des bureaux lyonnais. Les débuts difficiles de l’équipe 
conjugués aux débuts très poussifs des recrues estampillées Maurice fragilisent 
sa position. Se sentant à l’étroit dans l’organigramme lyonnais, Florian se 
sent arrivé en fin de cycle et l’approche de Tottenham a fait germer dans son 
cortex des idées d’ailleurs.

L’heure de l’émancipation a sonné

Depuis plusieurs mois et l’éviction d’Olivier Létang à la tête du Stade 
Rennais, le board breton a entrepris une refonte de son organigramme. Après 
avoir conforté Julien Stéphan et trouver un nouveau boss, en la personne de 
Nicolas Holveck, il ne manquait plus qu’à trouver le chaînon manquant pour 
composer le triumvirat qui aura pour mission de poursuivre la progression, 
entreprise depuis deux saisons.

Au départ utopiste, la piste Maurice s’est au fil des échanges montrée de moins 
en moins inatteignable. Et l’officialisation ne saurait tarder.

Les faits d’armes cités ci-avant et ses qualités reconnues bien au-delà des 
frontières de l’hexagone permettent d’établir, sans prendre de risques 
inconsidérés, que le club breton vient de réaliser là un coup magistral.

Il est certain que le nouvel homme fort de la politique sportive s’est assuré, 
avant de parapher son contrat, de bénéficier de garanties suffisantes sur ses 
marges de manœuvre et surtout d’avoir une vision convergente avec l’entraîneur 
et ses supérieurs. En effet, marqué par des luttes d’influence sur la fin de 
son aventure lyonnaise, le nouveau DS rennais n’allait sûrement pas quitter son 
cocon pour un environnement trop inhospitalier.

Ces gages et cette alchimie sont LA condition sine qua non pour atteindre les 
objectifs fixés dans sa feuille de route.

Il devra augmenter le nombre de joueurs issus du centre de formation dans 
l’équipe première. Pour se faire il pourra, d’une part miser sur l’expérience 
de son coach, et, d’autre part, capitaliser sur la sienne. Durant son 
expérience lyonnaise il a pu côtoyer de près l’un des meilleurs centres de 
formation d’Europe.

Ce levier doit permettre de réaliser de belles plus-values, tout en étant 
performant en championnat et par conséquent attirer d’autres profils plus 
expérimentés. La finalité de ce cercle vertueux est de jouer régulièrement les 
coupes d’Europe et, si possible à moyen terme, être un habitué de la lutte au 
podium.

Les réseaux qu’il a su tisser, aussi bien en France qu’à l’étranger, lui 
permettront de réaliser des coups dans les deux sens de l’autoroute des 
mercato. Autant ses compétences de dénicheur de talents ne sont plus à être 
éprouvées, autant il devra prouver qu’il est tout aussi performant sur la 
valorisation de ses actifs. Le cas Camavinga sera un bon révélateur sur ses 
talents de VRP.

Le cas de Florian Maurice n’est pas une spécificité du monde du football et 
beaucoup de salariés peuvent se retrouver dans son parcours. En outre, de tout 
temps et dans chaque entreprise, des personnes se sont évertuées à donner le 
meilleur dans l’ombre, fuyant les sirènes de l’avidité et l’ambition malsaine, 
refusant de se soumettre aux dictâtes du machiavélisme pour parvenir à leurs 
fins. Dans une époque où le faire-savoir prime sur le savoir-faire, il existe 
encore des personnes qui restent fidèles à leurs principes et s’accrochent à 
une éthique de travail pour gravir les échelons et récolter les fruits qu’ils 
ont si durement semés, même si l’arbre fruitier se trouve dans le jardin du 
voisin.

Source Ultimo Diez : 
https://olplus.fr/q8MLH
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