[OLplus] /ITW/L'Aveyronnais Lucas Tousart franchit le mur (La Depeche)

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  • Date: Mon, 17 Feb 2020 13:51:00 +0100 (CET)

L'Aveyronnais Lucas Tousart franchit le mur

l'essentiel L’Aveyronnais de 22 ans actuellement milieu de terrain de 
l’Olympique lyonnais s’est longuement confié à Centre Presse mercredi dernier. 
Il revient sur sa signature au Hertha Berlin, son attachement à l’Aveyron, son 
parcours à l’OL ou encore celui avec les équipes de France jeunes.propos 
recueillis par vincent naël

"Je savais que ce ne serait pas (Klinsmann) le coach la saison prochaine"

Comment s’est présentée l’opportunité de rejoindre le Hertha Berlin fin janvier 
?

Déjà, je tenais absolument à finir la saison en prêt avec Lyon (il y joue 
depuis l’été 2015). Le Hertha était très chaud, et voulait m’accueillir dès cet 
hiver. C’est un club qui a un projet intéressant pour l’avenir (il vise la 
qualification en Ligue des champions dès la saison prochaine), et j’avais 
besoin de découvrir un nouveau championnat. Je suis content d’avoir pu 
finaliser ce transfert dès le mercato hivernal.

Jürgen Klinsmann a démissionné mardi du poste d’entraîneur…

Il avait forcément pesé dans mon choix. Mais je savais déjà que ce ne serait 
pas lui le coach la saison prochaine parce qu’il me l’avait dit. En fait, il 
faisait partie du conseil d’administration du club depuis deux ans. Et au 
moment où les résultats ont commencé à être mauvais, on lui a demandé de 
reprendre l’équipe. Pour l’instant, je ne peux pas vous en dire plus. C’est 
forcément un peu bizarre, même le Hertha a été surpris, mais bon, je m’y étais 
déjà préparé. Au club, il n’y avait pas que lui qui me voulait, donc ça ne 
change pas énormément de choses.

Comment vous êtes-vous renseigné avant de signer ?

J’en ai d’abord parlé avec mes conseillers, puis ma famille, et mes amis très 
proches depuis l’enfance. Ce sont des gens sur qui je peux compter. Je me suis 
aussi renseigné auprès des joueurs des équipes de France jeunes qui évoluent en 
Bundesliga. Beaucoup sont allés là-bas et y réussissent, notamment des anciens 
coéquipiers à Valenciennes comme Moussa Niakhaté et Jean-Philippe Mateta 
(Mayence). Par rapport à mes qualités, c’est le championnat qui me 
correspondait le mieux. Puis il n’y a pas que Dortmund et le Bayern, d’autres 
équipes jouent les premiers rôles. Je vais jouer de gros matches tous les 
week-ends.

Le Hertha Berlin joue le maintien (13e sur 18) et il y a une clause dans votre 
contrat annulant votre transfert en cas de descente.

Je me suis sécurisé au maximum, mais je savais très bien qu’en quittant Lyon, 
ce serait difficile de retrouver la coupe d’Europe dès ma première saison. Un 
nouvel investisseur est arrivé cet été au Hertha, et l’objectif est d’en faire 
l’un des meilleurs clubs d’Allemagne. Ce qui m’a plu, c’est de pouvoir être au 
début du projet. On a vu des gros recrutements cet hiver (Piatek, Ascacibar, 
Cunha) et ils vont encore continuer cet été.
L’AVEYRON
"Je suis très, très heureux pour Rignac et Rodez"

Selon nos estimations, Rodez (7,1 millions d’euros de budget prévisionnel) et 
Rignac (60 000), deux de vos anciens clubs, devraient toucher 250 000 et 125 
000 euros grâce à votre transfert (25 millions d’euros).

Franchement, je suis très très heureux pour eux, très fier aussi. J’ai demandé 
à savoir les chiffres et je crois que c’est ça, oui. Ça leur fera une belle 
surprise (rires). Rignac, j’y ai passé toute mon enfance et je dois aussi 
beaucoup à Rodez. C’est normal qu’ils touchent leur part. La mise en place de 
ce mécanisme de solidarité, c’est vraiment top pour les petits clubs. Ça leur 
permet de voir leurs efforts de formation des jeunes récompensés.

Cet automne, vous avez offert plein de maillots aux enfants du de l’US Pays 
Rignacois. Vous revenez souvent en Aveyron...

Oui, c’est très important pour moi. Quand on grandit dans un petit village 
comme Rignac... J’y ai gardé beaucoup de potes d’enfance. Lorsque tu perces 
dans le football, beaucoup de gens gravitent autour de toi et tu n’as pas 
forcément les bonnes personnes. Le football est un monde de requins, alors 
c’est mieux de s’entourer de personnes comme ça, qui sont là depuis le début. 
J’ai toujours le même cercle d’amis depuis le début, c’est important pour mon 
équilibre. J’esaye de revenir le plus régulièrement possible, mais ce n’est pas 
facile. Eux aussi, ils vont vouloir venir me voir la saison prochaine. Mais 
Berlin est bien desservi, il n’y a pas de problème (rires).

A Rignac, aviez-vous déjà l’ambition de devenir pro ?

En fait, c’est venu avec le temps. Quand on est petit, on se pose pas forcément 
ces questions. On a forcément des rêves, mais pour moi, c’est venu au fur et à 
mesure du temps. Après, il y a aussi eu une part de chance dans le recrutement. 
Quand j’étais au pôle Espoirs de Castelmaurou ou à Valenciennes, il y a 
beaucoup de joueurs que j’ai vus passer et très peu ont fini par passer pros. 
C’est très très dur, donc je mesure le chemin parcouru. Le fait que mes parents 
m’ont toujours bien éduqué, m’ont appris la valeur du travail depuis tout petit 
m’a aussi permis d’y arriver.

Vos échecs dans votre jeunessse vous ont aussi beaucoup servis.

Oui, après Castelmaurou, j’avais eu des clubs pros intéressés, été faire des 
stages, mais aucun ne m’avait proposeé de signer dans son centre de formation. 
Je suis donc revenu à Rodez, en me posant beaucoup de questions. J’ai eu de la 
chance au final, parce que ceux qui étaient partis dans des clubs pros ne 
jouaient pas tous. Ils étaient 35 joueurs pour une équipe de U17 nationaux. 
Alors qu’au même niveau à Rodez, il y avait forcément moins de monde. Du coup, 
j’ai pu jouer alors que mes anciens camarades de Castelmaurou ont dû attendre 
l’année d’après. Mais mon arrivée à Valenciennes (2013-2015) s’est aussi joué 
sur un coup de chance.

C’est-à-dire ?

Au moment des tournois de fin de saison, Valenciennes recherchait un numéro 6 
en jeunes. Le recruteur de Valenciennes de l’époque, Claude Delpierre, avec qui 
on est devenu très proche, se rend alors à Castelmaurou. Moi, j’etais parti 
depuis un an. Il va voir un Aveyronnais justement, Joël Bonnal, qui travaille 
encore là-bas. Il lui dit qu’il doit monter un milieu défensif pour un tournoi. 
Et Joël pense à moi. Il savait que je jouais à Rodez. Claude appelle donc mon 
père, c’était un jeudi soir et il y avait aussi Alexis Chambéry (qui est 
toujours l’entraîneur des U17 nationaux). "Alex" vient me voir pour m’annoncer 
la nouvelle. Le vendredi, on vient me chercher à 8 heures pour monter dans le 
Nord et je passe ma journée dans la voiture. Le tournoi se tenait du samedi au 
lundi. Moi, j’étais comme un dingue. Je n’avais pas été exceptionnel, mais 
j’avais fait le "taf". J’étais un pari au début pour VA, puis je suis parti en 
convention non payée au
  début. Après, très vite, j’ai signé mon premier contrat, au bout de trois 
mois. Puis j’ai enchaîné, j’étais stagiaire. J’ai ensuite fait une saison au 
centre de formation. L’année suivante, j’ai commencé à aller avec les pros. 
Ensuite, ça s’est fait très vite au mois de janvier : j’ai joué toute la 
deuxième partie de saison en Ligue 2. Francheùent, c’est allé tellement vite...

Avoir ce parcours-là vous donne-t-il plus faim que les autres ?

Oui, parce que le cursus classique de formation, c’est vraiment long. J’ai eu 
chance de repasser par Rodez. ça m’a permis de prendre conscience des choses et 
de voir comment ça se passait dans la vie extérieure. J’étais entouré de mecs 
normaux, qui font des études. Quand tu passes pro, tu prends conscience que 
t’es privilégié, donc à partir de là, il faut que tu te donnes à fond dans ce 
que tu fais. C’est ça qui a fait ma force, qui m’a permis d’y arriver.
Équipe de France : "Il faut être réaliste"

Était-ce important pour vous d’aller dans un championnat aussi médiatisé pour 
ne pas que Didier Deschamps vous perde de vue ?

C’est vrai que j’ai fait quasiment toutes les sélections de jeunes avec la 
France, mais je ne pense pas forcément à ça. J’ai plus vu le projet sur le long 
terme. Après, si je suis performant avec le club, ça attirera les regards, mais 
les sélectionneurs surveillent avant tout ceux qui jouent la Ligue des 
champions. Cette année, j’ai la chance de la jouer avec l’OL, mais il faudra 
voir sur les prochaines saisons.

Avez-vous l’Euro (12 juin – 12 juillet) dans un coin de la tête ?

Non, pas du tout. Il faut être réaliste. Mais j’ai participé au championnat 
d’Europe Espoirs (éliminé en demies en juin dernier), où on s’est qualifié pour 
les Jeux Olympiques (24 juillet – 9 août). Ça, ça fait pleinement partie de mes 
objectifs de fin de saison.

En tant que capitaine de l’équipe de France Espoirs, vous êtes quasiment assuré 
d’y aller…

Avec le sélectionneur (Sylvain Ripoll), on se connaît bien, mais je ne suis pas 
assuré d’y aller parce que j’ai contribué à la qualification pour les JO. Le 
coach fera en fonction des états de forme du moment. Après, je ne connais pas 
l’orientation que la FFF va vouloir donner à ce tournoi, mais il prendra les 
meilleurs jeunes sélectionnables.
LYON
"Lyon m’a tout appris, j’y ai découvert la Ligue 1"

Pourquoi teniez-vous absolument à terminer la saison avec Lyon ?

Parce que je voulais finir mon passage sur un titre. On a une finale de Coupe 
de la Ligue (le 4 avril) et une demi-finale de Coupe de France (le 4 mars) à 
disputer contre le Paris Saint-Germain. On va tout faire pour gagner. Lyon m’a 
tout appris, j’y ai découvert la Ligue 1, la Ligue des champions, l’Europa 
League… Je dois beaucoup au club. Ils m’ont fait grandir, ce serait une 
récompense pour l’OL et tous ceux qui l’aiment qu’on soulève un trophée en fin 
de saison. Puis on a aussi d’autres matches intéressants à jouer avant la fin 
de la saison, comme le 8e de finale de la Ligue des champions contre la 
Juventus (l’aller le 26 février, le retour le 17 mars).

Le rêve, ce serait de gagner les deux coupes nationales ?

On ne va pas faire les gourmands (rires). Une, ce serait déjà bien. Mais si on 
peut en prendre deux, on ne va pas se gêner.

En Ligue 1, croyez-vous encore au podium ?

Ouais, tout est possible. On a déjà eu des points de retard dans les saisons 
précédentes (sept sur le 3e actuellement). Pour revenir, il faut enclencher des 
séries, mais le championnat est assez serré.


Source La Dépêche : 
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