Jean-Michel Aulas, avec Tony Parker : « On s’entend comme deux jeunes étudiants
qui veulent créer une start-up »
Dernière partie du long entretien accordé au Dauphiné Libéré par le président
de l'Olympique lyonnais qui évoque le rapprochement avec l'Asvel, ses projets
avec Tony Parker et la retraite... après la victoire en Ligue des champions.
Un des projets d’envergure pour l’OL est le rapprochement avec l’Asvel. Quelles
sont les échéances de la future Arena ?
« Le plan d’enquêtes publiques et de modification du PLU-H a été validé par la
Métropole de Lyon en décembre. On va faire en sorte d’obtenir le permis de
construire début 2021. On vient d’acquérir le terrain, de quatre hectares, on a
choisi l’architecte, qui est celui qui a construit le Groupama Stadium. On a
fait un certain nombre de modifications, avec Tony Parker, sur les projets de
l’architecte, pour que ce soit une salle évènementielle avec plus de 85
spectacles par an et au moins 17 matches d’Euroligue. L’Asvel restera à
l’Astroballe pour ses matches de championnat à domicile. Tout ceci devrait nous
amener à une livraison de la salle pour début 2023. On sera sur une capacité de
16 000 spectateurs dans la configuration concerts et 12 000 pour la salle de
basket. On aura aussi une version e-sport, puisqu’on s’est lancé dans ce
domaine avec LDLC. On aimerait aussi accueillir un ou deux grands tournois de
tennis. Et on veut accueillir de grands
séminaires, à 3 000 ou 4 000 personnes. On souhaite que ce soit la salle la
plus moderne, la plus grande et la plus modulable de province. »
Est-ce que cette salle est le dernier étage de la fusée du rapprochement avec
l’Asvel ou peut-on imaginer que vous irez plus loin ?
« On va augmenter notre participation au capital du club à hauteur de 33 à 34
%, assez rapidement. Courant 2020, Tony Parker va entrer au conseil de l’OL. Le
principe est acquis, Jérôme Seydoux et moi-même y sommes favorables. Il faut
que je trouve le temps d’aller en Chine pour présenter l’opération à nos
actionnaires chinois, mais ça va se faire, ils étaient d’accord. Je sais que
Tony Parker rêve d’avoir un jour une franchise américaine de basket. C’est une
autre dimension économique, mais on ne s’interdit rien. On nous a proposé
récemment une franchise au Canada, mais je n’ai pas souhaité donné suite. Il y
aura d’autres étapes entre l’OL et l’Asvel, mais on n’a pas obligatoirement
écrit à l’avance tout ce qui va se passer. Pour le moment, Tony et moi sommes
très contents de travailler ensemble. On s’entend comme deux jeunes étudiants
qui veulent créer une start-up. »
Est-ce que Tony Parker rêve de devenir président de l’OL, un jour ?
« Il faut lui demander, je ne suis pas dans ses pensées les plus intimes. Mais
en tout cas, il est très heureux de travailler avec nous et moi avec lui. Toute
cette énergie permet de rester jeune et d’avancer, chaque jour. »
LIRE AUSSI « Je sais ce qu’il faut faire pour que Megan Rapinoe revienne »