Bruno Guimaraes : « On doit pouvoir jouer le titre »
Invité du "Podcast du Foot" produit par le média brésilien Globo Esporte, Bruno
Guimaraes est revenu sur sa première année à l'OL. Son intégration dans
l'équipe, sa vision du football français, sa vie à Lyon : le milieu de terrain
n'a esquivé aucun sujet.
"Juninho m'a dit qu'il ferait de moi le meilleur milieu du monde". Lors de son
transfert à l'OL, Bruno Guimaraes s'était montré plein d'ambition. Un an plus
tard, le Brésilien a fait le bilan lors d'un entretien dans "Le Podcast du
Foot" par Globo Esporte.
Le milieu de terrain a notamment évoqué son ressenti sur le football européen.
"Ici, le jeu est beaucoup plus physique, beaucoup plus dynamique. Si tu passes
une seconde de trop avec le ballon dans les pieds, tu le perds." Un constat
qu'il a établi dès ses premiers matchs. "Contre la Juventus, j’ai couru 13
kilomètres (ndlr : 1/8e de finale de Ligue des Champions le 26 février, sa
deuxième rencontre à l'OL). C'est mon record." Ce choc européen est d'ailleurs
l'une des rares fois où l'ancien de l'Athletico Paranaense a pu évoluer devant
son public. "Je n’ai joué que deux matchs avec les supporters à Lyon. Le match
de Ligue des Champions contre la Juventus et le Derby contre Saint-Étienne. Je
pense que ce sont mes deux meilleurs matchs à l'OL, du moins ils figurent dans
le top cinq." Face à l'ASSE, Bruno Guimaraes s'est vite laissé gagner par
l'intensité inhérente à la rivalité régionale. Notamment grâce aux supporters
qu'il a croisés. "La pression pour gag
ner ce match était supérieur à celle pour gagner contre la Juventus. C’est un
match très compétitif, le niveau des équipes ou l’infériorité numérique n’ont
pas d’importance. Quand je suis arrivé, je ne parlais pas encore français mais
les supporters insistaient sur Saint-Étienne dans la rue, se souvient-il. Je
prends cette rivalité très au sérieux. Avant le dernier Derby, plus de 3000
supporters sont venus pour nous souhaiter bonne chance. Pour la première fois
de l’histoire, nous sommes passés devant l'ASSE au nombre de victoires. Je
pense qu'ils en sont très contents." Le Brésilien a aussi détaillé son point de
vue sur son positionnement sur le terrain. "Je me suis toujours senti plus à
l’aise en tant que n°8, là où j’ai toujours joué dans ma carrière. Mais au
tournoi pré-olympique avec le Brésil, j’ai évolué en sentinelle. J’avais déjà
joué à ce poste à l’Athletico Paranaense aux côtés de Lucho Gonzalez. J’ai
ensuite év
olué plus haut quand j’ai gagné du temps de jeu, et c’était le meilleur moment
de ma carrière." De quoi jouir de plus de responsabilités offensives. "Je ne
vois pas de problème à jouer en sentinelle, mais je préfère jouer relayeur.
J’ai plus de libertés pour aller dans la surface de réparation, je peux jouer
box-to-box. J’ai dû inscrire onze buts dans ma carrière, dont neuf depuis
l’intérieur de la surface de réparation. En tant que sentinelle, j’ai davantage
un rôle défensif où je dois faire jouer l’équipe. Mais je n’y vois pas de
problème. Ce que je veux, c’est jouer."
En l'espace d'un an, Bruno Guimaraes a aussi noté une évolution de la mentalité
au sein de l'effectif. "Je pense que l’esprit a changé. Pour moi, Lyon est dans
les deux ou trois meilleures équipes françaises. Je pense que le club ne peut
pas rester sans compétition européenne et nous en avons discuté dans le
vestiaire. En ne disputant que le championnat, on doit pouvoir jouer le titre."
Retrouver la Ligue des Champions est l'un des objectifs prioritaires du
Brésilien. "Atteindre les demi-finales pour ma première expérience était très
plaisant. Le niveau est complètement différent de tout ce que j’ai connu dans
ma carrière. Je suis déjà impatient, si on parvient à se qualifier, de la
rejouer la saison prochaine." Au-delà de l'OL, le milieu de terrain nourrit
également une forte ambition. Les prochains Jeux olympiques en font notamment
partie. "J’ai très envie de les disputer. J’ai déjà fait part de cette volonté
au club. Lorsque j’ai signé à Lyon,
j’étais déjà dans l’équipe pour les éliminatoires. J’avais alors demandé à
Juninho de me laisser y aller en cas de qualification. Nous n’en avons pas
encore parlé cette année, mais la dernière fois que nous en avons discuté ils
m’ont assuré qu’ils feraient le maximum pour me libérer."
S'il a découvert la plus prestigieuse des compétitions européennes cette
saison, c'est en grande partie grâce à Juninho. Le directeur sportif lyonnais a
joué un rôle majeur dans sa venue et son intégration. "C’est quelqu’un de très
présent. Il vient parfois dans le vestiaire pour parler, même si parfois
l’entraîneur n’aime pas trop ça (rires). C’est bien pour nous, les Brésiliens,
d’avoir ce contact avec lui. Il est très important et a beaucoup d’influence
dans le club et dans la ville." Sa relation avec Rudi Garcia est en revanche
"plus professionnelle, je ne parle pas beaucoup avec lui en dehors du terrain".
Avec ses partenaires, Bruno Guimaraes est toutefois plus loquace. Son capitaine
Memphis "est un mec bien, il aime beaucoup les Brésiliens. Je regrette un peu
qu’on ne communique pas beaucoup. Il parle anglais mais je ne le parle pas, et
il ne parle pas beaucoup français. Mais il a un rôle important, il parle
toujours avant les matchs. C’est u
n leader et un grand joueur, peut-être le meilleur de Lyon". Il s'est aussi
exprimé sur les joueurs issus du centre de formation. "Pour moi, Maxence
Caqueret est un grand joueur et c’est celui qui est le plus prêt. Rayan
(Cherki) peut devenir un phénomène s’il en a envie. Il doit s’améliorer dans
certains aspects mais il a de belles qualités de drible et de frappe avec les
deux pieds. Malo (Gusto) est très intelligent, technique et travailleur. Je
pense qu’il peut devenir un très bon latéral droit au niveau international à
une époque où les talents à ce poste sont très recherchés."
En parallèle du football, Bruno Guimaraes a aussi dû s'adapter à une nouvelle
culture lors de son arrivée en France. "Quand j’ai signé à Lyon, ma plus grande
peur était de ne pas pouvoir communiquer. J’ai donc tout fait pour apprendre le
français le plus rapidement possible, avoue-t-il. Lorsque la pandémie est
arrivée, j’étais à la maison sans avoir grand-chose à faire. J’ai alors
commencé à suivre des cours, dont certains avec Isabelle Dias qui est au club
depuis longtemps et qui a aidé Fred, Nilmar… J’aime beaucoup parler sur le
terrain, je devais donc apprendre la langue. Le temps que j’ai eu pour
apprendre le français est le seul point positif de la pandémie. J’ai aussi
commencé à suivre des cours d’anglais." Le joueur peut aussi compter sur la
présence de sa famille dans l'Hexagone. "Mes parents et ma copine sont
désormais à Lyon, ce qui me permet d’être plus tranquille. Je n’ai pas encore
véritablement profité de la ville car tout
a fermé deux ou trois semaines après mon arrivée. Mais durant le peu de temps
que j’y ai passé, les supporters et les gens étaient très sympathiques. Je me
sens bien, j’aime la ville." Tout semble être au rendez-vous pour permettre au
Brésilien de continuer à s'affirmer au plus haut niveau.
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