Tolisso, le cœur à Lyon, la tête à Munich
Par Christophe Remise
Formé à Lyon, le champion du monde munichois retrouvera son club de cœur ce
mercredi (21h), en demies de C1. Émotions fortes garanties.
Envoyé spécial à Lisbonne
Retour à la case départ. Pur produit du centre de formation de l’Olympique
Lyonnais, Corentin Tolisso retrouve le club de ses débuts, son club de cœur ce
mercredi (21h), en demi-finales de la Ligue des champions. Un match pas comme
les autres, forcément… «C'est une équipe qui m'a fait grandir. J'ai été là-bas
depuis tout petit, se souvient-il, en visio-conférence. Ce sera certainement un
moment magnifique, avec beaucoup d'émotion pour moi. Ce sera spécial. Après, il
faudra faire abstraction de tout cela. Que je débute ou que je joue 10, 15, 20
minutes, il faudra que je sois concentré. Le plus important, c'est de gagner et
d'aller en finale. L'OL ou une autre équipe, la détermination reste la même.»
«Quoiqu'il arrive, je supporte l'OL, mais pas au prochain match…»
Corentin Tolisso
La détermination, peut-être. Pour le reste, tout sera différent pour le joueur
de 26 ans, lui qui se défini comme «un fidèle supporter lyonnais. C'est mon
club de cœur, j'y ai joué de nombreuses années. J'avais envie qu'ils se
qualifient et de pouvoir les rencontrer en demies... J'ai regardé le match
(contre City en quarts) avec Kingsley Coman, dans ma chambre. On était content.
Kingsley a aussi des amis dans cette équipe, et notamment Moussa Dembélé. J'ai
vécu le match comme tous les autres que je vois, en les supportant. Quoiqu'il
arrive, je supporte l'OL ! Je ne les supporterai simplement pas au prochain
match (sourire). Tous les autres, mais pas celui-là, c'est évident (sourire).»
S’eut été mal venu, en effet.
D’autant que le Bayern Munich a des rêves de triplé plein la tête. Et ce n’est
pas le carton face à Barcelone (8-2) qui a fait baisser la cote des champions
d’Allemagne à Lisbonne. Les favoris, ce sont eux. Et ce statut ne les dérange
pas le moins du monde… «Il y a beaucoup de confiance, c'est vrai, mais surtout
de la détermination, précise Tolisso. Ça nous donne encore plus envie de
montrer que les gens ont raison.» En résumé, pas d’excès de confiance en vue
après ce carton, face à une équipe lyonnaise inférieure à tous les niveaux sur
le papier. «Je sais qu'on est capable de jouer à ce niveau, sur plusieurs
matches d'affilée. Mais on ne joue pas comme cela depuis deux ou trois
semaines, ça fait un moment», martèle l’ex-Lyonnais, reconnaissant tout de même
que son équipe a eu «un maximum de réussite» face au FC Barcelone.
«Ça vient de notre travail, ce qu'on fait quotidiennement et ce qu'on répète à
l'entraînement, poursuit-il. On a aussi des joueurs de classe mondiale qui sont
en très grande forme. On a une équipe très complète, un effectif de très grande
qualité. On va tous dans la même direction, on a tous la même mentalité, on
pense tous à une seule chose : aller au bout et gagner cette Ligue des
champions.» Les Lyonnais sont prévenus…
En 2010, Tolisso, Muller et Alaba étaient déjà à Gerland
Rappelons que Lyon et le Bayern se sont déjà affrontés à ce stade de la
compétition. C’était en 2010. Vainqueurs 1-0 à l’aller, en Allemagne, les
joueurs de Louis van Gaal avaient détruit ceux de Claude Puel à Gerland, au
retour : victoire 3-0. Sans appel. Et Corentin Tolisso s’en souvient bien. «A
l'époque, j'étais au centre de formation de l'OL. Lors de ce match, j'étais
ramasseur de balles. Triplé d’Ivica Olic, il me semble.» Il lui semble bien.
C’est l’ancien international croate qui avait dégoûté l’OL à lui tout seul,
envoyant Grégory Coupet aller chercher le ballon au fond de ses filets aux 26,
67, 78es minutes. «Ça m'avait bien fait mal au cœur, peste Tolisso. Ça m'avait
marqué. Aujourd'hui, ça fait 10 ans. Je suis avec le Bayern. J'espère que
l'issue sera la même (sourire).» Quitte à briser le cœur de jeunes fans
lyonnais à son tour. C'est le jeu...
A noter que d’autres acteurs de ce OL-Bayern version 2020 étaient déjà là en
2010. Sur le terrain, eux. Thomas Müller avait en effet joué l’intégralité des
deux rencontres, l’aller et le retour. «J'en ai déjà un peu parlé avec lui»,
glisse Tolisso. Resté sur le banc à l’aller, David Alaba était quant à lui
entré à la 78e minute au retour. Retour vers le futur pour les deux monuments
munichois. En parlant de futur, celui de Tolisso est à Munich «et nulle part
ailleurs. C'est l'un des meilleurs clubs du monde, voire le meilleur. J'ai eu
des blessures ces deux dernières années, mais je me sens bien. Je sais que le
coach a confiance en moi.» En attendant, l’heure est à cette demi-finale contre
«son» OL. Un moment à part.
Source Le Figaro :
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