La justice australienne cautionne les puces pirates pour Playstation Par David Becker, CNET News, avec Christophe Guillemin ZDNet France 29 juillet 2002 Sony perd la première bataille dans son combat contre les "mod chip", ces processeurs "clandestins" qui permettent à une console de jeu de lire d'autres disques que ceux "autorisés" par Sony. Au Canada, le constructeur a eu plus de chance. Face à Sony Computer Entertainment (SCE), un juge fédéral australien a estimé le 26 juillet que les processeurs de type "mod chip" ne violaient pas la législation locale sur la protection du copyright. Ces puces sont des composants conçus sur mesure pour modifier - d'où le terme "modification chip" - les capacités de lecture d'une machine de jeux (pour Playstation mais aussi Xbox), au point de les autoriser à lire des copies pirates de jeux vidéo. L'affaire australienne concerne les PS1, la première génération de consoles Playstation (qui ne lit que des disques au format CD-Rom, pas de DVD). Le géant nippon avait attaqué Eddy Stevens, un habitant de Sydney, qui réalisait, vendait et installait des "mod chip" pour PS1. Mais le juge a finalement estimé que la protection de Sony, qui interdit à l'appareil de lire d'autres CD que ceux homologués par le fabricant (et région par région), n'était pas une «mesure de protection d'une technologie». De plus, a ajouté la cour, cela devient une restriction technique puisque l'utilisateur ne peut pas réaliser de copies de ses programmes pour un usage privé. En revanche, il a donné raison à Sony sur un point: celui de la contrefaçon. Le juge a estimé que Stevens violait le droit des marques en vendant des copies illégales de jeux estampillés Playstation, ce qui relève bien de la contrefaçon. Cet aspect de l'affaire fera l'objet d'une audience ultérieure, a précisé le juge. Ce volet du procès risque toutefois d'être moins en faveur du prévenu, sachant que la cour fédérale australienne a condamné, au mois de juin, un groupe de pirates à payer à Sony la somme de 208000 dollars australiens (environ 200000 euros), pour trafic de jeux vidéo pour Playstation. Une protection nuisible au consommateur Néanmoins, la décision a été saluée par la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC) qui considère que le système de protection de la Playstation permet surtout au géant nippon de verrouiller ses marchés par région. En effet, comme pour les autres parties du monde, les consoles australiennes ne peuvent lire que les jeux commercialisés par Sony en Australie. «Ce codage des jeux par région est nuisible au bien-être du consommateur car il limite sévèrement son choix et, dans certains cas, son accès à des marchandises à prix compétitifs», a déclaré <http://www.zdnet.com.au/newstech/enterprise/story/0,2000025001,20266964 ,00.htm> à notre rédaction australienne Allan Fels, responsable de l'ACCC. Il s'agit plus généralement de la première défaite du fabricant japonais dans sa croisade internationale contre ces puces qui déjouent les systèmes de protection de ses consoles. Une décision qui trouve une résonance aux États-Unis, puisque les lois australiennes sont très proches du DMCA (Digital Millenium Copyright Act), la nouvelle loi américaine sur le copyright qui comprend les supports numériques. Cette décision intervient également à peine une semaine après qu'un canadien a été condamné à 17000 dollars de dommages et intérêts pour avoir vendu des composants de "mod chip" et des jeux piratés pour Playstation 2. Contacté par ZDNet, Sony France n'a pas été en mesure de nous répondre sur les répercussions hexagonale de sa guerre contre le piratage. --->>> Shaka( Rudy) HelPC list owner shaka.rudy@xxxxxxxxx