[GeolLLibre] BD

  • From: Pierre Chevalier Géologue <pierrechevaliergeol@xxxxxxx>
  • To: geolllibre@xxxxxxxxxx
  • Date: Wed, 16 Sep 2009 17:24:43 +0200

Non, ce n'est pas pour Bande Dessinée, ce serait ici plutôt pour Base de Données.

Comme je le disais dans mon manifeste, au moment où je lançai geolllibre (http://pierremariechevalier.free.fr/pierre_chevalier_geologue/geolllibre/geolllibre_annonce.html), un des soucis qui se posent à nous autres géologues au quotidien, dès qu'on n'a pas affaire à des cailloux dans le monde réel, mais dans le monde virtuel et numérique, est l'absence de standards, tout du moins de standards respectés et reconnus.

Donc si on veut commencer à construire des briques logicielles, et c'est ce dont il est quand même question, autant se baser sur des bases solides, et tâchons de définir des standards que nous respecterons par la suite. Ceci pour la pérennité des applications.

Or donc, il va s'agir de formats de données, d'architectures de données, et, comme dit le titre, de bases de données. Mot bien à la mode, parfois utilisé à tort et à travers, mais qui recouvre bien des réflexions que nos aînés ont mûri depuis les années, allez, 70, par là.

On va essayer de pas réinventer de roue, mais d'intégrer un certains nombre de roues qui tournent plus ou moins bien, et d'en tirer le mieux, en tâchant de resterpragmatique.


Déjà, à quels types de données un géologue a-t'il affaire? Voyons.

Quand je rentre du terrain, j'ai:

   * un carnet, plein de notes. Je me discipline depuis de nombreuses
     années à prendre un waypoint pour chacun de mes points
     d'observations. Les notes sont:
         o du texte,
         o des crobards;

   * un GPS plein de waypoints, et de tracks;
   * un appareil plein de photos;
   * une minute crabouillée;
   * des photos aériennes avec un kodatrace tout gribouillé (faut bien
     avouer, c'est de plus en plus rare, et c'est bien dommage);
   * des échantillons, que j'enverrai, ou non, à l'analyse, ou que
     j'analyserai tout seul à la bino par exemple.


Tout ceci, si on veut un beau jour en faire quelque chose d'un point de vue informatique, se doit d'être numérisé.
Reprenons:

   * les notes du carnet, facile: on dactylographie. Quelques cours, un
     éditeur digne de ce nom (gvim avec la complétion, au hasard), et
     on tape plus vite que l'éclair;
   * les crobards du carnet: on les scanne;
   * les données du GPS: on les downloade;
   * l'appareil photo: idem;
   * la minute: on la scanne, et on la géoréférence _correctement_;
   * le kodatrace: plus délicat, il faut le reporter sur la photo
     aérienne orthorectifiée, si elle existe; sinon, ça reste en l'état;
   * les échantillons se rapportent aux points d'observation, on en
     dresse une liste.


Et tout ça, ça donne quoi, d'un point de vue numérique, ou, plus précisément, d'un point de vue SIG? Car tout ceci peut se réduire à des informations géoréférencées:

   * des points pour:
         o les observations, qui vont avec
         o les waypoints du gps, et auxquels se raccrochent
         o les échantillons;
         o les photos, une fois géotaggées avec les informations du GPS
           (faut avoir l'horloge des 2 appareils calées, et ça marche
           tout seul ou presque);
         o les symboles de points sur la minute (pendages...)
   * des polylignes pour:
         o le cheminement de la journée harrassante: les tracés
           (tracks) du GPS;
         o les contacts sur la minute;
   * des polygones pour les surfaces crayonnées de couleur sur la minute.


Bon, on va donc songer à comment mettre tout ça là où il faut pour en tirer ensuite quelque chose.
Justement, en tirer quoi? C'est bien la question: stocker pour stocker, ça ne sert à rien, ça fatigue pour rien. Faut qu'il y ait une utilité, songeons-y tout de suite. Que veut-on, au final? Des cartes, des coupes, des rapports, des logs de géotraverses, des plots plus ou moins spécialisés, ce genre de choses. Des documents, pas mal de graphiques.

Alors, comment va t-on stocker tout cela?...

(à suivre...)

A+
Pierre

--
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Pierre Chevalier Géologue EI
   Mesté Duran
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