Merci pour l'info MEMEX Effectivement c'est un peu le mode de fonctionnement que nous avons dans les ARC (Ateliers de Recherche Création ) on comprend bien que le réseau installe un contexte dans lequel la relation enseignant/enseigné est différente. à+ V.G ----- Original Message ----- From: C E D A R <cedar@xxxxxxxxxx> To: <cedar@xxxxxxxxxxxxx> Sent: Wednesday, June 26, 2002 10:22 PM Subject: [cedar] descriptifs des ateliers > > >Concernant l'intitulé de l'atelier qui me séduit pour l'instant, c'est le > >Max / MSP mais j'ai tout à apprendre. > >l'Atelier Memex: c'est quoi au juste? > > > >Merci > >Victor Grillo > >Cergy > > > > voici quelques descriptions des ateliers proposés jusqu'à aujourd'hui: > (je vous rappelle aussi qu'il serait essentiel que ces ateliers > rebondissent et soient activés durant toute l'année par des sessions dans > différentes Ecoles) > > > - atelier PROGRAMMATION OBJET ET CAPTATIONS > groupe de recherche: Stéphane Trois Carrés, Victor Grillo, ... > > je propose de prendre ce titre car il me semblerait intéressant de pouvoir > faire une session atelier autant avec Max/MSP qu'avec aussi Keystroke qui > communiquent entre eux, (ainsi qu'avec d'autres softs comme ceux par > exemple du STEIM)... voire aussi des extensions avec les systèmes de > captation iCube et Atomic Pro et des systèmes de spatialisation... Qu'en > pensez-vous? > Cet atelier peut comporter aussi une partie de communications assurées par > différents enseignants, car il me semble au vu des discussions actuelles > sur la liste de diffusion, que l'enseignement de la programmation est un > sujet riche en questionnements et en expérimentations... > Qui souhaite modérer et organiser ce groupe de recherche? (cela peut être > plusieurs enseignants) > > > > > - atelier MEMEX > groupe de recherche : Jean Christofol, Jérôme Joy, Eléonore Hellio, Roland > Decaudin, Daniel Donadel, ... > > descriptif: Temps réel (programmation, streaming, dispositifs temps réel, > plateformes multi-utilisateurs, ...), classification des notions > (programmation, interface, dispositif, temps réel, temps différé, objet > temporel, représentation/simulation, système, machine, interactivité, > improvisation, narration, effort, etc...) autour et en périphérie > d'ateliers de logiciels compatibles (Max/MSP, Keystroke, iVisit, softs p2p, > softs multi-users, ...) et de projets juste initiés cette année (RadioMatic > audio-streaming, http://radiomatic.org/ ...). > L'intérêt serait de créer un outil on-line disponible pour tous les > étudiants et enseignants durant toute l'année -> création d'un outil > pédagogique commun inter-écoles: le MEMEX, en tant qu'outil partagé de > réalisation, de documentation et de discussion et structuré pour une > pédagogie collective: un étudiant = un espace électronique et un enseignant > = un espace électronique. > Je vous propose ci-dessous un descriptif plus détaillé, mais aussi plus > hâtif, donc moins précis et prenant de nombreuses références dans le livre > de Pekka Himanen "l'Ethique Hacker"... > > > > > > > ____________________________________________________________________________ > > MEMEX : un outil on-line et un espace électronique partagé inter-écoles et > étudiants / enseignants > > mise en place d'une nouvelle pédagogie au travers de MEMEX, sur le principe > de considérer l'étudiant comme un chercheur. Dans ce sens, la question à se > poser n'est plus qu'est-ce que l'école peut apporter à l'étudiant, mais > qu'est-ce que l'étudiant peut apporter à celle-ci? L'école d'art dans son > cursus normal (1er cycle, 2nd cycle) et dans son augmentation (3ème cycle) > ne peut plus être considérée comme un "monastère", dans lequel l'autorité > de la parole, le silence et la rétention font lois. Le cursus fondé sur la > valorisation personnelle, la sanction autoritaire et la compétition, ne > répond qu'à l'état déficitaire de l'image de l'artiste aujourd'hui. Nous > pourrions nous demander quel est en effet le statut social de l'artiste > aujourd'hui? s'agit-il d'un compétiteur? alors que nous savons que le > travail artistique se nourrit des autres travaux (l'hypertexte artistique): > la production d'un artiste sert à la production des autres. Nous pourrions > prolonger ceci en disant: la production d'un étudiant doit servir aux > autres étudiants au sein d'un école et dans le réseau des écoles. Nous > pourrions imaginer alors un environnement pédagogique en évolution > permanente modulé par les étudiants et les enseignants. Il s'agirait > d'ouvrir l'école à une échelle expérimentale. > L'école doit être un relais, un support à utiliser par l'étudiant. Reposer > la question de la transmission dans ce sens est essentiel. Une des sources > de ce fonctionnement est assez simple, celui qui s'est engagé dans une > expérience, dans une pratique est à même de la transmettre, qu'il soit > étudiant ou bien expert et enseignant. Ceci permet également de valoriser > les rôles de chacun, surtout dans les situations d'apprentissages: > l'enseignant ou l'expert a du mal à s'engager dans des simplifications ou > des initiations basiques alors qu'il est sur une évaluation experte, il > pourrait proposer à l'étudiant d'être aussi un transmetteur de ce qu'il > vient d'apprendre, ceci gratifierait l'étudiant et lui donnerait une place > dans le système de transmission. Ceci demanderait à tous les acteurs d'être > très clairs, de s'organiser, ce qui est plus difficile pour l'étudiant: ce > qui est en soi une situation pédagogique. Il doit constituer des > "documents", des objets de transmission à ses congénères (ceci devenant > alors valable aussi pour les enseignants). En reprenant une référence à > Pekka Himanen, nous pourrions citer aussi de notre côté l'Académie selon > Platon: l'étudiant n'est pas vu comme un réservoir vide qu'il faudrait > remplir de nos enseignements, mail il est vu comme un "compagnon" dans > l'apprentissage (synetheis). Je cite ici Pekka Himanen: "la tâche du > professeur ne consiste pas à inculquer aux étudiants un savoir pré-établi > (en art cela serait un paradoxe ou une contradiction totale)", et je > complète: mais à les aider à construire leur propre méthode (maïeutique), > donc "la mission centrale de l'enseignement est de renforcer la capacité > des étudiants à poser des problèmes, développer des lignes de pensée et > présenter des critiques". Les experts, les enseignants deviennent donc des > intermédiaires, des accompagnateurs, des M.C. qui sont eux aussi en > recherche. Le modèle actuel, même s'il n'est pas aussi explicite, est: "il > revient au Maître de parler et d'enseigner: écouter et se taire convient au > disciple". Il s'agit d'une règle monastique, celle de St Benoît. Ce modèle > est celui de la répartition des tâches et de la valorisation du "travail" > (savoir-faire)... > Il devrait plutôt se développer un environnement dans lequel l'étudiant > apprendrait en devenant un étudiant-chercheur dès le début, dès la première > année, en discutant des sujets avec les chercheurs (les enseignants), et > puis en travaillant directement sur des publications de recherche liées à > leurs pratiques. Ceci ne modifierait en rien la configuration actuelle > d'enseignement, avec les contenus et apprentissages basiques sur les deux > premières années et les développements de projet sur les dernières années. > Nous pourrions seulement élargir (tous les enseignements présents dès la > première année), qualifier (création de situations et d'outils adéquats - > collecticiels-). > En construisant le Memex, en tant qu'outil: un étudiant = un espace > électronique, nous favoriserions cette nouvelle pédagogie. Cet espace > pédagogique serait géré par chaque étudiant, il y mettrait ses documents de > travail (photos, vidéos, textes...), ses documents de références (urls, > notes de travail, notes de cours), voire même des projets électroniques > (mais attention il ne s'agit pas d'un espace d'exposition a priori), etc., > les autres étudiants y auraient accès librement, les enseignants également; > et d'ailleurs chaque enseignant aurait aussi son espace électronique, ainsi > que chaque studio et atelier de l'école. Ces espaces seraient accessibles > tout le temps et n'importe où (plus de pb d'absentéisme), à l'école, chez > soi et en déplacement, et d'autre part, si cet outil se développe sur > l'ensemble des écoles, un enseignant de Nice pourrait suivre et échanger > avec un étudiant de Strasbourg, et vice versa ou bien encore, un étudiant > de Brest pourrait bénéficier des ressources et des compétences d'un autre > étudiant de Bordeaux, voire collaborer et coopérer avec lui. Donc chaque > moment d'atelier, d'apprentissage et de cours enrichirait en permanence les > autres étudiants et les autres enseignants. Nous serions sur un support > partagé et en discussion: chaque élément proposé serait un élément de > discussion et pourrait amener d'autres commentaires externes, etc. Je cite > une nouvelle fois Pekka Himanen "Cela diffère du mode actuel de mise à > disposition du savoir dans lequel chaque étudiant part du début, passe le > même examen isolé des autres et ne bénéficie jamais des apports des autres. > Pire encore, après l'examen, l'examinateur, ou même l'étudiant (par manque > de conviction ou censure pédagogique), met à la poubelle tous ces (ses) > apports individuels: c'est un acte aussi stupide que si chaque génération > de chercheurs se débarrassait de tous les résultats existants (mettre E=MC2 > à la poubelle) et laissait la génération suivante recommencer". > Pour mettre en oeuvre ceci, il faudrait construire un outil structuré pour > une pédagogie collective et un dispositif collecticiel: le Memex. > Programmation d'un interface et de protocoles de disposition de serveurs et > d'accès, outils collectifs (listes de diffusion, forums, etc.). > Nota: Memex peut être un outil à développer en compatibilité avec 491.org > et CEDAR. > > >