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  • Date: Sat, 12 Oct 2002 20:49:53 +0200

Les traqueurs de réseaux P2P ont du chemin à faire

Par Estelle Dumout
ZDNet France
11 octobre 2002

Des ingénieurs français affirment être capable d'identifier tout
internaute utilisant des systèmes d'échange tels que Kazaa, simplement
en consultant une base de données d'adresses IP. Des fanfaronnades à la
réalité, il y a un grand pas. 
La chasse aux utilisateurs de Kazaa, Morpheus & co, qui téléchargent
sans vergogne musique, films et logiciels, est devenu le sport favori de
Retspan. Derrière ce nom, se cache une équipe de chercheurs de l'école
Centrale de Lille, sortie du bois au cours de l'été, pour présenter son
arsenal censé combattre l'échange de fichiers protégés par le copyright
(voir notre actualité
<http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2119972,00.html>  du 29 juillet
2002).
Ceux-ci affirment à présent avoir franchi une étape décisive dans leur
croisade antipiratage. Le mot n'est pas trop fort, puisque Retspan
affirme son intention de se constituer en association à but non
lucratif. L'objectif est, entre autres, de «faire taire» leurs
détracteurs qui les accuse d'agir dans un intérêt purement financier,
ainsi que l'a expliqué à ZDNet Didier Wang, l'un des créateurs du
projet. 
Selon un communiqué <http://www.retspan.info/>  diffusé le 8 octobre,
les ingénieurs français ont signé des «accords importants, (...) obtenus
après parfois plusieurs semaines de négociations» avec trois organismes
internationaux en charge de l'attribution des adresses IP. Celles-ci
servent d'identifiant à chaque ordinateur connecté sur le réseau. 

Effet d'annonce

Le RIPE (Réseaux IP Européens), l'APNIC (Asia Pacific Network
Information Centre) et l'ARIN (American Registry for Internet Numbers)
ont ainsi donné leur aval aux créateurs de Retspan pour qu'ils accèdent
à leurs bases de données. «Concrètement, ces accords [nous] permettent
de trouver le nom et les coordonnées du propriétaire de n'importe quelle
adresse IP de la planète», clament-ils pompeusement dans leur
communiqué.
Les amateurs de téléchargements en tout genre n'ont cependant pas à
s'inquiéter outre mesure de cet effet d'annonce, la route est encore
longue d'ici à ce que Retspan ne vienne frapper à leur porte. Car ces
"accords" n'ont rien d'exceptionnel. «L'APNIC maintient une base de
données rassemblant les attributions d'adresses IP, disponible
publiquement. Quiconque dans le monde peut y avoir accès», précise à
ZDNet Gerard Ross, responsable de la documentation à l'APNIC. Il en va
de même pour les deux autres organismes. 
«Pour certaines organisations, il serait peu pratique de faire leurs
requêtes directement en ligne [leurs besoins étant assez conséquents,
Ndlr]. L'APNIC a donc mis en place une procédure qui permet à celles-ci
de télécharger l'ensemble de ces données», poursuit Gerard Ross. Il
s'agit uniquement de simplifier leur tâche au niveau technique. Ce que
reconnaît Didier Wang. Ce dernier tient néanmoins à souligner que les
données auxquelles les ingénieurs français ont accès sont plus complètes
que celles accessibles au grand public.

Les FAI font barrage

«Et après?», est-on tenté de répliquer. Car, «une adresse IP ne permet
généralement pas d'identifier à coup sûr l'utilisateur final», rappelle
judicieusement Gerard Ross. «Les bases de données de l'APNIC ne
contiennent pas les informations concernant un particulier, en tant
qu'utilisateur final, mais celles des réseaux qui administrent un
éventail d'adresses IP.» 
En clair, en cherchant à qui appartient une adresse IP, Retspan ou tout
autre curieux peut trouver l'entreprise ou l'université administrant
cette adresse, mais en aucun cas remonter directement jusqu'au "pirate"
individuel. Dans le cas d'un particulier, il ne peut que tomber sur le
nom de son fournisseur d'accès à l'internet. Et histoire de compliquer
encore les choses, «la plupart des gens qui se connectent à l'internet
le font avec une adresse IP différente à chaque fois», précise Gerard
Ross.
Pour identifier les particuliers derrière les adresses IP qu'il a
traquées, Retspan affirme dans son communiqué qu'il «demandera à ce que
le fournisseur d'accès (FAI) intervienne rapidement, selon la loi en
vigueur dans le pays concerné». Interrogé directement, Didier Wang se
veut plus modéré. Retspan n'a pas vocation à agir en son nom propre. «Ce
seront nos partenaires, les sociétés de contenus, qui devront décider
que faire avec les informations que nous leur avons transmises»,
reconnaît-il. 
Un beau casse-tête en perspective pour ces futurs clients, dont on ne
sait pas grand-chose pour l'instant. En France, la loi précise que les
FAI ne sont obligés de dévoiler l'identité de leurs abonnés, uniquement
dans le cadre d'une information judiciaire diligentée par un juge
d'instruction. En aucun cas, ou tout du moins pas encore, la police ou
une administration ne peut réclamer directement ces informations. 
Didier Wang affirme cependant être en contact avec la fédération
internationale de l'industrie phonographique (IFPI), son représentant en
France, le Syndicat national des industries phonographiques (Snep) et la
Société civile des producteurs phonographiques (SCPP). Pour l'instant,
il ne s'agirait que «d'échanger [nos] points de vue», déclare notre
interlocuteur.
 
 
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Shaka( Rudy)
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