Bonjour à tous les lecteurs de RAAQENDIRECT !
Vous trouverez, ci-après, un article de madame Élizabeth Fleury, journaliste au
journal Le Soleil, portant sur Barrette qui défend la RAMQ dans le cadre du
dossier de la dégénérescence maculaire.
Bonne lecture !
Martin Morin
Agent d'information et de promotion du RAAQ et coordonnateur du projet
Déficience visuelle et résilience - Brèves biographies des nôtres
Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec
Dégénérescence maculaire : Barrette défend la RAMQ
Par : Élisabeth Fleury
Publié le 24 février 2016 à 18h35 | Mis à jour le 24 février 2016 à 18h35
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette répond à une question de l'opposition,
le 23 février, à l'Assemblée nationale.
La Presse Canadienne, Jacques Boissinot
(Québec) Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, défend la décision de la
Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) de ne pas rembourser le
médicament Eylea prescrit aux patients atteints de dégénérescence maculaire si
celui-ci est administré dans un intervalle plus court que celui recommandé par
le fabricant. Il croit cependant que la RAMQ aurait dû faire preuve de
«souplesse» dans certaines situations.
Mardi, l'Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM) a dénoncé
ce qu'elle considère comme une mesure bureaucratique «aberrante» qui fait en
sorte, selon elle, que des patients atteints de la forme la plus grave de DMLA
ne peuvent recevoir leur traitement couvert par le régime public quand ils en
ont besoin.
Le médicament en question, Eylea, a été homologué pour être administré aux deux
mois. Le problème, selon l'AQDM, c'est que des centaines de patients doivent,
en raison de leur condition clinique, recevoir leurs injections aux six ou aux
sept semaines.
L'association a également fait état de cas où des patients ont dû recevoir leur
traitement dans un intervalle plus court que les huit semaines réglementaires
parce que leur médecin partait en vacances.
Dans tous les cas, la RAMQ a acheminé aux patients traités dans un intervalle
plus rapproché des avis de non-renouvellement, dénonçait l'AQDM.
«Ce qu'on applique, c'est la recommandation du fabricant, qui dit qu'il n'y a
aucun avantage à donner l'injection dans un intervalle plus court, alors on ne
paie qu'aux huit semaines», a expliqué au Soleil le ministre Gaétan Barrette,
selon qui «le médecin ne peut pas voir d'avantages à administrer plus tôt un
médicament pour lequel il n'est pas recommandé de raccourcir l'intervalle».
Souplesse nécessaire
Sauf que la règle aurait dû être appliquée avec souplesse dans le cas des
patients traités aux six ou aux sept semaines parce que leur médecin partait en
vacances, estime le ministre de la Santé. «J'ai d'ailleurs déjà pris des
mesures pour qu'il y ait des évaluations de faites à la RAMQ de cette
situation-là. Il faut une souplesse pour les cas particuliers», a-t-il dit.
Pour le Parti québécois, la RAMQ n'a pas visé «la bonne cible» en envoyant aux
patients des lettres leur apprenant que les autorisations ne pouvaient être
accordées parce que l'intervalle de traitement ne répondait pas aux critères.
«Ce n'est pas au patient de recevoir cette information-là, ce n'est pas lui qui
s'administre lui-même des gouttes intravitréennes dans l'oeil [...]. D'imposer
ce stress-là à des personnes âgées, vulnérables, c'est une mesure totalement
inappropriée», dénonce la députée Diane Lamarre, porte-parole du PQ en matière
de santé.
Selon elle, lorsque la RAMQ se retrouve devant ce genre de situation, c'est
auprès du médecin qu'elle doit intervenir. «C'est lui qui doit être questionné
à savoir s'il y a une justification clinique à ce que le patient reçoive le
traitement aux six ou aux sept semaines plutôt qu'aux huit semaines», dit la
députée de Taillon.
Source :
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201602/24/01-4954253-degenerescence-maculaire-barrette-defend-la-ramq.php