La directive européenne sur la vie privée inspire un sénateur américain Par Gwendolyn Mariano CNET News.com 19 avril 2002 Ernst Hollings a soumis un projet de loi visant à réglementer les pratiques des entreprises de son pays, concernant l'usage des données personnelles des consommateurs. Ces derniers doivent être libres d'accepter ou de refuser leur exploitation. Le parlementaire américain, Ernst Hollings, a soumis au Sénat, jeudi 18 avril, une proposition de loi sur le respect de la vie privée en ligne dans son pays. Le texte stipule que les entreprises devront demander l'autorisation des utilisateurs avant de collecter et transmettre en ligne des informations à leur sujet. Ce "Online Personal Privacy Act" est une réponse au mécontentement des consommateurs américains sur les pratiques de collecte des données personnelles. Il a pour but d'uniformiser les lois et pratiques en vigueur dans les États à ce sujet. Ernst Hollings a indiqué s'être inspiré de la directive 385 <http://www3.europarl.eu.int/omk/omnsapir.so/pv2?PRG=CALDOC&FILE=011113&; LANGUE=FR&TPV=PROV&SDOCTA=6&TXTLST=1&Type_Doc=PROPOSAL&POS=1> de l'Union européenne (en cours de validation), relative au «traitement des données personnelles et à la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques.» Le projet de loi américain vise à répartir les informations personnelles dans deux catégories: celles qui sont sensibles et celles qui ne le sont pas. Sont considérées sensibles les informations d'ordre financier, médical, politique, liées à l'appartenance ethnique et religieuse, et les préférences sexuelles. Pour songer à exploiter les données de leurs clients, les entreprises doivent mettre en place la procédure appelée "opt-in": l'utilisateur s'enregistre volontairement, donnant son consentement pour recevoir de la pub non sollicitée. Inversement, les personnes doivent pouvoir refuser la collecte d'informations ("opt-out"), même si elles ne sont pas sensibles. Un projet de loi qui profitera aux entreprises, selon son auteur Par ailleurs, les entreprises doivent expliquer clairement à leurs clients l'usage qui sera fait des données les concernant, et leur permettre d'accéder à ces données. Si ces entreprises utilisent ou transmettent à d'autres des données considérées comme sensibles, les utilisateurs peuvent porter plainte. Une clause qui satisfait l'Electronic Frontier Foundation (EFF), l'association américaine de protection des libertés individuelles. Mais la Chambre de commerce américaine s'y oppose, estimant que cela nuirait au commerce en ligne et entraînerait une vague de procès. Pour son vice-président, Bruce Josten: «Ce projet de loi n'est ni plus ni moins qu'une solution que l'on veut apporter à un problème inexistant». Pourtant, le sénateur Hollings explique que si son texte vise à protéger la confidentialité des consommateurs, il peut bénéficier aux entreprises, qui auront accès à un «nouveau marché de consommateurs consentants», selon ses propres termes. Elles affineraient ainsi leurs cibles, en ne s'encombrant plus de données inappropriées. La commission du Sénat chargée du commerce, de la science et des transports doit se pencher sur la question de la confidentialité en ligne le 25 avril prochain. --->>> Shaka( Rudy) HelPC list owner shaka.rudy@xxxxxxxxx