Israël et Hong Kong, foyers d'attaques informatiques Elinor Mills Abreu Reuters San Francisco Israël et Hong Kong viennent en tête des pays d'où émanent le plus d'attaques sur Internet par rapport à leur nombre d'internautes, mais, en valeur absolue, les États-Unis arrivent largement en tête devant l'Allemagne, l'Afrique du Sud, la Chine et la France, selon une étude de Riptech, société de sécurité informatique basée à Alexandria, en Virginie. Les entreprises les plus visées par ces tentatives d'intrusion sont dans les secteurs de la production d'énergie. Les analystes de Riptech expliquent ce choix par l'intention de provoquer un maximum de perturbations. L'étude repose sur l'analyse des enregistrements de surveillance (logs) d'environ 400 clients de Riptech répartis dans une trentaine de pays. Même si l'échantillon est relativement modeste comparé au nombre de sociétés connectées à Internet, l'analyse reposant sur des «logs» d'attaques, rarement comparés ou analysés, donne une cartographie intéressante des tendances mondiales, soulignent des experts du marché. Riptech s'est refusé à toute hypothèse pour expliquer pourquoi le lancement de cyber-attaques est plus important dans certains pays que d'autres. «Nous essayons de ne pas spéculer sur les motifs. Nous avons voulu que ce rapport soit aussi objectif que possible, mais il est intéressant de noter que des pays moins développés ont un taux d'agressivité de 50% plus élevé sur la base du nombre de personnes connectées,» a souligné Elad Yoran, cofondateur et vice-président de Riptech. Les cyber-attaques, diffusion de virus ou assauts répétés de sites web pour en paralyser les opérations, ont connu une progression de 28% au cours du premier semestre par rapport au dernier semestre de l'an dernier. Les sociétés étudiées ont subi une moyenne de 32 attaques par semaine, contre 25 durant le second semestre 2001. Celles-ci surviennent principalement le mercredi et le jeudi, ajoute l'étude sans fournir d'explication. Déterminer l'origine géographique des agressions est plus difficile, confie Tim Belcher, directeur technique de Riptech. S'il est possible d'identifier le pays d'où elles viennent, des pirates astucieux savent se camoufler. Toutefois, 93% des assaillants identifiés dans l'étude ne se sont montrés actifs qu'un seul jour, donnant à penser qu'ils ont mené leurs attaques directement plutôt que de passer par un système «zombie» pour brouiller les pistes. Attaques en recul aux États-Unis La majorité des attaques (40%) viennent des États-Unis, suivis de l'Allemagne (7,6%), de la Corée du Sud (7,4%) et de la Chine (6,9%). Bien que les USA soient la source de la plupart des attaques, c'est aussi le pays qui possède l'économie la plus importante et une bonne part des internautes dans le monde. Pour une analyse plus fine, Riptech a rapporté le nombre d'attaques au nombre local d'internautes. Parmi les pays disposant de plus d'un million d'utilisateurs, Israël a enregistré environ 33 attaques pour 10.000 internautes, suivi de Hong Kong avec 22 assauts pour 10.000 internautes. Une autre étude, également publiée lundi, montre que les cyber-attaques seraient en recul aux États-Unis. Sur les 3.500 entreprises américaines interrogées par Information Week, 44% (contre 70% l'an dernier) ont déclaré avoir souffert de virus, ou d'attaques d'intrus de type «cheval de Troie,» logiciel camouflé sous les traits d'un programme inoffensif. Sont également en recul les attaques de type «déni de service,» consistant à bombarder un ordinateur de requêtes impossibles à satisfaire. «Bien que trois sociétés sur cinq signalent des cas d'espionnage informatique, les incidents en matière de sécurité sont en baisse en 2002,» ajoute l'étude de Information Week. --->>> Shaka( Rudy) HelPC list owner shaka.rudy@xxxxxxxxx