[Helpc] Des fichiers leurres pour mettre la pagaille dans les réseaux peer-to-peer

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  • Date: Wed, 17 Jul 2002 23:05:25 +0200

Des fichiers leurres pour mettre la pagaille dans les réseaux
peer-to-peer

Par John Borland de CNET News.com et Estelle Dumout
ZDNet France
16 juillet 2002






Plusieurs sociétés proposent de polluer les réseaux d'échange de musique
entre particuliers (peer-to-peer) en y incorporant des fichiers bidons
ou de moindre qualité. Objectif: rendre ces réseaux gratuits et
anarchiques moins attractifs. 
SAN FRANCISCO et PARIS - Les grandes manoeuvres contre les systèmes
gratuits d'échange de fichiers audio et vidéo change de terrain. Après
la guerre judiciaire menée par les producteurs et maisons de disques sur
les sociétés à l'origine de ces technologies (Napster hier, Kazaa
aujourd'hui), place maintenant à la guerilla technologique. 
Une poignée de sociétés indépendantes développent en effet de nouvelles
technologies destinées à «polluer» les réseaux de Kazaa et consorts,
avec des fichiers de moindre qualité. Leurs clients potentiels: les
industries de la musique et du cinéma, qui cherchent par tous les moyens
à détourner les adeptes des téléchargements sauvages, au profit de
systèmes sécurisés et payants (comme Pressplay et Musicnet dont les plus
grandes maisons de disques sont actionnaires). 
La tactique, baptisée "spoofing" (bidonner) ou "decoying" (leurrer) est
simple: ces sociétés distribuent, via les systèmes peer-to-peer, des
copies altérées des fichiers les plus populaires, dans l'espoir de
décourager les utilisateurs victimes de ces leurres. Il s'agit, la
plupart du temps, de fichiers dont la qualité sonore a été modifiée
(avec une faible qualité d'encodage), ou bien qui ne durent que quelques
secondes. 
«Nous essayons de rendre les services peer-to-peer beaucoup moins
attractifs pour inciter les utilisateurs à rentrer dans le droit
chemin», explique Marc Morgenstern, le P-DG d'Overpeer, une société
américaine qui propose ce type de services. Après avoir été testées
pendant deux mois sur une petite échelle, les solutions d'Overpeer sont
à présent opérationnelles en ligne, poursuit-il. Les faux fichiers
peuvent aller du simple leurre à des messages plus élaborés, qui
renvoient les utilisateurs vers des sites autorisés: tout dépend des
demandes des clients, affirme-t-il. Celui-ci refuse cependant de citer
des noms et de donner plus de détails quant aux technologies employées.

La RIAA cautionne le "spoofing"

En France également, ce marché a suscité de l'intérêt. La solution P2P
Overflow, auparavant développée par la société rennaise Cocky, se
positionne sur ce secteur, mais son représentant préfère pour l'instant
jouer profil bas. Son optique est pourtant semblable à celle d'Overpeer:
«À défaut d'endiguer le phénomène [des fichiers illégaux musicaux sur
internet], la prestation P2P Overflow a pour objectif de le limiter, en
anticipant la mise en ligne de tels fichiers par le déploiement de
fichiers factices ou de qualité moindre», peut-on lire dans le
communiqué de la société. 
«Il y a un important travail de pédagogie auprès des labels, majors
comme indépendants, artistes, (...) sur l'utilisation de ces outils par
les internautes, qui n'est pas forcément complètement illégitime et
irrespectueux des ayants droit, mais aussi sur le fait que les simples
voies légales n'endigueront pas le phénomène», affirme à ZDNet le
représentant de P2P Overflow.
L'objectif est «d'appauvrir l'expérience de l'utilisateur en lui
fournissant des réponses pas ou peu satisfaisantes, et ainsi d'inciter
ce dernier à se tourner vers d'autres solutions», garantissant notamment
la qualité des fichiers. La société se refuse pourtant à diffuser de
simples faux fichiers vides, pour leurrer les utilisateurs. «Nous
n'allons pas [non plus] espionner les utilisateurs, comme les majors
sembleraient vouloir l'imposer au Congrès américain actuellement, ni
véroler leurs machines par la diffusion de virus», poursuit le
représentant de la société. «Le but n'est pas de leur nuire directement,
mais plutôt de ne pas favoriser le pillage invétéré.»
S'il se refuse à dévoiler le nom de ses clients, il reconnaît cibler
plus particulièrement les éditeurs, «peut-être plus [les] indépendants
qui n'ont pas en interne les moyens de développement d'une lutte
efficace.» Des expérimentations à échelle limitée (sur une application)
ont déjà eu lieu, et devraient être étendues prochainement.
Les maisons de disques, pour la plupart, se gardent de dévoiler
l'utilisation qu'elles font de ces outils. La RIAA (Recording Industry
Association of America) déclare ne pas utiliser le spoofing, mais
recommande cette solution, comme «une mesure légale et appropriée pour
se défendre». La MPAA, qui représente les intérêts de l'industrie
cinématographique aux États-Unis, s'est quant à elle refusée à tout
commentaire.
De leur côté, les services payants de téléchargement musicaux, qui
tentent de se faire une place aux côtés des systèmes gratuits,
accueillent avec circonspection le développement de ces technologies.
«Les systèmes gratuits ne disparaîtront pas», affirme ainsi Sean Ryan,
le P-DG de Listen.com, qui gère la plate-forme d'abonnement Rhapsody.
«Mais le spoofing a le mérite de souligner les difficultés que ces
réseaux sauvages vont rencontrer.»
 
 
 
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Shaka( Rudy)
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