[helpc] Après les e-mails, la surveillance des chats

  • From: "Rudy S." <strub.rudy@xxxxxxxxx>
  • To: "Helpc" <helpc@xxxxxxxxxxxxx>
  • Date: Thu, 18 Apr 2002 12:27:26 +0200

Après les e-mails, la surveillance des chats
 

 


 
par Julie Krassovsky
mis en ligne le 15 avril 2002 

Aux Etats-Unis, nombre d´entreprises ont désormais recours à des
logiciels permettant d´intercepter non plus les e-mails mais aussi les
messages instantanés de leurs employés.



Imaginez la réaction des employés de la compagnie américaine de
logiciels Sonalysts, lorsque l´un des responsables leur a annoncé que
leurs chats pouvaient être surveillé. SILENCE DANS LA SALLE ! Telle fut
la réponse des salariés stupéfaits. Cela se passait, il y a un an, lors
de la réunion annuelle de l´entreprise. Randy Dickson, analyste-système,
avait fait la preuve que les chats n´échappaient pas à la direction en
exhibant les extraits de messages privés échangés par deux employés de
la firme. Cette histoire, rapportée par le New York Times, ouvre un peu
plus le débat, récurrent, sur la cyber-surveillance dans les
entreprises. 
Inquiétudes des entreprises
Les firmes américaines, comme françaises, utilisent des logiciels de
filtrage afin d´empêcher le ralentissement de leurs serveurs par des
messages autres que professionnels. La méthode est aujourd´hui acceptée
dans les entreprises à condition que les salariés en soient informés au
préalable et que la surveillance n´outrepasse pas le droit au respect de
la vie privée de l´employé (en tout cas en France). 

Mais voilà, aux Etats-Unis, après la chasse aux e-mails les entreprises
traquent les chats gênants. L´objectif : éviter que l´échange
d´informations confidentielles ne vienne perturber les activités de
l´entreprise. Ilustration par l´histoire de ce responsable financier
d´un fond d´investissement de la côte Ouest, qui avait envoyé par chat
un message à plusieurs amis de la profession, faisant état d´une rumeur
courant à propos de l´entreprise People Soft. Celle-ci était suspectée
de faire l´objet d´une enquête par la US Securities and Exchange
Commission (SEC, l´équivalent américain de la Commission française des
opérations de bourse (COB)). Personne ne saura jamais si ces messages
sont directement à l´origine de la baisse subite des actions de
l´entreprise. Mais bien qu´il fut impossible de démontrer la connexion
entre les deux, la firme s´est quand même empressée de publier un
démenti et le responsable en cause ne fait aujourd´hui plus partie de la
société. 
Les traces des chats
Si les e-mails sont facilement consultables par les services
informatiques, les chats, eux, sont censés ne laisser aucune trace...Ou
presque. Téléchargeables gratuitement par les internautes, les logiciels
de discussion, comme ceux édités par America Online, inquiètent les
entreprises. Si certaines firmes acceptent bon gré mal gré l´utilisation
des chats, d´autres sont moins coulantes. Soit l´utilisation des
logiciels de chat est bannie, soit les entreprises étatsuniennes
recourrent aujourd´hui à l´installation de programmes d´interception qui
permettent d´enregistrer les conversations instantanées. Certaines ont
investi dans des systèmes tels que Lotus SameTime mis au point par IBM,
ou encore Communicator Hub IM de la société Communicator Inc. Résultat :
le marché se développe pour le bonheur des industriels du logiciel. La
compagnie FaceTime vient d´ouvrir des locaux à New York pour répondre à
la demande des entreprises de Wall Street et le géant Microsoft a
annoncé en février qu´il mettait au point l´intégration d´une solution
d´archivage (de la société IM Logic) dans la prochaine génération de ses
logiciels de chat (Windows messaging software). Instantanés ou non, les
web-conversations n´échapperont donc plus à la vigilance des employeurs.
Une évolution à laquelle la France ne fera sans doute pas exception. 
 
 
 
 
--->>>
Shaka( Rudy)
HelPC list owner
 <mailto:shaka.rudy@xxxxxxxxx> shaka.rudy@xxxxxxxxx
 
 

Other related posts:

  • » [helpc] Après les e-mails, la surveillance des chats