>Concernant l'intitulé de l'atelier qui me séduit pour l'instant, c'est le >Max / MSP mais j'ai tout à apprendre. >l'Atelier Memex: c'est quoi au juste? > >Merci >Victor Grillo >Cergy voici quelques descriptions des ateliers proposés jusqu'à aujourd'hui: (je vous rappelle aussi qu'il serait essentiel que ces ateliers rebondissent et soient activés durant toute l'année par des sessions dans différentes Ecoles) - atelier PROGRAMMATION OBJET ET CAPTATIONS groupe de recherche: Stéphane Trois Carrés, Victor Grillo, ... je propose de prendre ce titre car il me semblerait intéressant de pouvoir faire une session atelier autant avec Max/MSP qu'avec aussi Keystroke qui communiquent entre eux, (ainsi qu'avec d'autres softs comme ceux par exemple du STEIM)... voire aussi des extensions avec les systèmes de captation iCube et Atomic Pro et des systèmes de spatialisation... Qu'en pensez-vous? Cet atelier peut comporter aussi une partie de communications assurées par différents enseignants, car il me semble au vu des discussions actuelles sur la liste de diffusion, que l'enseignement de la programmation est un sujet riche en questionnements et en expérimentations... Qui souhaite modérer et organiser ce groupe de recherche? (cela peut être plusieurs enseignants) - atelier MEMEX groupe de recherche : Jean Christofol, Jérôme Joy, Eléonore Hellio, Roland Decaudin, Daniel Donadel, ... descriptif: Temps réel (programmation, streaming, dispositifs temps réel, plateformes multi-utilisateurs, ...), classification des notions (programmation, interface, dispositif, temps réel, temps différé, objet temporel, représentation/simulation, système, machine, interactivité, improvisation, narration, effort, etc...) autour et en périphérie d'ateliers de logiciels compatibles (Max/MSP, Keystroke, iVisit, softs p2p, softs multi-users, ...) et de projets juste initiés cette année (RadioMatic audio-streaming, http://radiomatic.org/ ...). L'intérêt serait de créer un outil on-line disponible pour tous les étudiants et enseignants durant toute l'année -> création d'un outil pédagogique commun inter-écoles: le MEMEX, en tant qu'outil partagé de réalisation, de documentation et de discussion et structuré pour une pédagogie collective: un étudiant = un espace électronique et un enseignant = un espace électronique. Je vous propose ci-dessous un descriptif plus détaillé, mais aussi plus hâtif, donc moins précis et prenant de nombreuses références dans le livre de Pekka Himanen "l'Ethique Hacker"... ____________________________________________________________________________ MEMEX : un outil on-line et un espace électronique partagé inter-écoles et étudiants / enseignants mise en place d'une nouvelle pédagogie au travers de MEMEX, sur le principe de considérer l'étudiant comme un chercheur. Dans ce sens, la question à se poser n'est plus qu'est-ce que l'école peut apporter à l'étudiant, mais qu'est-ce que l'étudiant peut apporter à celle-ci? L'école d'art dans son cursus normal (1er cycle, 2nd cycle) et dans son augmentation (3ème cycle) ne peut plus être considérée comme un "monastère", dans lequel l'autorité de la parole, le silence et la rétention font lois. Le cursus fondé sur la valorisation personnelle, la sanction autoritaire et la compétition, ne répond qu'à l'état déficitaire de l'image de l'artiste aujourd'hui. Nous pourrions nous demander quel est en effet le statut social de l'artiste aujourd'hui? s'agit-il d'un compétiteur? alors que nous savons que le travail artistique se nourrit des autres travaux (l'hypertexte artistique): la production d'un artiste sert à la production des autres. Nous pourrions prolonger ceci en disant: la production d'un étudiant doit servir aux autres étudiants au sein d'un école et dans le réseau des écoles. Nous pourrions imaginer alors un environnement pédagogique en évolution permanente modulé par les étudiants et les enseignants. Il s'agirait d'ouvrir l'école à une échelle expérimentale. L'école doit être un relais, un support à utiliser par l'étudiant. Reposer la question de la transmission dans ce sens est essentiel. Une des sources de ce fonctionnement est assez simple, celui qui s'est engagé dans une expérience, dans une pratique est à même de la transmettre, qu'il soit étudiant ou bien expert et enseignant. Ceci permet également de valoriser les rôles de chacun, surtout dans les situations d'apprentissages: l'enseignant ou l'expert a du mal à s'engager dans des simplifications ou des initiations basiques alors qu'il est sur une évaluation experte, il pourrait proposer à l'étudiant d'être aussi un transmetteur de ce qu'il vient d'apprendre, ceci gratifierait l'étudiant et lui donnerait une place dans le système de transmission. Ceci demanderait à tous les acteurs d'être très clairs, de s'organiser, ce qui est plus difficile pour l'étudiant: ce qui est en soi une situation pédagogique. Il doit constituer des "documents", des objets de transmission à ses congénères (ceci devenant alors valable aussi pour les enseignants). En reprenant une référence à Pekka Himanen, nous pourrions citer aussi de notre côté l'Académie selon Platon: l'étudiant n'est pas vu comme un réservoir vide qu'il faudrait remplir de nos enseignements, mail il est vu comme un "compagnon" dans l'apprentissage (synetheis). Je cite ici Pekka Himanen: "la tâche du professeur ne consiste pas à inculquer aux étudiants un savoir pré-établi (en art cela serait un paradoxe ou une contradiction totale)", et je complète: mais à les aider à construire leur propre méthode (maïeutique), donc "la mission centrale de l'enseignement est de renforcer la capacité des étudiants à poser des problèmes, développer des lignes de pensée et présenter des critiques". Les experts, les enseignants deviennent donc des intermédiaires, des accompagnateurs, des M.C. qui sont eux aussi en recherche. Le modèle actuel, même s'il n'est pas aussi explicite, est: "il revient au Maître de parler et d'enseigner: écouter et se taire convient au disciple". Il s'agit d'une règle monastique, celle de St Benoît. Ce modèle est celui de la répartition des tâches et de la valorisation du "travail" (savoir-faire)... Il devrait plutôt se développer un environnement dans lequel l'étudiant apprendrait en devenant un étudiant-chercheur dès le début, dès la première année, en discutant des sujets avec les chercheurs (les enseignants), et puis en travaillant directement sur des publications de recherche liées à leurs pratiques. Ceci ne modifierait en rien la configuration actuelle d'enseignement, avec les contenus et apprentissages basiques sur les deux premières années et les développements de projet sur les dernières années. Nous pourrions seulement élargir (tous les enseignements présents dès la première année), qualifier (création de situations et d'outils adéquats - collecticiels-). En construisant le Memex, en tant qu'outil: un étudiant = un espace électronique, nous favoriserions cette nouvelle pédagogie. Cet espace pédagogique serait géré par chaque étudiant, il y mettrait ses documents de travail (photos, vidéos, textes...), ses documents de références (urls, notes de travail, notes de cours), voire même des projets électroniques (mais attention il ne s'agit pas d'un espace d'exposition a priori), etc., les autres étudiants y auraient accès librement, les enseignants également; et d'ailleurs chaque enseignant aurait aussi son espace électronique, ainsi que chaque studio et atelier de l'école. Ces espaces seraient accessibles tout le temps et n'importe où (plus de pb d'absentéisme), à l'école, chez soi et en déplacement, et d'autre part, si cet outil se développe sur l'ensemble des écoles, un enseignant de Nice pourrait suivre et échanger avec un étudiant de Strasbourg, et vice versa ou bien encore, un étudiant de Brest pourrait bénéficier des ressources et des compétences d'un autre étudiant de Bordeaux, voire collaborer et coopérer avec lui. Donc chaque moment d'atelier, d'apprentissage et de cours enrichirait en permanence les autres étudiants et les autres enseignants. Nous serions sur un support partagé et en discussion: chaque élément proposé serait un élément de discussion et pourrait amener d'autres commentaires externes, etc. Je cite une nouvelle fois Pekka Himanen "Cela diffère du mode actuel de mise à disposition du savoir dans lequel chaque étudiant part du début, passe le même examen isolé des autres et ne bénéficie jamais des apports des autres. Pire encore, après l'examen, l'examinateur, ou même l'étudiant (par manque de conviction ou censure pédagogique), met à la poubelle tous ces (ses) apports individuels: c'est un acte aussi stupide que si chaque génération de chercheurs se débarrassait de tous les résultats existants (mettre E=MC2 à la poubelle) et laissait la génération suivante recommencer". Pour mettre en oeuvre ceci, il faudrait construire un outil structuré pour une pédagogie collective et un dispositif collecticiel: le Memex. Programmation d'un interface et de protocoles de disposition de serveurs et d'accès, outils collectifs (listes de diffusion, forums, etc.). Nota: Memex peut être un outil à développer en compatibilité avec 491.org et CEDAR.