De : Guy Crequie [mailto:guy.crequie@xxxxxxxxxx] Envoyé : vendredi 5 décembre 2014 15:12 Objet : Climat : vers 100% d’ENR pour 100% des populations Transmis par Greenpeace France et répercuté par Guy CREQUIE Climat : vers 100% d’ENR pour 100% des populations Dans un an, les gouvernements du monde sont attendus à Paris pour la signature d’un nouvel accord global sur le climat. Les négociations préparatoires ont déjà commencé, et des éléments clés seront discutés ces deux prochaines semaines à Lima, au Pérou. Ces négociations de l’ONU sur le climat, également connues sous le nom de COP (Conference of the Parties), marqueront le début d’une période cruciale qui doit placer la lutte contre le changement climatique au premier rang des priorités politiques mondiales. La COP20 de Lima vient clore une année 2014 qui a replacé la lutte contre les changements climatiques sur le devant de la scène. Elle a lieu quelques semaines après la remise du 5ème rapport du GIEC, une synthèse dans laquelle les experts scientifiques ont confirmé que les bouleversements climatiques exigent une action immédiate. Dans le “résumé pour les décideurs”, les auteurs vont au-delà du diagnostic : ils donnent aux dirigeants des pays une feuille de route concrète de ce qu’ils doivent enclencher pour maintenir le réchauffement global en deçà de 2°C. Les politiques doivent maintenant choisir : d’un côté, l’engagement en faveur d’une transition énergétique globale dans un effort partagé et équitable. De l’autre, un accroissement des émissions de carbone dans le monde entier qui engendreront des impacts sur le climat, la santé et l’économie. Lire notre article : Comprendre (et contrer!) les dérèglements du climat en 10 points clés Cette COP20 se tient aussi deux mois après que des centaines de milliers de personnes ont participé à la plus grande mobilisation citoyenne mondiale jamais organisée sur l’enjeu climatique. Provenant de tous horizons, les manifestants ont lancé un appel urgent à agir contre les changements climatiques, une mobilisation massive et internationale qui a marqué le Sommet du climat. Enfin, cette COP20 a lieu alors qu’en novembre, les États-Unis et la Chine, les deux principaux émetteurs de carbone de la planète ont annoncé avoir conclu un accord. Cet accord, négocié dans la discrétion pendant plusieurs mois, constitue le premier geste concret de la Chine dans le sens des objectifs internationaux de réduction des émissions de carbone. Important d’un point de vue diplomatique, cet accord Chine / États-Unis devra encore être renforcé en termes de politique climatique et énergétique. Dernier signal : en novembre, les pays riches ont commencé à mettre sur la table les fonds tant attendus pour aider les pays pauvres à faire face aux changements climatiques. Ces différentes étapes font de cette année 2014 le tremplin idéal : les États ne doivent pas échouer dans leurs négociations. À travers la négociation de Lima, les gouvernements auront l’occasion de faire avancer l’agenda international pour le climat en vue de sceller un accord à Paris en 2015. Et la direction à suivre est claire. Elle tient en trois chiffres clés : zéro. zéro. cent. Zéro fossiles : le rapport du GIEC montre qu’il est indispensable de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre – et donc de réduire drastiquement nos émissions. Limiter d’ici la fin du siècle la hausse des températures à 2 °C suppose aussi de réduire les émissions mondiales entre 40 % et 70 % d’ici 2050 et de les ramener à un niveau proche de zéro, d’ici la fin du siècle. C’est pourquoi, selon les recommandations de l’Agence Internationale de l’Énergie, les réserves de charbon, de pétrole et de gaz qui n’ont pas encore été exploitées doivent rester dans le sol. Pour cela, il faudra une réorientation massive des investissements vers les énergies renouvelables dans les décennies à venir. Il faut donc que les négociations sur le climat actent explicitement le début de la fin de l’ère des énergies fossiles. Zéro fausses solutions : pour faire baisser les émissions de GES, la sortie des fossiles est la seule solution. Les autres options ne sont que des subterfuges : nucléaire, capture et stockage de carbone, géo-ingénierie, agrocarburants ou encore la compensation et les marchés du carbone… Il est urgent de changer de modèle énergétique mais sans se tromper de direction. Cent : 100% d’énergies renouvelables! Pour remplacer les combustibles fossiles et enclencher une mutation de nos sociétés qui soit juste et respectueuse du climat, nous avons toute une panoplie d’alternatives. Mais avant tout, nous devons renforcer notre efficacité énergétique, c’est-à-dire la façon dont nous stockons, transportons et utilisons l’énergie, de façon à en perdre et à en gaspiller le moins possible. Sur d’autres fronts, nous devrons aussi stopper la déforestation et rendre la production alimentaire plus durable. Le potentiel des ENR est quant à lui loin d’être exploité ! Chaque région du monde peut produire assez d’énergie renouvelable pour couvrir 2,6 fois ses besoins… La transition vers une énergie 100 % renouvelable peut contribuer à garantir un accès universel à l’énergie d’ici à 2030, objectif que s’est fixé l’ONU, et donc à aider les populations les plus démunies. Agir contre les changements climatiques, tout en aidant les populations les plus vulnérables à s’adapter est un devoir moral pour les pays les plus riches. On l’a vu dans la communication mise en œuvre par le Quai d’Orsay, le ministère du Développement Durable ou par la présidence de la République. François Hollande, “pèlerin” du climat en Océanie titrait ainsi RFI au moment du sommet du G20 à Brisbane, Hollande part en guerre sur le climat annonçait le Monde… La France semble avoir eu, à un an de la COP de Paris, une sorte d’épiphanie climatique. “On me demande quand je suis devenu écologiste. A partir du moment où je suis arrivé aux responsabilités du pays. Car il faut aussi laisser sa trace. Et la trace que nous allons laisser tous ensemble, c’est un accord historique sur le climat.” François Hollande, 27 novembre 2014 à la conférence environnementale. Reste que face à tant de déclarations, à tant d’ambitions, on est en droit de s’interroger concrètement. Où en est la France ? Où en est-elle concrètement du développement des énergies renouvelables, où sont les projets, leurs permis, leurs financements… Alors que rien de concret n’avance, le gouvernement français recule : il vient par ailleurs d’abandonner purement et simplement l’écotaxe poids-lourds (mesure votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale) qui taxait les transports routiers les plus polluants. La France, en tant que pays qui présidera la Conférence Paris Climat 2015, a aussi une responsabilité considérable. Elle doit s’assurer que l’accord de Paris marque la fin de l’ère des énergies fossiles et contribue à l’essor de solutions réellement efficaces face au double défi des changements climatiques et du droit au développement. Elle doit aussi s’assurer que les engagements pris soient à la hauteur des enjeux et que l’accord protège les populations les plus pauvres et les plus vulnérables et respecte les droits humains. Pour y arriver, la France se doit de mettre en cohérence ses discours et ses actes, dans toutes les instances Pour nous et pour les générations futures, nous devons nous débarrasser des combustibles fossiles et fissiles au plus vite et accélérer la transition vers une énergie 100% renouvelable, équitable et accessible à tous. Transmitted by Greenpeace France and reflected by Guy CREQUIE Climate: towards 100% of ENR for 100% of the populations In one year, the governments of the world are expected Paris for the signature of a new global agreement on the climate. The preparatory negotiations already started, and of the key elements will be discussed these two next weeks in Lima, in Peru. These negotiations of UNO on the climate, also known under the name of COP (Conference of the Left), will mark the one crucial period beginning which must place the fight against the climate change at the first rank of the world politics priorities. The COP20 of Lima comes to close one year 2014 which replaced the fight against the climate changes on the front of the scene. It takes place a few weeks after the submission of the 5th report of the GIEC, a synthesis in which the scientific experts confirmed that the climatic upheavals require an immediate action. In the “summary for the decision makers”, the authors go beyond the diagnosis: they give to the leaders of the countries a concrete roadmap of what they must engage to maintain the warming total in on this side 2°C. The policies must now choose: on a side, commitment in favor of a total energy transition in a shared and equitable effort. Other, an increase in the carbon emissions in the whole world which will generate impacts on the climate, health and the economy. To See our article: To Understand (and counter!) the disordered states of the climate in 10 key points This COP20 is held also two months after hundreds of thousands of people took part in the greatest mobilization world citizen ever organized on the climatic challenge. Coming from all horizons, the demonstrators launched an urgent appeal to act against the climate changes, a massive and international mobilization which marked the Summit of the climate. Lastly, this COP20 takes place whereas in November, the United States and China, the two principal transmitters of carbon of planet announced to have concluded an agreement. This agreement, negotiated in discretion during several months, constitutes the first concrete gesture of China in the direction of the international objectives of reduction of the carbon emissions. Important from a diplomatic point of view, this China agreement/the United States will have to still be reinforced in terms of climatic and energy policy. Last signal: in November, the rich countries started to put on the table the funds expected so much to help the poor countries to face the climate changes. These various stages make this year the 2014 ideal springboard: the States should not fail in their negotiations. Through the negotiation of Lima, the governments will have the opportunity of advancing the international diary for the climate in order to seal an agreement in Paris in 2015. And the direction to be followed is clear. It holds in three key digits: zero. zero. hundred. Zero fossils: the report of the GIEC shows that it is essential to stabilize the atmospheric greenhouse gas concentrations - and thus to reduce our emissions drastiquement. To Limit by the end of the century the rise of the temperatures with 2 °C also supposes to reduce the world emissions between 40% and 70% by 2050 and to bring back them to a level close to zero, by the end of the century. This is why, according to the recommendations of the International Energy Agency, the gas and oil, coal reserves which were not exploited yet must remain in the ground. For that, one will need a massive reorientation of the investments towards renewable energies in the decades to come. It is necessary thus that the negotiations on the climate explicitly actent the beginning of the end of the era of fossil energies. Zero false solutions: cause a drop in the emissions of GES, the exit of the fossils is the only solution. The other options are only subterfuges: nuclear power, captures and storage of carbon, géo-engineering, agrofuels or the compensation and the markets of carbon… It is urgent to change energy model but without being mistaken in direction. Hundred: 100% of renewable energies! To replace fossile fuels and to engage a change of our companies which is right and respectful climate, we have a whole panoply of alternatives. But above all, we must reinforce our energy efficiency, i.e. the way in which we store, transport and use energy, in order to lose some and to waste some the least possible. On other faces, we will have also to stop deforestation and to make the production food more durable. The potential of the ENR is as for him far from being exploited! Each area of the world can produce enough renewable energy to cover 2.6 times its needs… The transition towards a renewable energy 100% can contribute to guarantee a universal access to energy by 2030, objective that UNO was fixed, and thus to help the most stripped populations. To Act against the climate changes, while helping the most vulnerable populations to adapt is a moral duty for the richest countries. One saw it in the communication put in work by the French Foreign Office, the ministry for the Sustainable Development or by the presidency of the Republic. François Hollande, “pilgrim” of the climate in Oceania thus titrated RFI at the time of the top of G20 with Brisbane, Holland leaves in war on the climate announced the World… France seems to have had, at one year of the COP of Paris, a kind of climatic Epiphany. “It is asked me when I became ecologist. From the moment when I arrived at the responsibilities for the country. Because its trace also should be left. And the trace which we will leave all together, it is a historical agreement on the climate.” François Hollande, November 27th, 2014 with the environmental conference. Remain that vis-a-vis so many declarations, with so much of ambitions, one is in right to question itself concretely. Where is France? Where is it concretely development of renewable energies, where are the projects, their licenses, their financings… Whereas nothing concrete advances, the French government moves back: it in addition has just given up purely and simply the green tax weight-heavy (measurement voted unanimously by the National Assembly) which taxed the most polluting road transports. France, as country which will chair the Conference Paris Climat 2015, has also considerable responsibility. It must make sure that the agreement of Paris marks the end of the era of fossil energies and contributes to the rise of really effective solutions vis-a-vis the double challenge of the climate changes and the right to development. It must as make sure as the made commitments are worthy of challenges and that the agreement protects the poorest populations and most vulnerable and respects the human rights. To arrive there, France must put in coherence its speeches and its acts, in all the authorities For us and the future generations, we must get rid of fossile fuels and fissile as fast as possible and accelerate the transition towards a renewable energy 100%, equitable and accessible to all.