[wwpoenglish] Fwd: Les poèmes sont nos voeux de Benoist Magnat, janvier 2015

  • From: María Cristina Azcona <mcrisazcona@xxxxxxxxx>
  • To: wwpoenglish@xxxxxxxxxxxxx, wwpospanish@xxxxxxxxxxxxx
  • Date: Tue, 13 Jan 2015 19:08:43 -0300

---------- Mensaje reenviado ----------
De: Benoist Magnat <Benoist.MAGNAT@xxxxxxxxxx>
Fecha: dic 31, 2014 10:32 PM
Asunto: Les poèmes sont nos voeux de Benoist Magnat, janvier 2015
Para: 
Cc: 

>
> pour se désabonner : "out" benoist.magnat@xxxxxxxxxx
>
>
>
> de Benoist Magnat
>
> janvier 2015
>
>  
>
> Quand vous vendrez nos âmes à la publicité
>
> Quand vous arracherez les arbres comme des poils à épiler
>
> Quand vous couvrirez la terre de poison, de pesticides et d'herbicides
>
> Quand vous déverserez vos poubelles et vos déchets nucléaires dans la mer
>
> Quand vous achèterez des humains pour faire vos sales boulots
>
> Quand vous prostituerez les femmes pour vos petits plaisirs
>
> Quand vous tuerez les populations civiles dans vos guerres pour vos intérêts 
> économiques
>
> Quand vous bafouerez nos droits, quand vous nous mettrez à la rue  et quand 
> vous nous emprisonnerez
>
> Quand vous polluerez nos eaux potables
>
> Quand vous rejetterez les immigrés à la mer
>
> Quand vous élèverez des murs pour nous séparer
>
> Quand vous installerez de fausses démocraties pour maintenir des maîtres au 
> pouvoir
>
> Quand vous bétonnerez la terre avec des supermarchés et des parkings à 
> l'infini
>
> Quand vous réduirez nos droits et criminaliserez nos résistances
>
>  
>
> Nous marcherons avec dignité jusqu'à notre épuisement
>
> Nous lutterons sans discontinuer pour enlever nos jougs
>
> Nous Zaderons*  tous les continents et toutes les mers
>
> Nous aimerons toute l'humanité sans mettre des différences
>
> Nous choierons notre terre avec nos mains de fée
>
> Nous boirons la liberté jusqu'à notre apaisement
>
>  
>
> Que l'année 2015 soit la continuation ou les débuts de nos révolutions
>
> Benoist Magnat
>
> *ZAD : Zone à défendre
>
>  
>
> petit bouquet pour la nouvelle année
>
> Art poétique
>
>                                                            à Charles Morice
>
> De la musique avant toute chose,
> Et pour cela préfère l’Impair
> Plus vague et plus soluble dans l’air,
> Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
>
> Il faut aussi que tu n’ailles point
> Choisir tes mots sans quelque méprise :
> Rien de plus cher que la chanson grise
> Où l’Indécis au Précis se joint.
>
> C’est des beaux yeux derrière des voiles,
> C’est le grand jour tremblant de midi,
> C’est, par un ciel d’automne attiédi,
> Le bleu fouillis des claires étoiles !
>
> Car nous voulons la Nuance encor,
> Pas la Couleur, rien que la nuance !
> Oh ! la nuance seule fiance
> Le rêve au rêve et la flûte au cor !
>
> Fuis du plus loin la Pointe assassine,
> L’Esprit cruel et le Rire impur,
> Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
> Et tout cet ail de basse cuisine !
>
> Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
> Tu feras bien, en train d’énergie,
> De rendre un peu la Rime assagie.
> Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?
>
> O qui dira les torts de la Rime ?
> Quel enfant sourd ou quel nègre fou
> Nous a forgé ce bijou d’un sou
> Qui sonne creux et faux sous la lime ?
>
> De la musique encore et toujours !
> Que ton vers soit la chose envolée
> Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
> Vers d’autres cieux à d’autres amours.
>
> Que ton vers soit la bonne aventure
> Éparse au vent crispé du matin
> Qui va fleurant la menthe et le thym...
> Et tout le reste est littérature.
>
>                                                Paul Verlaine
>
>  
>
> Luc-André Rey
>
>  
>
> Gerhard Mantz
>
>  
>
> Champ d’enfance
> Un champ de coquelicots ou de boutons d’or
> Les peupliers sont des javelots qui défient le vent
> Les feuilles s’abreuvent dans le reflet des flaques d’eau
> A la cime, elles bruissent et se moquent de moi
> Par delà,
> la liberté.
>
>
> Belles fêtes de fin d'année à vous et vos proches.
>
> Jean François Cocteau
>
>  
>
> Si la table à dessin sied à nos architectes,
>
> La table à treize amis nous laisse circonspects …
>
>
>                                         Jacques Grieu
>
>  
>
>  
>
>  
>
> LA ZONE (1933)
>
> Y’a des tas d’ citoyens amoureux d’ la nature
> Et qu’ont pas les moyens d’ voyager…
> Ils ne connaissent seul’ment qu’ par la littérature
> La rive où fleurit l’oranger…
> I’ rêv’nt que d’ s’en aller dans les landes en Bretagne,
> Dans les auberges à coup d’ fusil,
> Sans s’ douter qu’il existe un vrai Pays d’ Cocagne
> À dix centimèt’ de Paris…
>
> Sur la zone,
> Mieux que sur un trône,
> On est plus heureux que des rois !
> On applique
> La vraie République,
> Vivant sans contraintes et sans lois…
> Y’a pas d’ riches
> Et tout l’ monde a sa niche,
> Et son petit jardin tout pareil,
> Ses trois pots d’ géranium et sa part de soleil…
> Sur la zone !
>
> On n’a pas des palaces en marbre de Carrare,
> Avec des dorures au balcon…
> On habite une cabane faite en boîtes à cigares,
> Avec un’ toiture en carton !
> Y’a pas besoin d’ crâner dans son automobile
> Pour qu’un’ poul’ vous tombe’ dans les bras !
> Les amours sont moins chers et beaucoup plus faciles
> Qu’avec les stars de cinéma…
>
> Sur la zone,
> Y’a pas d’ sable jaune,
> Ni d’ parasols, ni d’ mer d’azur…
> On s’invite
> À bouffer d’ la frite
> Autour d’un quill’ de vin pur !
> Sous la brise,
> On peut à sa guise
> S’endormir à poil au soleil…
> Tout comm’ les nudistes à Nice ou Beausoleil !
> Sur la zone !
>
> Y’a des clebs qui s’engueulent à travers les clôtures,
> Des oies, des pigeons, des canards…
> Des poul’s qui tranquill’ment s’en vont à l’aventure,
> Mais pas comm’ celles des Grands Boul’vards !
> Les savants qui voudraient étudier nos coutumes
> S’raient bien obligés d’ constater
> Qu’ la grenouille du trottoir et l’ poisson du bitume
> N’arriv’nt pas à s’acclimater !
>
> Sur la zone,
> Bien sûr que la faune
> N’est pas cell’ de tous les pays…
> On y chasse,
> En guise de bécasse,
> Du rat, d’ la puce et d’ la souris !
> On pratique
> Les jeux athlétiques
> Et les sports qu’hippiques à la fois…
> On a des balançoires à tirer, des ch’vaux d’ bois…
> Sur la zone !
>
> Y’a des tas d’ambitieux qui s’acharn’nt à la peine
> Pour ramasser trois cent mille francs,
> De quoi s’ach’ter plus tard un castel en Touraine :
> Faut vraiment pas être au courant !
> Y’a qu’à s’am’ner comm’ ça, simplement, un dimanche,
> Avec des planches et des outils,
> Pour se construir’ soi-même sa villa Les Pervenches
> Ou son p’tit chalet Ça m’ suffit !
>
> Sur la zone,
> C’est le péril jaune :
> Les moutards pouss’nt comm’ du chinois !
> On oublie
> L’hydrothérapie,
> Quand on prend son eau sur son toit !
> Faut s’y faire
> Et, chez les zonières,
> On chuchote, en s’ montrant du doigt
> Cell’s qu’ont pas tous les ans deux moujingues à la fois !
> Sur la zone !
>
> Interprète : Fréhel
> Paroles : Marc-Hély    /   Musique : Joë Jekyll
> Disque : 78T Salabert 3344 (matrice SS 1594-A) / Enregistré en juin 1933
> Accompagnement : orchestre M. Chobillon
> CD source : album "Fréhel, 1927-1934", Chansophone n° 105 (1991)
>
>  
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>
> Le poème du samedi
>
>        13 décembre 2014
>
>                       
>
>                             LES POUPEES NOIRES
>
>  
>
>                 Mes poupées noires hors de ma tête
>
> Dansent le swing… sur mon lit
>
> Tous mes soirs de mélancolie
>
> Et mes nuits blanches de défaites.
>
> « Jazz… l’ennui
>
> Jazz l’oubli…Jazz la nuit…
>
> Jazz la vie…
>
> Jazz…La mélancolie !... »
>
>  
>
> En Nouvelle-Orléans
>
> Au son triste du jazz
>
> Amères de négritude
>
> Elles sont ces effeuillées
>
>    Que les regards dénudent….
>
> Friandes poupées noires
>
>   Dans" le Quartier français "
>
> Toutes nues écorchées
>
> Par les mâchoires serrées
>
> Des maisons offensées.                                                        
>            
>
>                                          « Jazz… l’ennui
>
>    Jazz l’oubli…Jazz la nuit !… »
>
>  
>
> Sabines vivandières
>
> Des milieux interlopes
>
> En fourreau écarlate,
>
> Mûres pour l'invitation,
>
> La poitrine en attaque,
>
> Hanches en attraction,
>
> Elles traînent en bandoulière
>
> Un cœur de cotillons
>
> Que le vent des passions
>
>     Retrousse au coin des portes….
>
>                                        « Jazz… l’ennui           
>
>                             Jazz l’oubli…Jazz la nuit !… »    … / …  
>
>  
>
>  
>
> Frêles sur leur trottoir
>
> Bradant contre une thune
>
> Un petit brin d'espoir
>
> Fleuri entre un corset
>
> Et un rayon de lune
>
> Elles poussent dans leurs carrées
>
> Les hommes repoussés
>
> Par un amour perdu.
>
> Hélas !   Je le sais
>
> Pénélope n’est plus !...
>
>                                         « Jazz… l’ennui
>
>    Jazz l’oubli…Jazz la nuit !… »
>
>  
>
> Joachim du Bellay
>
> Pouvait rendre raison
>
> Aux voyages qu'on fait
>
> Par delà l'horizon.
>
> Douceurs auréolées
>
> Par vos lanternes rouges
>
> Offrant aux esseulés
>
> Vos ivresses de bouges                 
>
>                                                Je rêve, pour le coup
>
> Vivre au milieu de vous !...
>
>                                            « Jazz… l’ennui
>
> Jazz l’oubli…Jazz la nuit…
>
>                                              Jazz la vie…
>
> Jazz…La mélancolie ! …»
>
>  
>
> Roger-André Halique
>
> 00000000000000000000000000000000000000000000000
>
>  
>
> Tour d'Europe francophone
>
> pour une lecture de ma dernière pièce de théâtre
>
>  
>
> Je suis heureux de vous annoncer un Tour d'Europe francophone sur même 
> principe que le Tour de France poétique de 2012, mais cette fois-ci c'est une 
> lecture de ma dernière pièce de théâtre (35 minutes environ) à l'apéro chez 
> vous ou où vous voulez avec 5 personnes minimum (famille, amis, réseaux 
> associatifs ou militants). Je mange et je dors chez vous. Lendemain matin, 
> écriture d'un ou deux poèmes sur place et je repars pour la prochaine étape.
>
> Titre : "La noce des Petit et la noce des Grand, histoire de classes ?"
>
> est une farce politique rabelaisienne, goûteuse et drôle, écologique ???. 
> Elle vous emmène dans des champs peu usité du langage ou de la controverse.
>
> Elle révélera peut-être des brisures dans vos propres familles, des appels à 
> la tolérance ou plus simplement à casser la baraque.
>
> En résumé : Une jeune fille de 23 ans, fille d'un PDG d'une multinationale de 
> l'eau va se marier avec un peintre en bâtiment de 49 ans au chômage…
>
>  
>
> Départ de Carpentras le 12 janvier 2015, je serais en Suisse romande autour 
> du 23,24,25, 26 janvier retour vers  la mi février 2015
>
> Inscrivez-vous encore pour le principe, on verra ensuite pour les dates
>
>  
>
> Dèjà des inscriptions pour Paris, Pontoises, à Genève, Séchey, en Haute 
> Garonne, à Visan, Cennes Monestié, près de Bergerac, à Thiers, à Roanne, à 
> Riom, à Avignon, Aubignan, à Anduze, Lorient, près de Toulouse et à Vedène.
>
>  
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>
> Je vous souhaite une bonne année 2015
>
> Benoist Magnat
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> à la ara qui rit
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