[OLplus] /RETRO/Derby ASSE - OL : du sport aux faits divers, le glissement de terrain (Le Progrès)

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  • Date: Mon, 18 Jan 2021 12:22:22 +0100 (CET)

Derby ASSE-OL : du sport aux faits divers, le glissement de terrain

La rivalité proverbiale entre les villes de Saint-Etienne et Lyon a souvent 
dépassé, ces dernières années, le simple univers du ballon rond. Pour parfois 
déraper et donner lieu à des actes répréhensibles... et la plupart du temps 
sanctionnés par la justice.


Cela fait maintenant bien longtemps que, lors des traditionnels derbies entre 
Saint-Etienne et Lyon, les supporters des deux camps ne font plus le 
déplacement dans le stade de l'autre.

Depuis 2013, le "parcage" des supporters des gones et des Verts au stade 
Geoffroy-Guichard, dans la Loire, et à Gerland puis au Groupama Stadium dans le 
Rhône, est au mieux limité et au pire -le plus souvent- purement et strictement 
interdit.

Des tribunes de Ligue 1 aux "filets" des faits divers

Il faut dire que les préfectures sont pragmatiques : en prenant de telles 
mesures, elles font avant tout preuve de prudence au vu de débordements -la 
plupart du temps condamnés par les deux clubs concernés- qui illustrent un 
inexorable glissement de terrain, des tribunes de Ligue 1 aux "filets" des 
faits divers.

Petit tour d'horizon de certains des événements les plus marquants de ces 
dernières années...

5 septembre 2015 : un mariage saccagé... par erreur

Trente à quatre mois de prison ferme : ce sont les peines prononcées en janvier 
2016 contre neuf des dix supporters de l'ASSE jugés devant le tribunal de 
Villefranche-sur-Saône.

Les faits qui leur sont reprochés sont aussi "énormes" que stupides : le 5 
septembre 2015, ce commando minutieusement préparé, qui rassemble des fans des 
Verts issus de Saint-Etienne mais aussi de Chartres, Caen et Vienne, en Isère, 
fait irruption dans la salle de réception du château de Talancé, à Denicé dans 
le Beaujolais, avant le début des festivités.

Et, alors que les mariés et leurs trois cents invités sont à l'église, les dix 
hommes mettent les lieux à sac. Matériel de sono détruit, victuailles éclatées, 
vin renversé, mobilier fracassé... L'installation est vandalisée à coups de 
barres de fer, de battes de baseball et de matraques.

Le déferlement de violence ne fait pas de blessés mais terrorise le personnel 
présent.

Ils se sont trompés de fête

Et, comble de l'ironie, les malfrats n'ont pas, en outre, agi avec tout 
l'éclairage qu'aurait pu supposer l'ampleur de leur organisation.

Leur objectif était ni plus ni moins que de "détruire le plus beau jour de la 
vie" d'un supporter de l'OL, en représailles au vol de la bâche des Magic Fans 
survenu en avril 2013, comme l'a expliqué l'un des leaders du groupe de 
supporters stéphanois lors du procès.

Or les protagonistes se sont trompés de fête : Félix et Albanne, jeunes 
Parisiens qui s'apprêtaient à célébrer leurs noces dans le Rhône, n'avaient 
rien à voir avec le monde des "ultras".

La véritable cible était un homonyme, ancien fan des Verts passé dans le camp 
lyonnais qui, lui aussi, avait programmé son mariage dans le Beaujolais ce 5 
septembre 2015...


7 septembre 2013 : agressé en arrivant au bureau

La fameuse bâche des Magic Fans disparue en avril 2013, via un vol attribué à 
des ultras de l'Olympique lyonnais, est à l'origine d'un autre événement 
malheureux. 

Le 7 septembre 2013 au matin, l'employé d'une banque de Veauche, dans la Loire, 
est roué de coups par cinq personnes alors qu'il arrive au bureau, devant son 
agence.

Il s'agit d'une nouvelle opération de représailles

Ce supporter de Saint-Etienne fait encore les frais d'une opération de 
représailles: quelques jours avant ce déchaînement de violence, un supporter de 
l'OL, suspecté par les Stéphanois de détenir la bâche, avait été attaqué à la 
sortie de son travail à Lyon.

L'agression de Veauche donnera lieu à deux interpellations. Jugé seul en mars 
2016, Valentin, qui depuis les faits n'a jamais livré les noms de ses quatre 
acolytes, écopera de six mois de prison ferme.
Une banderole sans équivoque à Geoffroy-Guichard. Photo Progrès / Yves SALVAT

2017, année à incidents

Le 5 février 2017 à Saint-Etienne, 600 supporters stéphanois tentent d’attaquer 
les bus des 77 supporters lyonnais, et 200 d’entre eux essaient de bloquer le 
bus des joueurs, cible d’une pluie de projectiles.

Le 1er mai 2017 à la fin d’un bal à Chirassimont (Loire), cinq membres de « 
Lyon 1950 », encagoulés et armés de matraques, tentent d’attaquer des 
supporters de l’ASSE.

Le 5 novembre 2017 lors du 115e derby à Saint-Etienne, les bus de supporters et 
celui des joueurs de l'OL sont pris pour cible par les ultras stéphanois. Ils 
veulent venger la publication sur le forum Ultrastyle d’une photo de supporters 
lyonnais portant une banderole insultant les Stéphanois. De violents incidents 
se produisent ensuite dans le stade et le match est écourté après 
l’envahissement du terrain.

Ces incidents à répétition sont à l’origine de l’interdiction ministérielle de 
déplacement des supporters des deux équipes lors des matches des 25 février et 
23 novembre 2018, du 20 janvier 2019 et du 1er mars 2020.

Octobre-novembre 2011 : dégradations en série

Avant "l'affaire de la bâche" et ses nombreux rebondissements, les supporters 
des deux camps avaient déjà eu maille à partir.

En 2011, on parle même d'une affaire en deux temps : le 26 octobre, soir de 
derby à Saint-Etienne, les voitures de Magic Fans sont dégradées devant le 
local, normalement secret, du club de supporters stéphanois pendant le match.

Le 14 novembre, au retour d’un match en Italie, les Magic Fans découvrent de 
nouveau leurs véhicules dégradés, et le mur de l’entreprise qui jouxte leur 
local tagué d’inscriptions xénophobes rappelant l’idéologie nazie.

Quatre hommes ont été condamnés à des amendes

Pincés grâce à la surveillance d'un des leurs -un ancien fan des Verts passé 
côté lyonnais-, six hommes seront jugés en mars 2012 à Saint-Etienne.

Deux mois plus tard, quatre de ces suspects seront condamnés à des amendes de 
800 à 1 500 euros.

29 février 2020 : "Fight" dans les rues de Lyon

Habituellement cantonnée aux abords des stades et/ou aux aires d'autoroutes, la 
violence entre supporters lyonnais et stéphanois passe un nouveau cap le samedi 
29 février 2020, à la veille d'un derby qui opposera l'OL et l'ASSE à Décines.

Les Magic Fans de Saint-Etienne justifient leur incursion dans la Presqu'île 
lyonnaise par un mouvement de protestation contre l’arrêté qui leur interdit, 
pour la septième année consécutive, d'assister au match dans le stade rhodanien.

Trois Stéphanois ont été légèrement blessés

Mais forcément, les ultras de l'autre camp les attendent, et la tension se 
concrétise vite dans la rue.

Coups de pied, de poings, jets de chaise et de projectiles... Tout se déroule 
en quelques minutes, et dans une grande violence, le temps que la police mette 
fin à la rixe et quadrille le centre de Lyon.

Bilan : trois blessés légers côté Magic Fans.

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Des dégradations au stade Geoffroy-Guichard après le passage des supporters 
lyonnais
Georges Bereta atterré, auprès de sa voiture vandalisée. Photo Progrès
Georges Bereta atterré, auprès de sa voiture vandalisée. Photo Progrès
8 novembre 2015 : la frayeur de l'ancien Vert

« Depuis cette agression, j’ai perdu le plaisir du foot ». Signé Georges 
Bereta, ancienne gloire de l'AS Saint-Etienne des années 60-70, qui commente en 
février 2018 l'agression dont il a été victime un peu plus de deux ans avant.

Le 8 novembre 2015, alors qu'il quitte le stade de Gerland, qui vient 
d'accueillir son dernier derby, et monte dans sa voiture avec Philippe Gastal, 
le conservateur du Musée des Verts, et une employée du club stéphanois, 
l'ex-ailier gauche va en effet avoir l'une des peurs de sa vie.

"C’est fini, je n’irai plus jamais à Lyon"

La voiture, qui porte un sigle de l'ASSE, est violemment secouée par des 
dizaines de personnes qui veulent s'en prendre directement aux passagers. La 
vitre arrière est brisée. La police mettra un terme à l'incident au bout d'une 
vingtaine de minutes.

Mais pour Georges Bereta, qui se disait encore très marqué psychologiquement en 
2018, le mal était fait: "C’est fini, je n’irai plus jamais à Lyon".

Source Le Progrès : 
https://olplus.fr/W1asz
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