[OLplus] /PRESSE/Tout, tout pour mon Cherki (Planète Lyon)

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  • Date: Tue, 9 Mar 2021 20:54:02 +0100 (CET)

Tout, tout pour mon Cherki
Victor Levarlet

Les supporters lyonnais avaient forcément la banane devant leurs écrans. En 
plus de la belle victoire obtenue samedi face au FC Sochaux-Montbéliard (5-2) 
en seizièmes de finale de la Coupe de France, les suiveurs de l’OL ont pu se 
délecter des exploits d’un prodige dont certains appellent même à la 
titularisation depuis plusieurs mois : Rayan Cherki (17 ans). Buteur des deux 
pieds ce week-end, le Baby Gone continue d’exploser les records de précocité.

Avec six buts en compétitions officielles, il est devenu le plus jeune joueur 
de l’histoire de l’OL a affiché de pareilles statistiques (le record était 
détenu par Fleury Di Nallo qui avait attendu ses 18 ans et 139 jours pour 
afficher le même niveau de performances). Pourtant, Rudi Garcia utilise le 
numéro 18 avec parcimonie cette saison. Sans chercher à freiner sa progression, 
l’entraîneur lyonnais a fait le choix de préserver sa pépite, notamment en 
championnat (seulement 3 titularisations). Mais avec les changements estivaux 
qui s’annoncent du côté de l’Olympique lyonnais, l’heure de Cherki n’a jamais 
été aussi imminente…

Rayan le surdoué

« La première fois que je l’ai vu, il avait six ans et il savait déjà tout 
faire. Son frère jouait avec les U12, lui était sur le côté avec un ballon, en 
train de jongler sur la piste d’athlétisme. Je me suis adressé aux gens qui 
étaient autour de la main courante pour savoir à qui était ce gamin-là. » Un 
homme lève la main. « C’est mon Gone ! » , s’exclame Fabio Cherki, père de. « 
Amène-le moi mercredi ». Lorsque So Foot l’interroge en novembre 2019, Roger 
Martinez (éducateur à l’AS Saint-Priest) se souvient de cette rentrée de 
septembre 2009 dans les moindres détails. Même s’il a eu à former des centaines 
de gamins tout au long de sa carrière, Martinez semble avoir été 
particulièrement marqué par la découverte du Franco-Algérien : « C’est un 
génie. Un gamin de 6 ans qui ne fait pas tomber le ballon par terre, pied 
droit, pied gauche, incroyable. Il est né comme ça. Je n’avais rien à lui 
apprendre. Il savait dribb
 ler, frapper des deux pieds. J’essayais de lui expliquer : Rayan, tu élimines, 
tu donnes ton ballon. Mais il savait tout faire » racontait-il au Parisien en 
octobre 2019. Disposant de scouts quadrillant méthodiquement la région Auvergne 
Rhône-Alpes, il ne faudra qu’une année pour que Cherki soit repéré par les 
radars du club phare de la région : le petit Rayan rejoint l’OL alors qu’il n’a 
que 7 ans.

Au sein du club de Jean-Michel Aulas, l’évidence qui avait frappé Martinez 
quelques mois plus tôt, semble faire le même effet sur les éducateurs de l’OL. 
« C’est un dribbleur hors normes, avec un bagage de feintes exceptionnel. Il y 
en a beaucoup qui font des feintes à l’entraînement, lui il les réussit en 
match », résumait dans Le Parisien Jean-Baptiste Grégoire, l’un de ses 
entraîneurs à Lyon à 12-13 ans. Trop fort pour les joueurs de sa classe d’âge, 
Rayan Cherki est régulièrement surclassé, même si ses éducateurs surveillent 
l’évolution de la taille de son melon. « L’idée, c’est que chaque saison, il 
fasse d’abord ses preuves dans sa catégorie d’âge à lui, avant de passer 
au-dessus. C’est une manière de le ramener à la réalité à chaque fois. Mais il 
finissait toujours par monter d’une ou deux catégories. » expliquait à So Foot 
Amaury Barlet, actuel directeur du pôle U17 de l’OL. Mais peu importe l’âge de 
ses a
 dversaires, les dirigeants du centre de formation lyonnais ne laissent rien 
passer à Cherki, pour qu’il puisse se développer mentalement également : « On 
l’a mis dans des situations de frustration pour lui faire comprendre qu’il 
allait vivre ce genre de choses plus tard et qu’il puisse savoir comment les 
gérer sur le plan mental. S’il n’avait pas été bon à l’école, on ne le faisait 
tout simplement pas jouer. La partie mentale et cognitive a été notre angle 
majeur. » soulignait Jean-François Vulliez, actuel patron de l’OL Academy.

A l’été 2019, alors que Cherki s’apprête à souffler ses 16 bougies, sa 
situation contractuelle à l’OL devient subitement problématique. Alors que 
l’accord de non-sollicitation signé avec l’OL prend fin, les plus grands clubs 
d’Europe se manifestent auprès de l’entourage du natif de Lyon (Manchester 
United avait même fait affréter un avion pour le rapatrier en Angleterre, afin 
de lui faire signer un premier contrat professionnel chez eux) Finalement, son 
attachement à la ville couplé à l’arrivée de Juninho en tant que directeur 
sportif vont définitivement faire pencher la balance : « Je suis très heureux 
de signer mon premier contrat professionnel dans mon club formateur. C’est 
l’aboutissement de nombreuses années de travail. Maintenant, le plus dur 
commence. Il va falloir beaucoup travailler pour progresser. L’arrivée de 
Juninho a aussi fait pencher la balance. Je regardais des vidéos de ses 
coup-francs quand j’étais petit et aujourd’hui
  je vais pouvoir le côtoyer. » s’enthousiasmait le Baby Gone sur le site du 
club. La conquête de la France du foot peut alors commencer pour Rayan.

Le fragile équilibre patience-progression

Samedi 18 janvier 2020, Stade de la Beaujoire. Pour ce seizième de finale de 
Coupe de France (décidément), l’OL se déplace à Nantes. Au cours d’un match 
disputé et prolifique (4-3), les Canaris voient les Lyonnais l’emporter grâce à 
la “masterclass” d’un gamin qu’il n’avait jamais pu voir à l’œuvre jusqu’alors 
: avec deux buts, une passe décisive et un penalty provoqué, Cherki signe un 
chef d’œuvre pour sa troisième titularisation avec les pros. « «Il est à 
l’écoute, c’est quelqu’un qui aime le foot, qui regarde les matches, il ne 
rechigne pas au travail. Il faut continuer à marteler que s’il travaille 
beaucoup avec et sans ballon il ira beaucoup plus loin que s’il ne fait appel 
qu’à son talent. Il est formé physiquement mais il n’a que 16 ans et demi, 
c’est encore un gamin. Le talent ne suffit pas pour aller le plus haut 
possible, il faut qu’il ferme ses écoutilles, qu’il n’entende pas ce qui se dit 
autour de lui, q
 u’il est le plus beau et le plus fort. Car parfois ceux qui les flattent ne 
sont pas ceux qui les amèneront le plus haut. Je lutte contre ça» tempérait 
Rudi Garcia, alors coach de l’OL en conférence de presse un mois plus tard. 

Depuis ce match à Nantes, la gestion par Garcia du phénomène Cherki n’a pas 
bougé ou presque. Alors qu’il n’a été présent au coup d’envoi qu’à 4 reprises 
la saison dernière, le plus jeune buteur de l’histoire de la Youth League (15 
ans et 33 jours) n’a été titularisé qu’à 5 reprises cette année en comptant le 
match de samedi. « Sincèrement c’est ça le plus compliqué (ne pas être 
titulaire plus souvent, ndlr), de me dire que je peux jouer… alors que des fois 
peut-être que je me trompe. Être patient, c’est une des grandes qualités des 
grands joueurs. Attendre d’être prêt. J’étais quelqu’un d’impatient, je voulais 
jouer tous les matches, même fatigué. J’ai appris à gérer ça pendant ma 
formation. C’est une de mes forces.» se racontait Cherki en conférence de 
presse avant le match de Coupe de France de samedi dernier. Si son nombre de 
titularisations n’a guère bougé, soulignons tout de même que Rudi Garcia le 
fait beau
 coup plus entrer en jeu (16 entrées en jeu cette saison contre 8 la saison 
dernière), comptant sur sa fraîcheur et son dynamisme pour faire plier des 
défenses ayant déjà dû se coltiner Depay et consorts au préalable.

Si le coach rhodanien n’a jamais cherché à contredire les plus dithyrambiques 
sur les qualités offensives de Cherki, il a tout de même repéré chez le jeune 
prodige des axes d’amélioration. « Quand il s’agit d’attaquer, de marquer des 
buts ou d’être décisif on peut compter sur lui. Il doit continuer à travailler 
son replacement, son placement et sa générosité défensive pour l’équipe. Il 
doit donner plus de garanties au coach de pouvoir le faire jouer dans toutes 
les situations de jeu que l’on mène ou pas, que ce soit un nul, que ce soit à 
l’extérieur ou que l’on soit à dix ou pas. Je n’oublie pas qu’il n’a que 17 ans 
et qu’il a encore des choses à améliorer. » lâchait Garcia en conférence de 
presse en novembre 2020. Une seule solution : le travail. Et ça, le milieu 
offensif de l’OL en a bien conscience : « Je pense qu’on ne va pas se mentir, 
je sais que j’ai un peu de talent, mais si je veux devenir un grand, il faut 
que je bo
 sse plus que tout le monde. Le talent c’est une chose, mais le travail c’est 
plus important. C’est ancré en moi depuis petit. J’aime travailler, faire plus 
que les autres, ce n’est pas nouveau. » Une fois ces progrès effectifs, la 
fusée Cherki n’aura plus qu’à décoller.

2022 : l’année Cherki ?

« Quand le coach va réellement me donner ma chance, ce sera à moi de lui 
montrer que je peux apporter quelque chose en plus en fin de saison. Il me fait 
(déjà) confiance, mais je vais gratter ce qu’il y a à gratter et quand il me 
fera encore plus confiance, quand j’aurai plus de temps de jeu, je pourrai dire 
qu’il me fait totalement confiance. Le titre, on y pense tous, mais comme je le 
dis, on prend match après match. Chaque match est une finale, on fera les 
comptes à la fin de saison. ». Toujours partant pour brûler les étapes vers les 
sommets, Rayan Cherki se verrait bien jouer un rôle dans la course au titre, en 
disputant un maximum de matchs parmi les dix qui nous séparent de la fin du 
championnat. Mais c’est surtout la saison prochaine, pendant laquelle il va 
atteindre la majorité légale, que l’on peut s’attendre à voir l’explosion 
définitive du phénomène.

Sauf retournement de situation, Memphis Depay va quitter le club libre cet été, 
et l’OL va se mettre en quête d’un nouveau leader technique. Si ces dernières 
semaines la rumeur Benzema (33 ans) revient avec insistance, elle ne représente 
pas une solution d’avenir. En revanche, compte tenu du fait que le numéro 9 du 
Real Madrid se verrait bien jouer un rôle de grand-frère à l’Olympique 
lyonnais, on pourrait tout à fait l’imaginer prendre Cherki sous son aile et 
lui montrer la route qui mène au top niveau.

En cas d’explosion la saison prochaine, votre serviteur oserait même rêver 
d’une sélection, in extremis, du petit Cherki parmi les 23 de Deschamps qui 
iront disputer la Coupe du Monde au Qatar (novembre-décembre 2022). Vous pensez 
qu’on en fait trop ? Pour information, Kylian Mbappe n’avait que 18 ans et 3 
mois lorsqu’il a honoré sa première sélection face au Luxembourg (3-1) en mars 
2017.

Source Planète Lyon : 
https://olplus.fr/dDLsi
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