[OLplus] /PRESSE/Geubbels, Maolida, Gouiri: L'OL a-t-il raison de ne plus faire confiance à ses attaquants? (Eurosport)

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  • Date: Thu, 2 Jul 2020 08:31:14 +0200 (CEST)

Geubbels, Maolida, Gouiri : L'OL a-t-il raison de ne plus faire confiance à ses 
attaquants ?

ParMartin Mosnier
il y a 8 heures | Mis à jour il y a 8 heures
@MM_eurosportfr
LIGUE 1 – En deux ans, l'Olympique Lyonnais s'est séparé de ses trois plus gros 
espoirs au poste d'attaquant : Willem Geubbels, Myziane Maolida et, désormais, 
Amine Gouiri parti à Nice ce mercredi. Trois jeunes qui semblaient pourtant 
incarner l'avenir de l'OL. Alors, Lyon a-t-il définitivement tiré une croix sur 
ses jeunes ?

Il paraît que l'amour dure trois ans. A l'aube de la saison 2017/2018, Lyon 
couve trois talents offensifs, trois individualités pleines de promesses, trois 
références dans leur catégorie d'âge, trois jeunes de 16, 17 et 18 ans qui 
incarnent, pense-t-on alors, l'avenir de l'OL : Willem Geubbels, Amine Gouiri 
et Myziane Maolida. Trois ans plus tard, il n'en reste plus un seul. La lune de 
miel a viré au fiasco. Aucun d'entre eux n'a réussi à s'inviter durablement 
dans la rotation des septuples champions de France qui a fini par s'en séparer. 
Chaque départ a soulevé interrogations et regrets chez les habitués du Groupama 
Stadium.
Ligue 1

IL Y A 9 HEURES

Mais Lyon a rempli ses caisses : 37 millions d'euros pour un trio qui n'a pour 
le moment rien prouver au plus haut niveau. Est-ce que Lyon a fait une affaire 
? Est-ce que l'OL a complètement perdu la tête en manquant de patience ? Et ces 
trois transferts signifient-ils qu'il n'y a plus de place pour la formation 
lyonnaise chez les pros de l'OL ? L'OL et ses attaquants, c'est d'abord un 
héritage, un savoir-faire : Bernard Lacombe, Ludovic Giuly, Hatem Ben Arfa, 
Alassane Pléa, Fleury Di Nallo, Anthony Martial, Nabil Fekir, Alexandre 
Lacazette et bien sûr, Karim Benzema.

Lacazette et Fekir (OL)

Crédit: AFP

Lyon sort des attaquants internationaux à la pelle. Une tradition qui nourrit 
les espoirs autour de ceux qui fréquentent le centre de formation. Geubbels, 
Maolida et Gouiri ont incarné, malgré eux, cette filiation parce 
qu'aujourd'hui, tout va plus vite. Leur réputation flatteuse précédait leur 
début chez les professionnels. Et, au fond, peu importe qu'ils n'aient jamais 
percé à l'OL, les promesses semées chez les jeunes à Lyon et en sélection 
couplées au savoir-faire lyonnais les ont très vite, sans doute trop, érigés 
comme les successeurs de cette glorieuse lignée.
Trauma Martial et fantasme du nouveau Benzema

Voilà pourquoi chacun de leur départ a été vécu comme un douloureux épisode par 
les supporters de l'OL biberonnés aux exploits d'attaquants made in OL. Le 
traumatisme de 2013 n'a rien arrangé. Cet été-là pour sauver ses comptes, Lyon 
vend Anthony Martial pour cinq petits millions d'euros à Monaco. Il sera 
revendu pour dix fois plus cher (plus 30 millions de bonus) deux ans plus tard, 
deviendra international et incontournable en Premier League. Voilà ce qu'ont 
ravivé les ventes de Geubbels et Maolida en 2018, et celle de Gouiri 
aujourd'hui. Entre le trauma Martial et le fantasme du nouveau Benzema, chacune 
des ventes fut un crève-cœur. Parce qu'à Lyon, plus qu'ailleurs, le public a 
besoin de s'identifier à son équipe, de se retrouver dans ses jeunes Gones.

Alors l'OL a-t-il perdu la tête ? "L'OL n'est pas forcément en cause, nous 
confie Frédéric Guerra, agent historique de nombreux Lyonnais du cru (Grenier, 
Balmont, Gonalons entre autres). On observe désormais de plus en plus 
d'impatience chez ses jeunes et leur entourage. Ils veulent une place dans le 
onze de plus en plus tôt et Lyon ne peut pas toujours leur offrir." Dès ses 16 
ans, Geubbels a voulu quitter Lyon et lui a préféré le projet monégasque. L'OL 
s'est aussi heurté à un phénomène nouveau : un marché des très jeunes 
agressifs. Monaco a acheté une promesse avec l'espoir d'en tirer une énorme 
plus-value. Refaire une culbute façon Martial en quelque sorte.

L'exception Aouar

Philippe Lamboley, agent de Martial et… Maolida, a une lecture bien différente. 
Pour lui, Lyon a sa part de responsabilité dans le départ de ses meilleurs 
éléments : "Lyon a recruté Terrier et même Cornet plutôt que de développer 
Maolida, analyse-t-il. Le joueur a besoin d'un projet pour avancer, se sentir 
bien." Ce qui est certain, c'est que l'espace s'est réduit pour les jeunes à 
Lyon. "L'OL a sorti une grande génération avec Umtiti, Lacazette, Fekir, 
Tolisso parce qu'il n'avait pas le choix : il fallait financer le stade, nous 
indique un fin connaisseur du microcosme lyonnais. Aujourd'hui, Lyon a rempli 
les caisses et les mêmes n'auraient pas percé dans l'effectif professionnel."

Houssem Aouar, Rayan Cherki et Maxence Caqueret sont aujourd'hui les seuls 
représentants de l'excellence de la formation lyonnaise dans le groupe 
professionnel. Si Aouar est absolument indiscutable, Cherki, malgré des 
prestations souvent séduisantes, n'a joué que 6 matches de L1 et 15 minutes en 
C1 et Caqueret, entré dans le groupe pro à l'été 2018, n'a joué que 9 matches 
cette saison et a vu la concurrence s'affermir avec l'arrivée de Bruno 
Guimaraes. Un seul titulaire, en plus d'Anthony Lopes au club depuis bien plus 
longtemps : c'est peu pour le meilleur centre de formation de France. "Bien sûr 
que les rapports ont changé entre le groupe professionnel et les jeunes, note 
Gérard Bonneau, ancien patron du recrutement des jeunes Lyonnais. Avant les 
entraîneurs connaissaient les jeunes de 16, 17 ans. Aujourd'hui, Rudi Garcia ne 
va pas les voir s'entrainer."
Du fantasme… à la réalité

Lyon s'est aussi lancé dans le business lucratif de la post-formation qui a 
permis de signer des affaires en or avec comme meilleurs exemples les reventes 
de Tanguy Ndombele et Ferland Mendy l'an passé. Les arrivées de Maxwell Cornet 
(Metz), Martin Terrier (Lille), Jean-Philippe Mateta (Châteauroux) ou, plus 
récemment, de Tino Kadewere (Le Havre), ont ainsi pu boucher l'avenir des trois 
hommes qui nous intéressent. A un autre poste, celui de défenseur, Pierre 
Kalulu, grand espoir du centre, a fini par aller voir ailleurs lui aussi faute 
de temps de jeu et face à la concurrence au poste d'arrière droit (Dubois, 
Tete, Rafael).

Mais l'antériorité dont nous disposons sur les opérations Maolida et Geubbels 
tend à prouver que l'OL ne s'est pour le moment pas trompé. Les deux hommes ont 
été vendus pour 30 millions d'euros en 2018. En deux ans, le premier a joué 28 
matches pour deux buts avec Nice, le second s'est contenté de 8 minutes en 
Ligue 1. S'ils n'ont pas été épargnés par les blessures, si leur jeune âge ne 
les condamne à rien, la mise en route est poussive et c'est pour le moment Lyon 
qui touche le jackpot. Une situation qui rappelle qu'il ne suffit pas d'être 
attaquant formé à l'OL pour réussir. Les carrières de Yanis Taffer et Farès 
Bahlouli, qui ont eux-aussi soulevé de grands espoirs, sont de vrais 
contre-exemples. Du fantasme à la réalité, l'écart est parfois immense.

Gouiri, un "crack" comme Pléa

La question du niveau réel du trio doit être posée : Geubbels, Maolida et 
Gouiri n'ont-ils pas été survendus ? "A mon avis, on n'entendra pas parler de 
Geubbels au très haut niveau", tranche Guerra. "S'il y a un crack, c'est 
Gouiri, continue Bonneau. C'est lui qui empile les buts, c'est lui qui a le 
profil le plus précieux. C'est le seul qui a des références au moment de son 
départ. Mais à mon avis, il s'est blessé au plus mauvais moment." A l'été 2018, 
une rupture des ligaments croisés du genou gauche le stoppe dans sa 
progression. Depuis, Lyon a misé sur Toko-Ekambi, entre autres.

"Le cas de Gouiri, le plus talentueux des trois, me rappelle celui de Pléa dont 
je gérais les intérêts à l'époque, continue Guerra. Il n'avait plus l'espace 
pour progresser à l'OL. Et, comme Gouiri, il allait s'ennuyer en réserve et il 
fallait s'inscrire dans un projet nouveau. L'OL n'a pas de regret à avoir parce 
que s'il ne part pas, Plea ne devient jamais international. C'est pareil pour 
Gouiri. Et puis, Lyon garde un gros pourcentage à la revente comme dans le 
dossier Martial qui lui a permis de retomber un peu sur ses pattes. Croyez-moi, 
l'OL se trompe rarement. Ses dirigeants ont le nez creux. Quand ils ont un 
crack monumental, comme Karim Benzema, ils savent le conserver et lui faire de 
la place…"


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