OL : les grands moments du titre de champion de Ligue 1 2021
Par Hugo Hélin
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DEMI-LOL. Il y a eu ce bus qui a du mal à se frayer un chemin dans la foule aux
Cordeliers, cette fête dantesque sur la place des Terreaux, ces « Houssem
président ! » qui résonnent sous le balcon de l’Hôtel de Ville, ce « Merci Rudi
! » qui scintille à côté de Fourvière… Mais avant cette célébration qui s’est
poursuivie dans les bars du vieux Lyon ou autour d’une chiche improvisée à
Bellecour, il y a eu une saison 2020/21 où l’OL a su séduire ses supporters et
le reste de la France du foot pour remporter le titre le plus inattendu de son
histoire. Retour sur quatre grands moments qui resteront gravés à jamais.
Le match : PSG-OL, la prise de pouvoir
Lorsque l’OL se présente au Parc des Princes ce dimanche 13 décembre 2020, les
supporters lyonnais veulent rêver du titre mais ont encore du mal à y croire
totalement. Les Gones ont deux points de retard sur le PSG au coup d’envoi, ils
en auront un d’avance après cette démonstration offensive et ce 0-3 ponctué par
un doublé de Tino Kadewere et la première « paqueta » de l’histoire, ce geste
technique sorte de géniale madjer effectuée avec l’arrière-train qui porte
désormais le nom de son auteur.
Une avance qui grandira au cours d’une fin de saison qui prendra des airs de
tournée de rock-stars. Face à un PSG qatari incarné par les détestables Neymar
et Kylian Mbappé, la fraîcheur de l’OL plaît et le club devient celui de tous
les Français. L’album de Memphis Depay devient disque de diamant en mars («
sans streaming » précise le Néerlandais lors de son Planète Rap). Léo Dubois, «
le gendre idéal », fait la une de S, le magazine de Sophie Davant. Marcelo
participe à Masked Singer déguisé en tractopelle, un indice qui échappe à la
vigilance d’Alessandra Sublet et Jarry qui croient plutôt reconnaître Philippe
Etchebest. Anthony Lopes détrône Jean-Jacques Goldman en tant que personnalité
préférée des Français. Surtout, il y a toutes ces marques de soutien dans les
stades de France, comme cette belle banderole « En Europe comme en France, un
seul Olympique nous fait rêver » lors de la 27e journée au Vélodrome.
Le phénomène OL deviendra même mondial après la participation de Djamel
Benlamri à un clip de BTS, célèbre groupe de K-Pop.
Le phénomène OL deviendra même mondial après la participation de Djamel
Benlamri à un clip de BTS, célèbre groupe de K-Pop.
La perf : Karl Toko Ekambi, plus fort que Kylian Mbappé, Samuel Eto’o et Marcus
Mokaké
Encore un match contre le PSG, mais cette fois lors de la phase retour. Lorsque
l’OL accueille le club de la capitale à l’occasion de la 30e journée de Ligue
1, le suspense du championnat est déjà bien éventé (13 points d’avance pour les
locaux) et les médias mettent donc surtout l’accent sur le match dans le match
entre Karl Toko Ekambi et Kylian Mbappé. Tous les deux trônent en tête du
classement des buteurs (27 buts) et les comparatifs entre leurs styles de jeu
vont bon train. L’un est l’un des meilleurs attaquants de la planète et sait
utiliser sa vitesse avec une grande intelligence de jeu pour marquer et faire
briller ses coéquipiers, l’autre est Kylian Mbappé.
Le doublé de Toko Ekambi, pendant que le numéro 7 du PSG accumule les
passements de jambes à contre-temps, permet à l’OL de conserver sa marge (2-2)
et met fin au débat. KTE finira meilleur buteur de Ligue 1 avec 38 buts et
s’attirera même les louanges de son trop discret compatriote Samuel Eto’o. « On
m’a souvent qualifié de meilleur joueur camerounais de l’histoire, un titre que
je n’étais même pas sûr de mériter en repensant aux prouesses de Roger Milla,
Thomas Nkono ou Marcus Mokaké », avouera ainsi le toujours très humble Eto’o. «
Mais après avoir vu jouer Toko Ekambi, le doute n’est plus permis. Je sais que
c’est lui. »
Le coup tactique : Maxwel Cornet, une reconversion qui inspire
Lorsque Anthony Lopes ne figure pas dans le groupe de l’OL pour la réception de
Nantes à la 34e journée, tout le monde pense que Julian Pollersbeck va le
suppléer dans les buts lyonnais. Le coup reçu à Nantes par le gardien titulaire
va pourtant avoir des conséquences surprenantes. Rudi Garcia décide en effet
plutôt de repositionner dans les cages Maxwel Cornet. Un choix qui se
transformera en l’une des plus importantes révolutions tactiques de ce début de
siècle. Car si Manuel Neuer incarnait le poste de « gardien-libéro », Cornet
inventera celui de « gardien-ailier droit-ailier gauche-arrière gauche ».
Ses prises de balle imprévisibles rendent absolument tout possible : contrôle
qui semble trop long et lui permet de récupérer la faute d’un attaquant venu au
pressing, contrôle qui semble trop long et lui permet de percer les lignes
adverses, contrôle qui semble trop long et lui permet d’adresser une passe
décisive depuis ses trente derniers mètres… Tous les coachs innovateurs se
mettront à chercher leur Cornet : Marcelo Bielsa avec Patrick Bamford,
Hans-Dieter Flick avec Bouna Sarr, Paul Le Guen avec Mathieu Gorgelin. L’OL
refusera lui une offre de 120 millions d’euros du Manchester City de Pep
Guardiola, qui cherche à solidifier sa défense, pour le vrai Cornet. Même le FC
EBITDA ne se sépare pas si facilement de ses plus grands talents.
Le futur : Adieu R8di !
Qui d’autre que le service communication de l’OL pouvait trouver un slogan
aussi bon que « R8di » pour célébrer l’entraîneur du huitième titre ? Il faudra
pourtant apprendre à vivre sans celui qui est devenu le visage du club avec ses
punchlines, ses longues explications footballistiques largement partagées sur
les réseaux sociaux (les deux heures de conférence de presse sur la différence
entre le gegenpressing théorisé par Ralf Rangnick et son adaptation personnelle
pour placer Lucas Paqueta dans les meilleures conditions dans le croissant B3
droit inversé – issu d’un redécoupage du terrain « plus précis que celui de
Guardiola avec les fameux half-spaces » – cumulent ainsi plusieurs millions de
vues sur Youtube dans leur version sous-titrée en anglais) et tout simplement
sa sympathie naturelle.
Ayant peur de faire la saison de trop, Garcia n’a en effet pas voulu renouveler
son contrat malgré les multiples demandes en ce sens du club et des supporters.
« Came like an asshole, left like a legend. » Cet autre slogan issu d’une
banderole des Bad Gones suffit à comprendre l’amour porté par le peuple
lyonnais à celui qu’on appelle tout simplement Rudi. Ainsi que la pression qui
va peser sur les épaules de son successeur Gérald Baticle, « personnellement
choisi par Juninho » (de l’aveu de Jean-Michel Aulas lui-même) dans une liste
de quatre noms comprenant aussi Jocelyn Gourvennec, Claudio Caçapa et Noël Tosi.
Hugo Hélin
Source Libéro Lyon :
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