Maxime Gonalons : « En Liga, le foot comme je l’aime ! »
Par
Frédéric Denat
Formé et révélé en Ligue 1, avec l’Olympique Lyonnais, le temps de devenir
international (8 sélections), Maxime Gonalons est depuis 2017 passé par la
Serie A (AS Roma) et la Liga (FC Séville) où, à Grenade, il a retrouvé
suffisamment de plaisir et d’efficacité pour prolonger de trois saisons dans un
championnat taillé pour lui.
Vous semblez vous épanouir dans ce championnat espagnol !
Oui, cette Liga me correspond bien car on y pratique un foot qui me plait, qui
me ressemble, qui se rapproche du foot dans lequel j’ai été formé à Lyon avec
un jeu de possession et beaucoup de ballon.
Ce n’était pas le cas en Italie où vous n’avez pas pu vous imposer à la Roma.
Chaque championnat a ses spécificités. S’il fallait les comparer, je dirais que
la Serie A est basée sur la tactique, c’est la première préoccupation de tous
les coachs dans toutes les équipes, et c’était le cas à la Roma. En Espagne, la
philosophie est différente même si cela ne nous empêche pas de travailler
beaucoup avec la vidéo aussi à Grenade notamment. Mais la mentalité des coachs
est vraiment différente car tout ce qu’on fait à l’entraînement est fait avec
le ballon. Et ça, quand vous êtes un joueur, vous aimez forcément.
« L’OL PEUT ÊTRE FIER DE SON PARCOURS EN LIGUE DES CHAMPIONS »
Quel regard portez-vous sur votre passage à la Roma ?
J’ai beaucoup appris tactiquement car tout ce qu’on fait là-bas est très
précis, très méticuleux, chaque animation est travaillée, calculée. C’est
forcément enrichissant même si ça ne correspond pas à ma culture.
Face à la Serie A et à la Liga, comment jugez-vous la Ligue 1 ?
Je n’aime pas dire que la Ligue 1 est moins relevée car je ne suis pas sûr que
c’est le cas… et les derniers résultats de l’OL et du PSG en Ligue des
Champions tendent à le démontrer. La réalité est que le championnat de France
est très compliqué, très physique, avec des équipes bien préparées et qui ont
du répondant.
Mais, on a bien compris que vous préférez la Liga !
Oui, je m’y régale ! Mais après avoir été très frustré par de nombreux
problèmes physiques qui m’ont empêché de m’imposer dans un premier temps.
Heureusement, depuis le début de l’année, j’avais eu ce bonheur dans une équipe
et un club qui a vécu une saison extraordinaire. Jamais dans son histoire
Grenade n’avait été en position de se qualifier pour une Coupe d’Europe
(Grenade disputera un tour de barrage pour accéder aux phases de groupe de la
Ligue Europa, Ndlr).
Grenade a même été leader du championnat en début de saison, après avoir
notamment battu le Barça !
Pour un promu, c’était complètement inattendu. On ne s’y attendait pas. On a
même été à deux doigts de se qualifier pour la finale de Coupe du Roi (sorti en
demi-finale par Bilbao, 1-0, 1-2, Ndlr) ! On était vraiment durs à battre, ce
qui est très valorisant dans un championnat aussi relevé.
Quelles seront vos ambitions cette saison ?
Confirmer nos bons résultats et démontrer que nous ne sommes pas là par hasard.
Le maintien sera la priorité des priorités, mais avec la qualité de ce groupe,
je pense qu’on peut raisonnablement rêver de se qualifier cette fois
directement pour la Ligue Europa. Ce serait extraordinaire.
Vous étiez seulement prêté par la Roma, vous êtes désormais sous contrat
jusqu’en 2023, comment appréhendez-vous votre futur ?
J’ai 31 ans et je prends beaucoup plus de recul. Je vais à l’essentiel et, à
l’image de cette crise sanitaire, il y a des choses beaucoup plus graves que ce
que nous vivons en tant que footballeur. Il faut donc savoir apprécier le
moment présent. J’ai contracté le virus, je suis en phase de reprise, j’espère
que je pourrai être à 100% à la reprise de la Liga.
Ne regrettez-vous pas quand même votre départ de Lyon en 2017 ?
Je ne vis pas avec des regrets car les expériences que j’ai vécues depuis m’ont
beaucoup enrichi, m’ont fait grandir. J’ai eu la chance de connaître deux
cultures différentes. J’aurais voulu que ça se termine autrement à l’OL, mais
ça fait partie du foot. Chaque fois que je reviens à Lyon, je repasse par le
club sans aucun souci, aucune rancoeur. Je suis tous les matches de l’OL, je
suis resté en contact avec pas mal de gens en interne, et si c’était à refaire,
je referais pareil. C’était mon destin même si les gens qui me connaissent bien
savaient que j’avais envie de faire toute ma carrière dans un seul club.
« Pourquoi pas revenir à Lyon ? C’est ma deuxième maison »
Pourriez-vous revenir à l’OL dans le cadre d’une éventuelle reconversion ?
Oui, pourquoi pas, évidemment. L’OL, c’est ma deuxième maison. J’y ai tout
connu. Je serai supporteur à vie de ce club.
Comment avez-vous vécu leur épopée jusqu’en demi-finale de la C1 ?
Avec passion ! Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont fait. Même si le
contexte était particulier, avec ce Final 8 inédit, ils ont éliminé des
prétendants au titre, la Juventus et Manchester City, et n’ont pas été si loin
que ça de l’exploit face au Bayern. S’ils avaient ouvert le score comme ils en
ont eu la possibilité, le match aurait été bien différent.
Imaginez-vous l’OL capable d’aller chercher le titre au PSG cette saison ?
Dans cette perspective, l’absence de Coupe d’Europe cette saison est un
avantage, car le calendrier sera moins chargé. En même temps, ça risque de
pousser certains joueurs à aller voir ailleurs, je pense notamment à Aouar, qui
est un élément essentiel de cette équipe. Mais quand vous êtes capable de
battre la Juve et City avec la manière, forcément vous l’êtes aussi de
rivaliser en Ligue 1. Le potentiel sera là, et les jeunes du club, à l’image de
Cornet ou Caqueret, ont déjà démontré qu’ils étaient au niveau des meilleurs.
Ils doivent y croire.
Que pensez-vous justement de l’éclosion de Caqueret, milieu de terrain comme
vous ?
Il était encore avec les équipes de jeunes quand je suis parti mais, eu égard à
tous les bons échos que j’ai de lui, sur et en dehors du terrain, je ne suis
pas surpris par ses performances. Il n’y a pas de secret dans le foot : quand
vous avez du talent et que mentalement vous êtes bien dans votre tête,
généralement, ça marche.
Le foot français ne serait-il pas en train de combler son retard sur le foot
espagnol, absent du dernier carré en C1 cette saison.
Même si le Barça et le Real ont été moins performants en Ligue des Champions,
ça reste des équipes énormes. Et n’oubliez pas le FC Séville, vainqueur de la
Ligue Europa pour la sixième fois ! J’ai regardé tous les matches de ces phases
finales européennes… où tout s’est joué sur des détails et dans des conditions
de jeu inédites. Le foot espagnol n’est pas en baisse, loin de là.
Source Le Quotidien Du Sport :
https://olplus.fr/5gpH1
------------------------------------------------------------------------------------------------------
OL Plus est une mailing list indépendante de l'OL ----- https://olplus.fr
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour vous abonner, envoyez un mail à olplus-request@xxxxxxxxxxxxx avec
"subscribe" en sujet
Pour vous désabonner, envoyez un mail à olplus-request@xxxxxxxxxxxxx avec
"unsubscribe" en sujet
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour recevoir une compilation de messages plutôt que des messages individuels :
envoyez un mail à olplus-request@xxxxxxxxxxxxx avec "set digest" en sujet
Pour l'annuler :
envoyez un mail à olplus-request@xxxxxxxxxxxxx avec "unset digest" en sujet
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Toutes ces opérations sont également disponibles sur
//www.freelists.org/list/olplus