R. Paul sang: C’est la lutte finale Groupons-nous et demain L’Internationale Sera le genre humain. which triggered a reminiscence in Geary: In a message dated 7/16/2013 12:39:03 P.M. Eastern Daylight Time, jejunejesuit.geary2@xxxxxxxxx writes: "When wearing my restaurant equipment repairman's hat, I often worked in the kitchen of Bombay Bicycle Club in Memphis. The chef was French and decidedly unAmerican. He would sing the Internationale as he worked as a kind of in-your-face snub at the owners. Of course they had no idea what he was singing. But, Lord, did he ever sing it good! Sang with conviction and gusto. I loved it. He had lungs approaching the operatic and a voice that ranged between silk and burlap. Wonderful. I've always wished I could carry a tune." For the record then below. Cheers, Speranza ---- "L'Internationale" est un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier et la musique composée par Pierre Degeyter en 1888. "L'Internationale" a été, et est encore, le chant symbole des luttes sociales à travers le monde. À l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, écrit par le chansonnier, poète et goguettier Eugène Pottier en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris. Suivant la tradition goguettière, L'"Internationale" de Pottier est à l'origine une chanson nouvelle à chanter sur un air connu. Ici, "La Marseillaise", air qui a été utilisé pour quantité de chants revendicatifs et révolutionnaires. L'"Internationale" est dédiée à l'instituteur anarchiste Gustave Lefrançais. L'histoire de ce poème et de son auteur est liée à celle des goguettes. En 1883, Pottier présente une chanson au concours de la célèbre goguette de la Lice chansonnière et remporte la médaille d'argent. Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu'il a croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression/ Grâce à ces retrouvailles, une cinquantaine de chansons de Pottier sont publiées pour la première fois en 1884 et sauvées de l'oubli par Nadaud qui admire beaucoup son talent poétique tout en étant très loin de partager ses opinions politiques. Cette initiative de Nadaud incite les amis politiques de Pottier à publier en 1887 ses Chants révolutionnaires avec une préface de Henri Rochefort4. Au nombre de ceux-ci : L'Internationale. Sans la Lice chansonnière et Nadaud, ce chant révolutionnaire célèbre et les autres œuvres de Pottier seraient aujourd'hui oubliées. En 1888, un an après la première édition imprimée des paroles, la chorale lilloise du Parti Ouvrier Français demande à un de ses membres, P. Degeyter, de composer une MUSIQUE originale pour L'"Internationale". Le 23 juillet 1888, pour la première fois, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans l'estaminet À la Vignette à Lille, interprète le chant de l'Internationale sur l'air nouveau de Degeyter. Sa partition est publiée en 1889. Les quatre premières mesures (thème et harmonies) sont sans doute extraites, vu leurs absolues similitudes, du final de l'opérette "Les Bavards", d'Offenbach, qui avait été créée avec un très grand succès populaire, au théâtre des Bouffes Parisiens, en 1863. À partir de 1904, L'""Internationale", après avoir été utilisée pour le congrès d'Amsterdam de la IIe Internationale, devient l'hymne des travailleurs révolutionnaires qui veulent que le monde « change de base », le chant traditionnel le plus célèbre du mouvement ouvrier. Traditionnellement ceux qui la chantent lèvent le bras en fermant le poing. L'"Internationale" est chantée par les socialistes (dans le sens premier du terme), anarchistes, communistes, mais aussi des partis dits socialistes ou sociaux-démocrates et bien sûr par les syndicats de gauche, ainsi que dans des manifestations populaires. Ce fut même l'hymne de ralliement de la révolte des étudiants et des travailleurs sur la place Tian'anmen en 1989. Il est toujours l'hymne de la majorité des organisations socialistes, anarchistes, marxistes ou communistes. Dans de nombreux pays d'Europe, ce chant a été illégal durant des années du fait de son image communiste et anarchiste et des idées révolutionnaires dont elle faisait l'apologie. Plus tard, certains groupes anarchistes utiliseront plus volontiers une adaptation" L'"Internationale" noire. Dans le roman de G.Orwell, "La Ferme des animaux", critiquant allégoriquement l'URSS sous couvert de narrer une révolution d'animaux, L'"Internationale" est parodiée sous le nom de "Beasts of England" et la révolution ouvrière spoliée par les bolchéviques, comme la modification des textes révolutionnaires par ceux-ci, y est également dénoncée. On peut écouter l'Internationale interprétée, entre autres, par: Marc Ogeret, en 1968, Album CD Autour de la Commune, 1994, Compilation, Florilège de la Chanson Populaire française, Disques Vogue. Rosalie Dubois dans l’album ‘’Chants de révolte - 1796-1935’’ en 1978 - Réédition 2008 - EPM France -Distribution Socadisc - Prod. : ABR : R. Dubois 1 disque compact (1 h 07 min 24 s) - AAD + 1 brochure (15 p. avec le texte des chansons) - ASIN : B00166GMBI.Armand Mestral (1966). Giovanni Mirabassi, pianiste de jazz italien, dans l'album "Adelante" en 2011. Le poème d'Eugène Pottier (mort en 1887) est entré dans le domaine public, a priori dans le monde entier. Aux États-Unis, dans l'Union européenne et dans la plupart des pays, la musique composée par Pierre Degeyter (mort en 1932) est entrée dans le domaine public. La première version connue: Une version manuscrite du poème existe, plus ancienne que la version finale imprimée en 1887. Elle a été publiée en 1990 par Robert Brécy: L'INTERNATIONALE Debout! l'âme du prolétaire Travailleurs, groupons-nous enfin. Debout! les damnés de la terre! Debout! les forçats de la faim! Pour vaincre la misère et l'ombre Foule esclave, debout ! debout! C'est nous le droit, c'est nous le nombre: Nous qui n'étions rien, soyons tout: Il n’est pas de sauveurs suprêmes: Ni Dieu, ni César, ni Tribun. Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes; Travaillons au salut commun. Pour que les voleurs rendent gorge, Pour tirer l’esprit du cachot, Allumons notre grande forge! Battons le fer quand il est chaud! Les Rois nous saoulaient de fumées Paix entre nous! guerre aux Tyrans! Appliquons la grève aux armées Crosse en l’air ! et rompons les rangs! Bandit, prince, exploiteur ou prêtre Qui vit de l'homme est criminel; Notre ennemi, c'est notre maître: Voilà le mot d'ordre éternel. L'engrenage encor va nous tordre: Le capital est triomphant; La mitrailleuse fait de l'ordre En hachant la femme et l'enfant. L'usure folle en ses colères Sur nos cadavres calcinés Soude à la grève des Salaires La grève des assassinés. Ouvriers, Paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs. La terre n’appartient qu’aux hommes. L'oisif ira loger ailleurs. C'est de nos chairs qu'ils se repaissent! Si les corbeaux si les vautours Un de ces matins disparaissent … La Terre tournera toujours. Qu'enfin le passé s'engloutisse! Qu'un genre humain transfiguré Sous le ciel clair de la Justice Mûrisse avec l'épi doré! Ne crains plus les nids de chenilles Qui gâtaient l'arbre et ses produits Travail, étends sur nos familles Tes rameaux tout rouges de fruits! C’est la lutte finale Groupons-nous et demain L’Internationale Sera le genre humain : La version finale L'INTERNATIONALE Debout ! les damnés de la terre ! Debout ! les forçats de la faim ! La raison tonne en son cratère, C’est l’éruption de la fin. Du passé faisons table rase, Foule esclave, debout ! debout ! Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout ! Il n’est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons le salut commun ! Pour que le voleur rende gorge, Pour tirer l’esprit du cachot, Soufflons nous-mêmes notre forge, Battons le fer quand il est chaud ! L’État comprime et la loi triche, L’impôt saigne le malheureux ; Nul devoir ne s’impose au riche, Le droit du pauvre est un mot creux. C’est assez languir en tutelle, L’égalité veut d’autres lois : « Pas de droits sans devoirs, dit-elle, Égaux, pas de devoirs sans droits ! » Hideux dans leur apothéose, Les rois de la mine et du rail, Ont-ils jamais fait autre chose, Que dévaliser le travail ? Dans les coffres-forts de la bande, Ce qu’il a créé s’est fondu. En décrétant qu’on le lui rende, Le peuple ne veut que son dû. : Les Rois nous saoûlaient de fumées, Paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l’air et rompons les rangs ! S’ils s’obstinent, ces cannibales, À faire de nous des héros, Ils sauront bientôt que nos balles Sont pour nos propres généraux. Ouvriers, Paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs ; La terre n’appartient qu’aux hommes, L'oisif ira loger ailleurs. Combien de nos chairs se repaissent ! Mais si les corbeaux, les vautours, Un de ces matins disparaissent, Le soleil brillera toujours ! C’est la lutte finale Groupons-nous et demain L’Internationale Sera le genre humain : La même année 1871, indépendamment de Pottier qui rédige sa première version de L'Internationale, le chansonnier, poète et goguettier Clairville écrit une chanson anti-communarde qui porte le même nom : L'Internationale. Il y exprime son hostilité envers l'Association internationale des travailleurs. On y trouve notamment ce couplet : Dans tous les bagnes acclamée, Pour tenter son premier essai, Elle a recruté son armée A Cayenne, à Botany-Bay. Oui, parcourant du monde Toutes les régions, De chaque bouge immonde Sortent ses légions9. Bibliographie: Œuvres complètes d'Eugène Pottier, rassemblées, présentées et annotées par Pierre Brochon, Éditions Maspero, Paris 1966. Hem Day, Histoire du chant de L'Internationale, Le combat syndicaliste, 197010. Maurice Dommanget Eugène Pottier, membre de la Commune et chantre de l'Internationale, EDI Paris 1971. L'Internationale, Marc Ferro, édition Noesis, Paris, 1996. Notes et références: Florilège de la Chanson française de Jean-Claude Klein, Bordas. Article L'Internationale (chant) [archive] sur le site Internet Encyclomarx. Le récit de cette rencontre improbable est conté par Jean-François Gonon dans son Histoire de la chanson stéphanoise et forézienne depuis son origine jusqu'à notre époque. [archive], éditée par l'imprimerie coopérative « L'Union Typographique », Saint-Étienne, 1906, page XXVI. Robert Brécy, Florilège de la Chanson Révolutionnaire, De 1789 au Front Populaire, Éditions Ouvrières, Paris 1990, page 136. Car publiée avant 1923 et même avant 1909. Voir Loi américaine d'extension du terme des droits d'auteur et (en) Le copyright aux États-Unis [archive]. Voir Directive européenne sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information. Car le dernier co-auteur est mort il y a plus de 50, et même 70 ans. Selon le cas, L'Internationale y est dans le domaine public depuis le 1er janvier 1983 ou 2003. Robert Brécy, Florilège de la Chanson Révolutionnaire, De 1789 au Front Populaire, Éditions Ouvrières, Paris, 1990, page 137. Le Caveau [archive], 1871. WorldCat - notice [archive] Voir aussi: Articles connexes[modifier] Chanson révolutionnaire ou de résistance Chanson de révolte Association internationale des travailleurs Internationale (politique) Liens externes[modifier] Sur les autres projets Wikimedia : (fr) L'Internationale, Tablature pour Accordéon Diatonique sol/do Portail du marxisme Portail du marxisme Portail de l’anarchisme Portail de l’anarchisme Portail de la France Portail de la France Portail du communisme Portail du communisme Portail de la musique Portail de la musique • section Chanson Catégories : Chanson révolutionnaire Symbole communiste Chanson de la Commune de Paris Chanson française Poème français Goguette Chanson de 1871 Hymne national historique Chanson libertaire | [+] ------------------------------------------------------------------ To change your Lit-Ideas settings (subscribe/unsub, vacation on/off, digest on/off), visit www.andreas.com/faq-lit-ideas.html