Reportées de mars à juin, les régionales et les départementales seront les
derniers scrutins avant la présidentielle. Un tour de chauffe lourd d’enjeux
multiples.
Par Philippe RIVET - 06:00 - Temps de lecture : 3 min
Cela ne va sans doute pas révolutionner la tectonique des plaques politiques.
Mais le ralliement au Rassemblement national de l’ancien député, suppléant de
Nadine Morano (LR) à l’Assemblée nationale, Philippe Morenvillier, ne pourra
pas être non plus rangé au rayon des anecdotes que l’on s’échange entre
mauvaises langues les soirs de confinement. D’autant que l’ancien maire de
Velaine-en-Haye (Bois-de-Haye aujourd’hui), avait tenu une conférence de presse
fin novembre avec Nicolas Dupont-Aignan pour annoncer qu’il prenait la tête de
liste de Debout la France pour les régionales, après la défection de Laurent
Jacobelli, passé au RN.
À l’orée des vacances de Noël, il publiait un communiqué sur Facebook pour
expliquer qu’il ne lui était « plus possible de mener à bonne fin la liste
Grand Est » de DLF. Il invoquait la démission des responsables DLF en Alsace et
en Champagne-Ardenne partis « rejoindre un mouvement en construction ». «
Prônant de longue date l’alliance de la droite » (sic), l’ancien député rallie,
comme ses deux collègues, « Demain la France – Le pays avant tout », « un
collectif gaulliste et souverainiste en construction […] adossé loyalement au
Rassemblement national que nous soutenons, tout en restant indépendants »
(resic).
De la droite dure aux macronistes pur sucre
Le RN serait donc en train de picorer sur le versant dur de la droite, dont
certains éléments émargent pour l’instant à la majorité régionale de Jean
Rottner. À moins que ce dernier ne recrute des lepénistes repentis et recentrés
? Le président sortant LR – mais non élu à l’origine en tant que tel,
successeur de Philippe Richert en octobre 2017 – n’est pas contesté dans son
leadership de la droite et du centre, mais doit composer avec des sensibilités
qui vont de la droite dure jusqu’aux macronistes pur sucre.
Ces derniers se divisent d’ailleurs entre le soutien affiché à Jean Rottner et
un groupe d’opposition – les Progressistes - dont le président, Christophe
Choserot, ancien PS et aujourd’hui président du groupe majoritaire à la
métropole du Grand Nancy, se pose le plus souvent en opposant sévère. La
Haut-Marnaise Bérangère Abba, secrétaire d’État à la biodiversité, a été
désignée chef de file LREM.
Même éparpillés façon puzzle, les 46 élus de la liste initialement conduite par
Florian Philippot, demeurent, dans leur composante principale, le RN (24 élus),
la cible privilégiée de Jean Rottner et de ses lieutenants, qui ne laissent
rien passer des coups de griffes incessants en provenance des élus lepénistes.
Au risque de les remettre au centre du jeu à la veille des régionales, en
principe programmées pour juin (sous réserve en dernière minute de l’avis du
conseil scientifique !).
Covid et Alsace
Il faut dire que la gauche, ou ce qu’il en reste, ne semble pas aujourd’hui
représenter le principal danger pour la majorité sortante. Les différentes
nuances écolos sont rassemblées derrière la bannière d’Éliane Romani. L’appel
lancé à l’initiative d’Aurélie Filippetti , avec Pernelle Richardot et Caroline
Fiat, suscite la controverse. Mathieu Klein, nouveau maire de Nancy, mobilisé
par la pandémie, ne dit mot. Mais rien ne se construira sans l’aval de l’homme
fort du PS dans le Grand Est.
Comment pourra se dérouler la campagne ? Quelles seront les conditions
sanitaires, politiques, économiques et sociales ? Comment convaincre les
électeurs de se déplacer pour les dernières élections – régionales et
départementales – avant le rendez-vous suprême de la présidentielle ? Autant de
questions auxquelles les candidats déjà engagés ou potentiels avouent ne pas
pouvoir apporter de réponses, faute d’un minimum de visibilité. Une certitude :
dans une région durement touchée par le virus, le Covid (poursuite de
l’épidémie, campagne de vaccination) restera bien au cœur des enjeux. Avec,
aussi, l’émergence de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace…
https://www.estrepublicain.fr/sante/2021/01/06/elections-regionales-et-departementales-en-juin-le-covid-jusque-dans-les-urnes
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Prof. Dr. Massimo Nespolo
Université de Lorraine
Faculté des Sciences et Technologies
Institut Jean Barriol, FR 2843
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