[cedar] Re: Renater, suite

  • From: Pierre Henon <Pierre.Henon@xxxxxxxx>
  • To: cedar@xxxxxxxxxxxxx
  • Date: Tue, 10 Apr 2001 10:27:22 +0200

Samuel Bianchini a écrit :

>
> 1- GAK parle d'une somme de 10KF/an pour la connexion nanc=E9enne a Renater,
> je crois qu'aujourd'hui ce coup est un peu plus eleve (env. 30KF, si mes
> souvenirs sont bons, si cela interesse qqun je peux me renseigner plus
> precisement)

Nous c'est très précisément aujourd'hui pour une LS 512 Kbits/s (symétrique donc
difficile à comparer à de l'ADSL):
11 500 FHT/mois de connexion RERIF (réseau régional)
5 000 FHT/mois de connexion Renater
soit un total assez astronomique de 236 908 FTTC/an (tarifs que je viens de 
vérifier sur
les toutes dernières factures et qu'on peut lire sur les sites respectifs de ces
organismes)
Ce coût est assez stable depuis plusieurs années car au fur et à mesure des 
baisses de
tarifs nous avons augmenté le débit qui reste toujours très en dessous des 
besoins...

>  Si
> aujourd'hui vous l'avez tous compris la DAP pousse pour la mise en reseau
> des ecoles d'art via Renater (et en ce qui me concerne j'approuve, meme s'il
> reste a voir la maniere et surtout les moyens),

La DAP pousse avec de belles paroles mais je n'ai pas vu notre facture baisser 
d'un
centime. Il n'est pas certain que l'ENSAD reste sur Renater dans les mois qui 
viennent...

>
> L'ENSAD est effectivement une des premieres (sinon la premiere) ecole d'art
> qui fut connectee a Renater.  D'ailleurs, si je ne trompe pas, elle l'etait
> deja en 1994 (peut-=EAtre m=EAme avant), mais cela ne profitait pas au debut 
> au=
> x
> etudiants qui n'y accedaient pas (t'en souviens-tu ?).  Ce serait
> interessant de savoir pourquoi le choix de Renater 1 fut fait a l'epoque,
> dans un contexte ou c'etait a la fois cher, complique, peu fiable et a
> priori sans soutien de l'autorite culturelle de tutelle.

En très bref:
 - fin 92, création du domaine ensad.fr et raccordement à l'Internet. Renater 
est encore
expérimental, il n'y a pratiquement pas de fournisseurs d'accès et nous 
choisissons FNET,
(association 1901 pilotée par l'INRIA) qui réunit la plupart des universités et 
grandes
écoles. Il s'agit alors uniquement d'échange de courriers (par uucp) et c'est 
dès le
début ouvert aux élèves mais pour des raisons techniques, réservé à ceux qui 
travaillent
sous Unix.
1994 début du web www.ensad.fr hébergé chez nous et donc passage à une LS 64 
Kbits/s.
Ouverture à tous les élèves et membres du personnel (rapidement 800 boites aux 
lettres)
grâce aux outils maintenant accessibles sur micro (navigateur, lecteur de 
courrier)
1995, FNET devient une structure privée (EUnet), peu à peu abandonné par les
universitaires au profit de Renater
1996, EUnet change sa tarification du forfait vers un paiement au volume 
transféré ce qui
me convaint définitivement de faire la migration vers Renater, effective en 
juillet 96 à
128 Kbits/s.

> Et ce serait
> interessant de savoir a quel debit l'ENSAD est actuellement connectee (=E7a,
> le GIP Renater pourra me le dire).  Pour d'autres ecoles ayant demarre avan=
> t
> les autres, les raisons me sont plus connues : par exemple, pour Nancy,
> c'est l'Universite, la Ville et toi-m=EAme, si je ne m'abuse, qui ont fait
> l'effort necessaire pour aboutir a un co=FBt annuel facture de 10000 F (pas
> cher pour 64 kbps; les depassements restant a votre charge; et comme me l'a
> dit M. Schwab, le responsable Renater Lorraine, ce montant a ete decide
> arbitrairement, car le co=FBt de fonctionnement du reseau est en fait couvert
> par les pouvoirs publics); pour Poitiers-Angouleme, c'est directement le GI=
> P
> Renater qui a offert la gratuite jusqu'au debut de l'annee universitaire
> 2000/2001.

Pour une fois Paris semble désavantagé sur la province: quand nous avons 
rejoint Renater
j'avais longuement discuté avec le directeur, Michel Lartaille mais il avait 
semblé exclu
que nous puissions avoir la moindre subvention de la région, quant à la ville 
de Paris,
je n'ai même pas essayé !


>
> Jusqu'en 2000, le Ministere de la Culture a toujours refuse de devenir
> membre du GIP Renater, malgre les propositions qui lui ont ete faites, des
> le depart, lors des comites interministeriels sur la question des autoroutes
> de l'information et autres sujets precurseurs.  Pierre Lere, qui avait
> rencontre le directeur du GIP Renater en 1994/95 (par l'intermediaire de
> Don) n'a pas donne suite.  En 2000, le Ministere de la Culture a souhaite
> adherer au GIP, mais les dates etaient deja depassees.  Je pense qu'en
> 2001/2002, cela pourrait devenir effectif.

Bonne nouvelle !

> Mais cela n'offrira pas la
> gratuite des co=FBts Renater national aux organismes dependant du Ministere de
> la Culture, ni ne modifiera en profondeur le tarif.

Mauvaise nouvelle !

> D'ailleurs, ce n'est
> pas parce que le Ministere de l'Education et de la Recherche fait partie du
> GIP Renater que les organismes sous sa tutelle disposent de la gratuite
> (relative=8A) : les universites conservent a leur charge les frais Renater,
> qu'elles couvrent par leur budget (fournit en general par leur ministere de
> tutelle) augmente d'autant.

Pourtant je lis sur le site Renater:
"Les sites d'un organisme multi-sites, ainsi que les sites universitaires, 
bénéficient
souvent d'un accord
global souscrit par la direction de leur organisme (ou par le MENRT dans le cas 
des
universités) : si tel est
le cas, et sauf exceptions; les services Renater sont payés globalement au 
niveau de
l'organisme et non
pas au niveau de chaque site."

>
> Les debits dynamiques sont le mode de fonctionnement intrinseque de Renater
> 2 et suivants,

Ca, ça m'inquiète bp car ça signifie en clair qu'il faut mettre en place une 
surveillance
et un contrôle des débits effectivement utilisés, ce qui demande une gestion 
assez fine
des routeurs, sinon on risque de voir sa facture doubler ou tripler en fin 
d'année !

>
> regionaux ou regne encore un debit fixe et plafonne.  Cela a des
> repercussions sur la facturation : au niveau du contrat regional/local, le
> debit souscrit est facture plein pot, qu'il soit ou non consomme; et ce
> debit doit =EAtre de valeur superieure ou egale a l'utilisation la plus
> gourmande; au niveau du contrat avec le GIP Renater, en
> national/international, le debit moyen souscrit sera logiquement inferieur
> au precedent. En effet, une moyenne est forcement inferieure a un maximum.

Pas vrai car la formule prend la moyenne de la moyenne ET du PIC MAX, 
l'augmente de 35%
et prend le tarif immédiatement SUPERIEUR. C'est vrai que c'est sympa de 
pouvoir faire
des pointes mais ces pointes peuvent coûter très cher ! Dans leurs propres 
exemples un
établissement ayant un trafic moyen de 445 Kb/s en entrée (et 195 en sortie) se 
retrouve
avec un abonnement à 2 Mb/s, débit qu'il n'a JAMAIS atteint, même en pic (1,9) 
! Pour
ceux qui n'ont pas peur d'avoir mal à la tête, tout est expliqué là:
http://www.renater.fr/Services/Metrologie/metrologie.htm
Je me répète: je pense que ce genre de formule est une bombe sans une équipe 
système qui
surveille ce qui se passe... L'ensad n'a pas les moyens humains à consacrer à 
ça.

>
> - j'ai obtenu du GIP Renater une prise en compte specifique d'un usage de
> Renater different de celui des universites, par exemple : ces dernieres ont
> de gros volumes d'utilisation assez constants (beaucoup d'utilisateurs
> simultanes) et assez peu de pointes de debit, alors que cela devrait =EAtre
> tout a fait l'inverse pour nos etablissements.

Pourquoi ? Nos statistiques, en entrée, comme en sortie montrent un trafic 
assez stable.
Sauf bien sûr les WE et vacances scolaires pour le trafic entrant, mais ça 
c'est pareil
pour les universités.

> Le GIP Renater (et certaines
> regions) facture les universites en calculant une moyenne mensuelle,
> ponderee ou augmentee de coefficients bases sur les maximas et minimas; la
> facturation, pour les ecoles d'art, sera quant a elle calculee au trimestre.

> Dans un cas comme dans l'autre, l'etalement sur la duree de la periode de
> calcul de la moyenne permet un lissage des cr=EAtes, c'est a dire une
> diminution relative des pointes de debit et donc du debit moyen; mais plus
> cette periode de calcul est etalee (trimestre par rapport au mois), plus le
> phenomene de lissage sera important.  Ce qui baissera d'autant le co=FBt
> facture, les periodes calmes d'utilisation du reseau venant compenser les
> periodes de pointe.

Possible mais pas certain: la moyenne sera lissée c'est vrai mais un pic 
malencontreux
coutera trois mois au lieu d'un...

>
> Mais subsiste le probleme du surco=FBt imprevu, pour les etablissements
> profitant de ces debits dynamiques de bout en bout : des parametrages
> appropries et a plusieurs niveaux, permettent de brider les debits, de
> definir des maximums, y compris selon des postes specifiques et selon
> d'autres modulations.  C'est la voie retenue pas la plupart des ecoles
> d'architecture, gr=E2ce a l'utilisation d'outils de metrologie.  Ce sont des
> reglages a effectuer soit au niveau du routeur et du reseau local de
> l'etablissement lui-m=EAme, soit a demander a l'operateur du reseau regional,
> d'autant plus s'il fournit et gere le routeur de l'etablissement dans son
> offre (c'est le cas au Fresnoy, avec comme operateur Renater regional :
> France Telecom).  Parfois plus simple a mettre en =A6uvre : il est possible d=
> e
> filtrer les types de trafics entrants et sortants autorises au niveau du
> routeur (par exemple, les universites americaines bloquent ainsi l'usage de
> Napster en ne lui affectant qu'un debit extr=EAmement faible (5 heures pour
> charger une chanson !), pour liberer la bande passante au profit des autres
> usages.

On retombe toujours sur le même pb: avons-nous les moyens humains pour gérer 
tout ça ?
Sans compter le pb de savoir qui va décider ce qu'on censure ainsi et sur quels 
critères
? Je me rappellerai toujours le jour lointain où j'étais aller faire une journée
d'initiation à Internet dans une DRAC et où, au moment des TP, une brave dame 
d'un
certain âge a voulu retrouver une recette de cuisine qu'elle avait perdu. Oh 
miracle, un
moteur de recherche nous la retrouve sur le site de Elle, on clique et le 
serveur du
Ministère nous répond "Vous avez demandé une page de type sexe, accès interdit".

> Sur le plan des co=FBts, quelques chiffres :
> - le GIP Renater a annonce le Mbps moyen national/international a 40 KF
> HT/an, soit 3987 F TTC/mois (attention, le tarif sur le site web de Renater
> est encore l'ancien tarif)
> - ce tarif est degressif : 2 Mbps valent moins de 2 x 1 Mbps et ainsi de
> suite (le tarif definitif n'est pas encore revele)
> - ce tarif est applicable actuellement,

pas pour nous en tous cas !
Si c'est vrai il faudrait qu'ils confirment vite quand et comment, ça changera 
peut-être
des décisions de résiliation qui sont dans l'air à l'ensad.

--
Pierre Henon                                   Pierre.Henon@xxxxxxxx
Ecole Nationale Superieure des Arts Decoratifs Tel:+33 142 349 883
31 rue d'Ulm  75240 PARIS CEDEX 05             Fax:+33 142 349 890
                                               http://www.ensad.fr



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