[cedar] Commentaires sur la lettre de l'Andea

  • From: Eric MAILLET <e.maillet@xxxxxxxxx>
  • To: <cedar@xxxxxxxxxxxxx>
  • Date: Tue, 16 Jul 2002 01:17:32 +0200

Par ailleurs, voici quelques commentaires, personnels mais qui refletent la
position des A&T, sur la lettre de l¹Andea.

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La lettre de l¹Andea établit ­ et joue de - la confusion entre la réforme
des Ecoles en établissements publics, et le passage des écoles à
l¹enseignement supérieur.

Le statut d'etablissement public est une chose différente du statut
supérieur et de la collégialité, meme si elle y est associée.
Les ecoles nationales seront toujours financées par l'etat. Ce statut de
supérieur a vocation a s'appliquer aux régionales ; de nombreuses
collectivités locales sont favorables a ce que l'ecole qu'elles financent
ait le statut superieur, c¹est logique car valorisant.
Je fais par ailleurs remarquer qu'aucun directeur de Nationale n'a signé ce
texte, et que Raynaud a demissionné suite a sa publication.

Ce qui est dommage, c'est que les directeurs se sentent menacés par la
réforme du Supérieur. Et c'est absurde car a aucun moment, pour qui que ce
soit il n'a été question de faire une réforme "anti-directeur" (meme
d'ailleurs pour ceux qui etaient contre ce projet n'ont jamais argumenté
dans ce sens).

Certes, les directeurs perdent certaines prerogatives, mais je pense que
s'ils travaillent avec les enseignants ils n'ont rien a craindre. En fait
ces dispositions incitent au dialogue et au débat d'idées, car personne n'a
le pouvoir absolu (meme si les enseignants et personnels sont bien
representés). Par ailleurs, dans une ecole qui fonctionne bien, les
enseignants devraient donner (par une decision democratique) carte blanche
au directeur, car il est evident que toutes les decisions ne peuvent etre
discutées (sinon c'est sans fin) et qu'il est raisonnable, et normal, que le
corps des enseignants fasse confiance a son directeur.
Par contre, dans une ecole qui se voit affublée d'un directeur autocrate et
incohérent, il s'agit d'un serieux garde-fou.

Je rappelle que la collégialité est a l'oeuvre dans les universités, dans
les écoles d'archi (ou les enseignants représentent 70% des voix du
conseil!). 
Donc les Ecoles d'art ne font que rejoindre la norme, desolé de devoir
remémorer ceci à l'Andea.

Par ailleurs les A&T ont, depuis le debut, réclamé la création d'un
véritable statut de directeur d'Ecole d'art. Il est vraiment dommage que
l'Andea reagisse sur un mode d'agressé et sur la defense d'acquis, contre
une orientation qui est un veritable progrès pour les ecoles d'art.

Cette crispation de l¹Andea ne peut que donner l¹image la plus négative qui
soit d¹un directeur : autoritaire, antidémocratique, opposé au dialogue et à
la transparence des décisions et des affectations budgétaires. Heureusement
nous savons tous que la grande majorité des directeurs ne correspond pas à
cette image, alors, pourquoi ?

Pendant les longues tractations les directeurs (ainsi que l'inspection) ont
été totalement absents. Il est tres curieux, pour ne pas dire plus, de les
voir reagir maintenant, a la faveur d'un changement politique...

E.Maillet

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